Les maudits vents

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2013-02-19 --- De Cuenca à Quito

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De : Yvan – Quito

Date : mardi, 19 février 2013

À : parents et amis

 

Bonjour à tous,

 

Ben oui, de retour dans ma « chère » Quito. Et me revoici chez Laly et Gustavo. Ça m’a fait plaisir de les revoir, eux autres. Et c’était réciproque, je crois. J’avais un peu l’impression de revenir dans ma propre maison…

 

Journée un peu perdue, point de vue tourisme, par contre, puisqu’il fallait que je prenne l’avion en après-midi. Ça te coupe une journée en deux, c’est bien certain. Mais c’est encore bien mieux que de se taper dix heures d’autobus !

 

J’ai passé le temps, ce matin, en retournant dans le vieux Cuenca – pour la dernière fois. J’ai même poussé une trotte un petit peu plus loin qu’hier – dans le nord de la ville. Pis, ma foi, j’ai de nouveau aimé ma promenade… Décidément, cette ville exigeait sans doute de se laisser apprivoiser. Mais de là à venir m’y installer à ma retraite (la meilleure ville au monde pour la retraite, on s’en rappelle), houla ! je ne crois pas, non !

 

J’ai le temps de vous raconter une petite anecdote…

 

Ce matin, en zigzagant dans le vieux Cuenca, j’ai traversé une rue, et comme un autobus s’en venait à grande vitesse, j’ai pressé le pas pour m’enlever de là. Mais il y avait une protubérance dans le milieu de la rue qui a complètement échappé à mon œil de lynx. De sorte que le bout de mon pied l’a accrochée. Et qu’est-ce que vous pensez qu’il est arrivé ? Ben oui : après deux-trois stepettes grotesques, je me suis étalé de tout mon long, en pleine face dans le milieu de la rue, pendant que mon sac, lui, prenait une trajectoire complètement différente…

 

Et je suis resté là, sans bouger pendant une couple de secondes, assez sonné merci, me demandant ce qui venait de se passer au juste.

 

Puis j’ai entendu parler au-dessus de moi. Je n’ai compris que le mot « amigo ». J’ai relevé la tête pour apercevoir un homme dans la soixantaine qui me tendait gentiment le bras pour m’aider à me relever. Et un autre coup d’œil, autour de moi cette fois, m’a fait prendre conscience que je m’étais donné en spectacle devant une place publique bondée, où tous les yeux des badauds étaient rivés sur moi. Et l’autobus – à cause de laquelle j’avais pressé le pas – était arrêté devant moi, en attendant que je me relève. Et le reste du trafic, derrière l’autobus, ne voyant pas ce qui se passait devant, klaxonnait à qui-mieux-mieux pour que ça avance.

 

Une fois debout, j’ai dit « gracias » au bon monsieur, et je me suis traîné jusqu’au premier banc public afin de faire le bilan des dommages… C’est ma main gauche qui semblait avoir reçu le gros du choc (la même qui avait eu affaire au cactus, l’autre jour – elle doit avoir un karma à vivre, cette main là, ces temps-ci). Écorchures multiples, donc, mais rien de trop grave ; et poignet très sensible (il l’est encore beaucoup, ce soir…). Mon appareil-photo et mon laptop, qui se trouvaient dans mon sac, semblaient heureusement intacts, quant à eux. Fiou !

 

Bref, j’en ai surtout été quitte pour avoir fait un fou de moi devant tout le monde.

 

Mais ça aurait pu être pire. J’ai repensé à ça après, et le fameux autobus aurait pu tout aussi bien me passer sur le corps. Je vois ça d’ici dans le Journal de Montréal de demain : « Un citoyen canadien meurt d’une atroce façon, écrasé sous les roues d’un autobus. »

 

Bon, cela dit, après cet incident, et avant de me rendre à l’aéroport, je suis de nouveau passé par la Catedral de la Immaculada (voir chronique d’hier). Je m’étais senti tellement bien, hier, dans cette cathédrale là, que ça me tentait de m’y recueillir de nouveau avant de terminer mon voyage. J’ai même acheté un cierge à une vielle Indienne, sur la rue, que j’ai allumé à l’intérieur – en faisant un vœu.

 

Bon, une fois cela fait, le tout s’est enchaîné comme c’était écrit dans le programme de la journée : récupération de ma valise, taxi, aéroport de Cuenca, vol (50 minutes), aéroport de Quito, taxi et… et maison !

 

Grosse journée, hein ?

 

Grosse journée, en effet, mais rien de bien intéressant à raconter, j’en suis désolé…

 

Je me reprendrai demain, j’espère. Car demain, j’ai un projet pour ma dernière journée en Équateur. Il s’agit d’une mini excursion que j’avais remise maintes et maintes fois pendant mon séjour dans la capitale, à cause de la température. Demain, ce sera la dernière chance de la concrétiser. Ça va juste prendre des conditions météo minimales… Prions le Seigneur…

 

Ah oui… Mine de rien, j’ai quand même fait partie de l’Histoire, aujourd’hui – c’est pas rien, ça… J’ai en effet été l'un des passagers du dernier vol à vie en provenance de Cuenca à l’aéroport Mariscal Sucre de Quito. Cet aéroport ferme officiellement ses portes ce soir, à minuit.

 

Une médaille… Je veux une médaille !

 

Belle fin de soirée todos mis amigos !

 

Yvan

 

PS) Les photos sont un vrac du vieux Cuenca.

 

 

 

 

 

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21/03/2017
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