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Mercredi, le 12 septembre 2018
Bon, c’est fait…
Le Vieux-Brûlis était le dernier sentier pédestre (d’envergure) qu’il me restait à entreprendre dans le Parc de la Mauricie. Il n’était pas accessible l’an passé à cause de travaux routiers.
Cette année, on pouvait enfin se rendre au stationnement. Alors go. Un collègue de travail et ami m’a gentiment accompagné, cette fois : Jean – un bon marcheur.
Jean - Photo Facebook
Le sentier du Vieux-Brûlis est ainsi nommé à cause d’un incendie qui a sévi dans cette région en 1923.
Il ne reste toutefois plus aucune trace de cet événement aujourd’hui qui date quand même de 95 ans. Mais je dis n’importe quoi, car sans doute que des experts en discerneraient, eux, quelques vestiges juste en observant les arbres alentour. Mais le profane que je suis n’a vu aucun indice de la sorte.
Le début du sentier se trouve au stationnement du Portage. Celui-ci est situé pas mal dans le milieu du Parc. C’est un peu plus rapide de s’y rendre en prenant l’entrée de Saint-Mathieu (27,7 km) que celle de Saint-Jean-des-Piles (33,2 km). Anyway, comptez une bonne demi-heure de voiture à partir d’une des deux guérites.
Une fois garé, et avant d’entreprendre le sentier comme tel, je suggère de commencer par faire un léger détour par le belvédère de ce stationnement qui offre une vue imprenable sur le Parc. Ça ne prend que cinq minutes, et ça vaut la peine.
C’est ce que nous avons nous-mêmes fait, bien sûr. Ça a été une excellente initiative, car une magnifique surprise nous attendait ce matin-là (à 9h00) : un banc de brouillard qui coupait l’horizon en deux.
Ensuite, une fois nos yeux rassasiés, nous avons retraversé le stationnement et nous nous sommes rendus à l’entrée officielle de la piste du Vieux-Brûlis...
Le sentier du Vieux-Brûlis, donc…
Distance : 13 kilomètres
Niveau de difficulté : difficile
« Difficile » est un qualificatif très relatif, comme d’habitude. Personnellement, je ne l’ai pas trouvé si pire que ça.
Vu du ciel, le sentier dessine une boucle en forme de lasso. Le point A de la piste correspondant au nœud du lasso (voir la carte ci-dessous) :
Du stationnement au point A
Pour se rendre au point A, il faut descendre et remonter (raide). Lors du retour, quelques heures plus tard, on refait évidemment le même chemin, mais en sens contraire. Ce qui signifie qu’on termine la rando en montant une côte – ne pas l’oublier.
Si on donne suite à la suggestion de la carte, à partir du point A, on emprunte alors la bifurcation de droite et on fait le sentier dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Si on est délinquant ou rebelle, on le fait dans l’autre sens. Mais nous avons évidemment pris à droite, car Jean et moi, eh ben nous sommes de gentils garçons et nous obéissons à toutes les consignes.
Du point A au point B
Il y a une pente descendante passablement escarpée juste avant de parvenir au point B. Ne pas trop se réjouir de la facilité du moment, car ce n’est que partie remise, bien sûr, puisque tout ce qui descend remonte toujours un jour ou l’autre. Cela se fera un peu plus loin dans le sentier. Pour l’instant, si la piste descend, c’est parce qu’elle mène à un genre de ruisseau-marais dans le fond d’une cuvette.
Je présume que le champ est à demi immergé comme ça à cause du (petit) barrage de castor qu’il y a là, juste à côté de la piste
Mais je dis peut-être n’importe quoi encore une fois.
Du point B au point C
On n’a jamais vu le point C. Je ne sais pas si c’est parce que la pancarte avait disparu ou bien parce que nous étions dans la lune. Même si la 2e raison se peut fort bien, j’opterais pour la 1ère. C’est vrai quoi : faudrait être étourdi en titi pour ne pas avoir vu un poteau de 6 pieds de haut avec une carte détaillée de la piste en plein milieu du sentier.
Mais c’est pas grave pantoute…
Du point C aux points D et E
À partir de ce supposé point C, ça monte (légèrement), ça descend (légèrement), ça remonte (légèrement), ça redescend (légèrement) – vous me suivez ? – et ça remonte finalement (raide) avant d’arriver au point D. Et rendu à cet endroit, vous avez le choix de tourner à gauche ou à droite. Si vous tournez à gauche, vous manquerez le seul et unique belvédère de cette piste (point E). Ce qui serait très dommage, avouez. D’autant plus qu’il n’est qu’à 200 mètres de là. Alors, je vous conseille de vous forcer un peu, c’est-à-dire de tourner à droite et de monter le dernier bout de montagne qui permet de s’y rendre – allez, hop, haut les cœurs !
