Les maudits vents

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Vendredi, le 28 mai 2021

 

Une rando « deux pour un », encore une fois, ce coup-ci. Je dis ça parce que j’ai de nouveau combiné deux ascensions dans une seule et longue promenade. Ce qui a fait une balade (initialement) de 14,5 km (16,8 au final) et de 2 montées passablement ardues. Et ce qui a également donné une journée bien remplie, autant du point de vue physique que celui du mental.

 

Je plane encore dans un bain d’endorphines…

 

 

 

Avant-propos

 

Cette balade s’est faite en empruntant de nouveau une partie du SF-1 (Sentier frontalier 1) avec une combinaison de trails forestières pour le retour.

 

Le SF-1 est le principal sentier d’une série que l’on appelle génériquement les « Sentiers frontaliers » et qui sillonnent une vaste région de l’Estrie au sud du mont et du lac Mégantic.

 

 

 

Pour plus de détails concernant ces Sentiers frontaliers, je réfère à ma chronique sur le mont d’Urban dans laquelle j’ai fourni quelques informations pertinentes. Et je renvoie surtout, bien sûr, au site de l’ organisme sans but lucratif qui s’en occupe.

 

La principale piste des Sentiers frontaliers – le SF-1 – traverse ce secteur d’ouest en est – ou vice-versa – sur une distance totalisant plus de 75 km.

 

 

 

Ma rando d’aujourd’hui s’est concentrée sur une partie bien précise de ce SF-1 : pas loin de son extrémité ouest.

 

 

 

Je suis en effet parti tout au bout du chemin Brise-Culotte, et à partir de là, je me suis enfoncé dans la forêt, à la conquête des monts Salmon et Trumbell, sur la frontière canado-américaine. Et je suis revenu à mon point de départ en faisant une large boucle.

 

 

 

Détails techniques du sentier

 

Tracé

 

 

 

Dénivelé général

 

 

 

Informations diverses

 

 

Grille d’évaluation personnelle pour établir le niveau de difficulté

 

 

Survol aérien

cliquez ici

 (et cliquez ensuite sur l’icône du petit avion)

 

 

 

J’ai marché cette piste dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, mais comme on est encore dans un pays « libre » – du moins, pour ce genre d’insignifiantes décisions –, à chacun son choix pour ce détail, bien sûr.

 

Étape préalable : se rendre au point de départ avec son véhicule

 

J’ai parké mon char tout au bout du chemin dont le nom est « Brise-Culotte ».

 

Fait à noter avant de poursuivre : ce n’est pas le seul lieu du Québec qui porte ce drôle de nom : Brise-Culotte. Y’en a une dizaine : des anses, des lacs, des chemins et des ruisseaux. Cette appellation était jadis donnée à ces endroits-là à cause du sol parsemé d’obstacles naturels (des broussailles, genre, ou des aspérités) qui brisaient ou effilochaient le bas des pantalons des gens (pour les Français : ici, au Québec, « culottes » est effectivement un synonyme de « pantalons »).

 

 

 

Ça devait être la même chose ici, mais curieusement, personne ne se rappelle ce qui brisait ainsi les culottes des gens dans ce chemin-là en particulier. Ça fait une éternité que plus rien n’y brise aucun vêtement, et de ce fait, l’origine de l’obstacle en question s’est perdue dans la nuit des temps.

 

Cela dit, si vous sortez de Chartierville par la route 257 Sud, le début de ce chemin Brise-Culotte se trouve sur votre gauche au bout de 3,1 km (1,7 km avant d’arriver au poste douanier).

 

 

 

Une fois dessus – sur le chemin Brise-Culotte –, je vous conseille de rouler doucement si vous ne disposez que d’une auto ordinaire (comme la mienne) et non d’un tank tout terrain : c’est pas large, c’est en gravelle et plus on avance et plus ça se transforme en une sorte de sentier de bois.

 

 

 

Vous continuez jusqu’au bout, sur 3,9 km ; c’est-à-dire jusque là ou le chemin comme tel s’arrête et qu’il se sépare en une fourche de trois trails forestières devant vous. Et vous vous parkez quelque part sur le bas-côté. Je vous préviens tout de suite : si vous arrivez un jour où tout le monde s’est donné rendez-vous en même temps, vous n’aurez pas de place pour vous stationner à cet endroit précis. Mais heureusement, des jours comme ceux-là, y’a pas l’air à en avoir des masses dans ce coin-là !