Ça vaut la peine : un beau point de vue nous attend.
C’est d’ailleurs là qu’on s’est arrêté pour luncher.
Il y avait là, à cet endroit (là où probablement plein de gens font comme nous – casser la croûte), il y avait là, oui, un petit tamia (communément appelé « suisse ») passablement espiègle qui rodait autour de nous en attendant sa pitance.
Je le soupçonne d’apparaitre chaque fois que quelqu’un s’assoit là pour manger. Si vous le faites un jour, je vous mets en garde : il pourrait entrer dans votre sac à dos, s’il est ouvert et s’il traine par terre derrière vous.
Il n’a aucune peur des humains, en tout cas – voyez plutôt :
Dans ma tête, je l’ai baptisé Fred. Nous lui avons garroché quelques morceaux de pain, ce qui lui a fait plaisir.
Parlant d’animaux…
Une chose qui m’a étonné à propos du Parc de la Mauricie en général, c’est que je n’y ai jamais vu beaucoup d’animaux. Même les oiseaux se font plutôt rares… Pour ce qui est des ours, je ne m’en plains pas, par contre, évidemment.
Aujourd’hui, à part Fred, le petit tamia sympa, nous sommes tombés sur une couleuvre rayée (ou serpent-jarretière – Thamnophis sirtalis).
Photo Google
(la vraie photo – trop floue – se trouve dans le diaporama à la fin de cette chronique)
J’ai d’ailleurs failli marcher dessus. Ce que je n’aurais pas trop apprécié – et elle non plus, probablement. Elle mesurait près de 60-70 cm de long. Ce qui n’est pas rien. Et ce qui aurait peut-être pu être dangereux, sait-on jamais...
Nous avons aussi vu une araignée complètement invisible (completementis invisibilibis arachnéus) au milieu de sa toile. On dirait un genre de CD, non ?
C’est pas mal tout en ce qui concerne les bibittes du jour…
Des points E et D au point F
Après une petite demi-heure de repos sur le promontoire du rocher, retour vers le point D et let’s go pour la suite de cette aventure
Pour se rendre au point F, il faut descendre, monter et descendre, mais ça se fait très bien (si vous êtes le moindre en forme, bien entendu). Et on arrive au bord d’un lac qui s’appelle Daire.
C’est le dernier point d’intérêt avant la fin. Je dis ça, car tout le reste du sentier se fait dans la forêt, en effet, en montant et en descendant, alternativement, et sans trop forcer la note.
Du point F au point I
Il y a un endroit sur la carte – le point I – où il est supposé se trouver un belvédère. Mais je ne sais pas trop ce qui s’est passé encore une fois : comme pour le point C, nous n’avons jamais vu ce point I – ni le belvédère, forcément. Faut le faire, car il n’est pas ici question juste d’une pancarte dans le sentier, mais bien d’un bel-vé-dè-re. S’il était réellement là, et si nous l’avons manqué parce que nous étions dans la lune, ben nous l’étions – dans la lune – pis pas à peu près !
Et c’est bien dommage, car des belvédères, ben y’en a pas des tonnes sur ce sentier-là.
Et c’est ce qui m’amène à faire un petit topo général de cette piste…
Topo général
Elle est correcte. Dans le sens qu’elle est relativement longue (13 km), mais pas trop difficile en frais de montées et de descentes. Elle est donc à la portée de tous ceux qui sont le moindrement habitués de marcher.
Ce n’est toutefois pas la piste la plus intéressante du Parc, du fait qu’elle n’est pas parsemée de beaucoup de variétés. C’est un sentier serpentant essentiellement dans la forêt, entrecoupé d’un seul belvédère (peut-être deux, en fait), d’un petit accès sur le bord d’un lac et d’un autre sur le bord d’un marécage.
Mais on a quand même passé une très agréable journée à respirer le bon air pur, et loin de la foule urbaine.
Nous sommes partis à 9h15. Retour à 14h45. Une marche d’environ 5 ½ heures, donc, en comptant la pause lunch et toutes sortes de courts arrêts ici et là pour prendre des photos et quelques gorgées d’eau.
DIAPORAMA MUSICAL
SENTIER VIEUX-BRÛLIS
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