 

 

 

(En passant, petite information touristique, ici : la fameuse « côte magnétique » se trouve sur la route 257, à peine 200 mètres dépassé l’intersection du chemin Brise-Culotte.)

 

 

 

Et je décris maintenant cette promenade en 4 étapes…

 

 

 

1^ère étape : le réchauffement des papattes

 

 

 

 

 

 

Tout de suite en débarquant de l’auto, j’ai enfilé le SF-1 et go vers l’avant. Il était 7h48.

 

À cet endroit, le SF-1, c’est le chemin Brise-Culotte lui-même qui continue sur sa lancée, droit devant lui, en descendant, en une petite route forestière.

 

 

 

Il quitte toutefois cette trail pour s’enfoncer directo dans le bois, à droite, au bout de seulement 250 mètres. Et il se dirige désormais presque directement vers notre première destination : le mont Salmon.

 

Le sentier avance en longeant le pied de la montagne des Lignes (1= que je ne voyais pas à cause du feuillage fourni des arbres ; et 2= que je me propose de conquérir l’un de ces quatre), en plein cœur de la forêt, dans une nature calme, et sur un terrain pratiquement plat. Ce tronçon sert en fait à nous dégourdir les papattes pour tout ce qui s’ensuit.

 

 

 

Je n’ai aucune anecdote à rapporter à propos des 2 courts kilomètres que ça a duré. J’étais en fait hypnotisé par la (belle) monotonie des lieux, par le deling-deling de mon grelot anti-nounours noué à mon sac à dos et par le pit-pit des ‘tits zoiseaux tout autour de moi.

 

2^e étape : l’ascension du mont Salmon

 

 

 

 

 

 

Et voilà, j’y étais… À la première ascension, je veux dire…

 

Je n’ai pas fait que sentir gravitationnellement que ça commençait à monter : j’ai vu de visu le début de la pente à travers les arbres. Et cette montagne, elle se grimpe quasiment en ligne droite, sans zigzag, sans flafla (j’exagère un peu : des zigzags, il y en a quand même quelques-uns), directo en haut en un angle passablement aigu.

 

 

 

Ça dure comme ça pendant 1,3 km jusqu’à ce que l’on atteigne la frontière. Et c’est là qu’on peut reprendre un peu son souffle.

 

J’ai déjà expliqué dans d’autres chroniques que certains tronçons des Sentiers frontaliers sont carrément la frontière canado-américaine qui est elle-même une véritable tranchée de coupes à blanc à travers la forêt.

 

 

 

La 1^ère fois que je me suis retrouvé sur cette ligne géopolitique stratégique, c’était lors de ma rando sur le sentier Cap-frontière dans le territoire du mont Gosford.

 

 

sur le Cap-Frontière

 

J’étais tout énervé à ce moment-là, car je trouvais ça extrêmement intriguant de marcher allègrement sur la frontière américaine sans qu’aucun gros malabar de douanier ne soit là pour m’en empêcher.

 

 

 

Ça m’excitait, oui. Bizarre, hein ? Mais je me suis – heureusement – calmé depuis ce temps-là

 

Dans cette rando-ci, le SF-1 s’intègre donc à cette frontière presque en haut du mont Salmon. Ce même mont Salmon que je venais tout juste de conquérir. M’enfin, je ne l’avais pas encore tout à fait conquis, mais ça y était presque : le gros de l’effort avait en effet déjà été accompli. Une fois sur la frontière, le sentier tournait vers la gauche et se dirigeait vers le point culminant en suivant une crête presque horizontale.

 

Et au bout de plus ou moins 700 mètres, là ça y’était pour de bon : j’ai posé le pied sur l’emplacement de ma plus haute altitude de la journée – environ 1023 mètres.

 

 

 

Pendant que j’y pense, je tiens à préciser que j’ai cherché autant comme autant l’origine du nom de cette montagne – « Salmon » – (aussi appelé Salmon Peak in english), mais que je n’ai rien trouvé. D’où ça vient ? Personne n’en parle nulle part. À moins que j’aie passé à côté des explications… Ce qui se pourrait très bien aussi ; mais franchement, je ne crois pas. Même la Commission de toponymie est muette là-dessus

 

Salmon, ça veut dire « saumon », en français.

 

 

Salmon / saumon

 

C’est quoi le rapport d’un saumon avec l’endroit où je me trouvais en ce moment ? Peut-être s’agit-il d’un « variant » capable de voler ?

 

 

 

Farce à part, il existe bien une « rivière au Saumon » qui coule quelque douze kilomètres plus au nord à vol d’oiseau, mais je doute que les deux aient quelque chose en commun.

 

Je sais aussi que Salmon c’est également un patronyme. Alors, peut-être qu’un Salmon s’est un jour approprié cette montagne en son nom personnel sans en demander la permission à personne. Pourquoi pas ? Jacques Cartier l’a bien fait avec tout un pays, et personne n’a rien trouvé à en redire…

 

 

 

Cela dit, j’ai trouvé ce sommet passablement décevant…

 

Comme pour le mont d’Urban, le faite de cette montagne n’offre aucune vue imprenable (la récompense du grimpeur) sur les environs.

 

       

                                  vue ouest                                                     vue sud (USA)

 

      

                                  vue est                                                       vue nord (Québec)

 

Quoi qu’il en soit, je me suis quand même arrêté à cet endroit-là pendant quelques minutes, car il faisait soleil, le temps était bon, j’étais seul, et j’étais bien sans bon sens. Tant et tellement bien que j’ai même eu soudain l’envie de pousser un retentissant cri primal dans cette nature du bout du monde.

 

 

 

Mais je me suis retenu, bien sûr. Petite gêne oblige. Étant donné que j’étais à cheval sur une frontière, et tout en jetant des regards suspicieux autour de moi, je me suis dit qu’il y avait peut-être des caméras cachées quelque part dans les arbres de chaque côté, et que quelqu’un m’espionnait en se demandant s’il n’était pas temps d’intervenir.

 

Ça fait que, au lieu de m’épivarder de la sorte, j’ai plutôt laissé tomber mon barda par terre – en silence – et j’ai grignoté une barre tendre tout en méditant sur la magnificence de la nature.

 

Et là, je ne sais pas pourquoi, mais en réfléchissant sur la grandissime Intelligence qui a créé tout l’univers qui m’entourait, je n’ai pas pu m’empêcher de comparer cette infinie Intelligence-là au désespérant obscurantisme humain qui sévit sur Terre depuis un an, et une image traumatisante m’est soudain passée par la tête…

 

 

 

Cette vision d’horreur et de honte m’a fait réagir d’un bond. J’ai remis mon sac à dos sur mes épaules et je suis reparti en faisant un effort mental pour la chasser de mon esprit, et revenir dans le temps présent.

 

3^e étape : d’une montagne à l’autre

 

 

 

 

 

 

Le SF-1 quitte ensuite la frontière pendant un petit bout pour s’enfoncer dans le bois dans une descente passablement à pic à travers le sapinage.

 

 

 

Cette piste longe en fait la frontière de façon parallèle (probablement parce que c’est trop difficile de descendre par là), mais pour y revenir quelques centaines de mètres plus loin. Mais pas pour longtemps : juste le temps d’admirer au loin le prochain sommet à atteindre : le mont Trumbell, qui se dresse à 2,5 km à vol d’oiseau, et qui nous fait prendre conscience que la rando est loin d’être terminée…

 

 

 

Y’a quelque chose de curieux, ici… Je m’explique…

 

Pour se rendre à cette prochaine montagne – le mont Trumbell –, la frontière canado-américaine plonge très abruptement dans une vallée pour ensuite remonter sur le versant de cette autre montagne. Jusque là, rien à redire.

 

Mais voilà-tu pas que le SF-1, lui, pour sa part, plutôt que de suivre cette frontière, il la quitte tout à coup et descend dans cette même vallée en faisant un détour pour rejoindre de nouveau la frontière, mais plus loin, en haut du mont Trumbell.

 

 

 

Pourquoi ce détour ? Rien ne l’explique. Y’a même pas aucune pancarte d’interdiction. J’ai imaginé que c’était parce que le fond de cette vallée devait être infranchissable par cette voie-là. Je me suis donc conformé à cet itinéraire, mais en me promettant de refaire ce sentier un jour et de tenter ma chance en continuant tout droit, juste pour contenter ma curiosité.

 

D’autre part, quand je disais que ce détour rallongeait le trajet vers l’autre montagne, faut relativiser… Au lieu de parcourir 4 km par la frontière, on en fait maintenant 4,2. Ce qui est insignifiant et ce qui n’épuise pas un randonneur aguerri comme moi (hi hi). Par contre, ce même détour, une fois parvenu en bas, oblige à remonter sur un dénivelé d’environ 335 mètres plutôt que 190. Ce qui n’est pas rien, cette fois.

 

 

 

Mais le randonneur aguerri que je suis l’a fait – bien évidemment – après une dure marche ascendante de 1,5 km. Et je me suis enfin retrouvé sur cette nouvelle montagne – sur la frontière –, sur le sommet de laquelle, à défaut de planter mon drapeau (ou ma croix), je me suis arrêté en prenant de grandes respirations d’air pur.

 

 

 

En passant, je tiens ici également à préciser que j’ai encore fait un tas de recherches sur Internet pour trouver l’origine du nom – Trumbell – de cette montagne. Sans aucun résultat. Il doit s’agir encore une fois d’un bonhomme ou d’une bonne femme qui s’appelait comme ça et qui lui a donné son nom une fois parvenu au sommet. Sans doute que les gens de la place pourraient me renseigner. Pour ça, faudrait que je leur demande. Un de ces quatre, peut-être…

 

Cela dit, après avoir repris une respiration normale, j’ai avisé une cabane qui était érigée là, et dont la porte n’était pas verrouillée : une sorte de refuge pour les randonneurs, ou pour les chasseurs – ou pour les contrebandiers ?

 

       

 

À l’intérieur, à travers un fouillis d’objets hétéroclites, il y avait deux chaises bringuebalantes. Je n’en avais besoin que d’une seule et elle était la bienvenue. Je l’ai sortie à l’extérieur et je me suis assis dessus sans plus de façon tout en ouvrant mon pack-sac. Mine de rien, il était déjà 11h45, et l’heure était venue de refaire le plein en trucs énergétiques ; autrement dit, de faire honneur à mon lunch.

 

 

 

Et au milieu de cette belle nature qui m’entourait, je suis encore parti mentalement en transe extatique pendant que je me restaurais tout seul, loin, creux, dans cet environnement vivifiant.

 

 

 

Vivifiant d’autant plus qu’il faisait environ 7-8 degrés à ce moment-là, et qu’il n’y avait aucune bibitte – la plaie –, cette fois, pour m’empêcher de vivre l’instant présent.

 

Aucune bibitte, non, mais allez savoir pourquoi – que se passait-il donc dans ma tête, en effet aujourd’hui ? –, vers la fin de ces vingt minutes de pause relaxante, la même vision d’horreur et honteuse que tout à l’heure, celle qui est symbolique, pour moi, de l’ignorance humaine dans ce qu’elle offre de plus pathétique, a de nouveau voulu s’imposer dans mon cortex…

 

 

 

Décidément, même ici, à cent lieues de cette société si désolante, celle-ci voulait encore me rattraper pour me forcer à la regarder en pleine face. Où faut-il donc aller dans ce cas, misère (que je me suis demandé), pour avoir la sainte paix dans ma tête, bordel de merde ? Sur la planète Mars ou quoi ?

 

 

 

Plutôt que de sombrer dans le pathos – ce n’était vraiment pas ni le moment ni la place –, je me suis relevé doucement. Et je spécifie « doucement », car à mon âge, les courbatures se font douloureusement sentir après des efforts physiques comme ceux que je venais de fournir. Je me suis ensuite étiré les muscles pendant quelques secondes pendant que les craquements de mes vieux os se répercutaient en écho, au loin, et qu’ils faisaient (peut-être) fuir les bêtes sauvages.

 

 

 

Après quoi, j’ai remis ma besace sur mes épaules et j’ai entrepris le long chemin du retour.

 

4^e étape : le long retour vers le point de départ

 

 

 

 

 

 

Le « long » retour, oui : 6,4 km, quand même… Mais ça se fait bien, en pente descendante pendant un bon bout de temps. Sauf pendant le tout dernier kilomètre où il faut remonter dans une sorte de trail passablement boueuse.

 

Mais je vais beaucoup trop vite. Je rewind jusqu’en haut du mont Trumbell…

 

 

 

Au bout de seulement 300 mètres, le SF-1 délaisse de nouveau la frontière pour s’enfoncer dans la forêt. Ce que j’ai fait moi-même, bien sûr.

 

Et 1,2 km plus loin, tout au bout d’une pente qui descend sans cesse – et abruptement par endroits –, je suis arrivé à une intersection où il m’a fallu quitter le SF-1 que je suivais depuis le début de cette rando. Si je ne l’avais pas fait, je me serais dirigé vers le mont d’Urban dont l’ascension s’amorçait dans moins de 800 mètres.

 

 

Mont d’Urban

 

Mont d’Urban que j’ai d’ailleurs escaladé voilà quelques semaines et dont j’ai relaté mon aventure dans cette chronique-ci. J’ai donc abandonné cette piste en tournant à gauche afin de retourner vers mon auto.

 

Et j’ai laissé ce SF-1 à l’endroit pile, justement, où j’étais entré dedans pendant ma rando du mont d’Urban.

 

 

 

Souvenir, ici : toujours lors de ma rando du mont d’Urban, quelques minutes seulement après m’être engagé dans ce sentier-là, je m’étais complètement perdu – mais je m’étais heureusement sorti du pétrin grâce à mon hyper génial GPS.

 

Bon, bref, à partir de là, je me suis momentanément retrouvé à continuer mon chemin (mais à l'envers) sur une des trails forestières que j’avais faites lors de mon périple sur le mont d’Urban : celle que j’avais commencé par baptiser le « col des deux tétons » (en souvenir d’une balade en Nouvelle-Calédonie), mais que j’avais finalement appelée le « chemin des pitounes ». Cela parait étrange de raconter ça comme ça, je sais, mais faut lire cette chronique sur le mont d’Urban pour comprendre.

 

Une bonne partie du reste de cette rando se fait tranquillement pas vite dans la forêt sur cette piste forestière assez large – et un peu monotone à marcher, disons-le.

 

 

 

Mais on l’abandonne deux kilomètres avant la fin pour s’engager dans une dernière trail qui, celle-là, n’est pas de tout repos : des segments inondés, de la boue, de la pierraille et finalement une montée légèrement escarpée jalonnent cet ultime tronçon dont on aurait plutôt préféré à ce stade-ci, qu’il se termine de façon pout-pout.

 

 

 

Mais comme d’habitude, j’en suis venu à bout, et c’est comme ça, sans même me mouiller les pieds – je suis rendu un pro dans le « contournage » d’obstacles humides – que je suis parvenu à mon char qui se trouvait – heureusement – toujours là, sur le bas-côté du chemin Brise-Culotte à m’attendre.

 

 

 

Topo général de cette rando

 

Distance selon le tracé initial	14,5 km
Distance parcourue au final	16,8 km
Heure de départ	07h48
Heure de retour	14h07
Temps total	06h19m
Temps de marche	05h44m
Temps d’arrêt	00h35m
Vitesse de marche	2,92 km/hre
Vitesse incluant les arrêts	2,65 km/hre

 

Sentier demandant des efforts physiques passablement considérables. À n’entreprendre que si l’on est en forme.

 

La grande proportion de cette rando se fait dans la forêt.

 

Malgré l’altitude où l’on se retrouve, il n’y a que quelques points de vue panoramiques, et ceux-ci n’apparaissent que lorsque l’on se trouve sur la frontière. Et encore…

 

C’est une piste très peu achalandée (je n’ai rencontré PERSONNE de toute la journée). Je dis ça pour encourager ceux qui préfèrent davantage la solitude que les lieux populaires. Et pour prévenir ceux qui, au contraire, sont insécures lorsqu’il n’y a pas beaucoup de monde autour d’eux.

 

À noter pour ceux qui aimeraient tenter cette aventure. Je ne suis pas certain que le SF-1 corresponde à la frontière en haut du mont Trumbell. Je dis ça, car je me suis rendu compte que je m’en éloignais – du SF-1 – au fur et à mesure que je redescendais la montagne. Une chance encore une fois que j’avais mon GPS pour me ramener à l’ordre ! Constatant cela, je me suis enfoncé dans la forêt, du côté canadien, avec l’espoir que je rencontrerais quelque chose qui ressemblerait à un sentier. Et je l’ai effectivement trouvé. Une fois dessus, j’ai descendu sans plus de problème. Ce qui me fait croire que le SF-1, à cet endroit, est parallèle à la frontière plutôt que « d'être » celle-ci. C'est pas grave pantoute tant que les 2 restent près l'une de l'autre ; mais quand on commence à s'en éloigner – comme c'était justement mon cas –, faut alors réagir.

 

Ne pas manquer le diaporama-photos musical de cette rando juste en dessous

 

À une prochaine sortie !

 

 

  

 

DIAPORAMA-PHOTOS MUSICAL

DE MA BOUCLE DES MONTS SALMON ET TRUMBELL

 

 

 

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