Les maudits vents

Les maudits vents

2013-02-09 --- Séance de cinéma

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De : Yvan – Quito

Date : samedi, 9 février 2013

À : parents et amis

 

Bonjour à tous,

 

Aujourd’hui, je me suis réveillé de mauvaise humeur. Attendez que j’énumère rapidement les principales raisons : la plus grave était qu’il pleuvait des cordes – ce qui foutait ma petite excursion personnelle à l’eau (!!!) ; ensuite, j’ai toussé durant toute la nuit, et ce matin, j’avais un mal de gorge très achalant ; sans compter qu’Internet me cherchaient encore des puces… Et puis quoi encore ?

 

Bon voilà, bref… Mon expédition était à l’eau, c’était surtout ça le pire, ce matin…

 

Mais le moral a rapidement repris le dessus. Entre autres encouragements et conseils, une amie – sur qui j’avais déjà défoulé ma frustration via la fibre optique (j’espère qu’elle m’excusera) – m’a suggéré d’aller au cinéma. Et ça l’a fait « clic ! » dans ma tête.

 

C’est vrai, ça ! Tant qu’à rester enfermé dans mi habitación et à broyer du noir sur mi cama, pourquoi ne pas utiliser cette journée de façon pratique en faisant au moins un effort pour améliorer l’écoute de mon espagnol ?

 

Réorganisation du programme, donc…

 

Mais avant, ce matin, lorsque Laly a appris que je couvais un petit rhume, ça n’a pas traîné : vitamines de je ne sais trop quoi ; pastilles de je ne sais trop quoi encore ; tisane au gingembre ; et un liquide (pas vraiment bon au goût), pour me gargariser pendant toute la journée… Ouf… Mais ce soir, ça ne va pas tellement mieux, à vrai dire…

 

Et ce matin, toujours pendant le petit-déjeuner, à 9h30, devinez quoi ? La terre s’est mise à trembler !

 

Ben oui…

 

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Les jeunes filles de la maison m’ont appris que les Quiteños sont habitués aux tremblements de terre (Ceinture de feu oblige), mais que ceux-ci ne durent habituellement que de deux à trois secondes ; et que, la plupart du temps, les gens ne s’en rendent même pas compte. Mais celui de ce matin était vraiment particulier, semble-t-il. Tellement que Laly et ses deux filles ont été se réfugier sous les cadres de portes avec un air inquiet, et en me faisant signe de les suivre. Les lustres se balançaient légèrement dans les airs, l’eau de la fontaine faisait de petites vagues, la vaisselle faisait tchik-a-tchick-a-tchick dans les armoires. Ça a duré entre 15 et 20 secondes… mais il n’y a eu aucun dommage.

 

Houla… Voyage d’aventure, hein ?

 

Et cet après-midi je me suis préparé for to go (D, ne dis rien) al cine. Les jeunes filles m’ont montré la programmation du cinéma le plus près d’ici, sur leurs téléphones-I-machin. Il n’y avait rien que des films américains ! Et les mêmes que chez nous, à part ça… Ils sont, soit en espagnol, soit en anglais et sous-titré en espagnol – c’est indiqué d’avance.

 

Il y avait bien un film équatorien dans un autre cinéma, plus loin – un drame violent –,  mais elles me l’ont déconseillé en me disant que, premièrement l’histoire n’était pas bonne, et que les Équatoriens parlent tellement vite que je n’y comprendrais probablement rien. J’avais remarqué qu’ils parlent vite, en effet, et que, souvent, ils ne prononcent pas leurs dernières syllabes… Mais ça, c’est peut-être un trait de tous les Sud-Américains, j’en sais rien.

 

Pour faciliter mon apprentissage, j’ai donc suivi leur conseil et j’ai laissé faire le film équatorien. J’ai plutôt opté pour un film facile d’animation de Walt Disney, pour enfants : Sammy 2 (en espagnol, et sans sous-titrage). Ne riez pas, s’il vous plait ! Sachez que j’aime bien ce genre de films, moi, mais que je suis toujours un peu gêné d’aller les voir seul au cinéma (j’attends qu’ils sortent en DVD). Eh bien voilà : j’avais trouvé un bon prétexte pour m’y rendre, cette fois.

 

Le complexe de cinémas se trouvait dans un grand centre commercial – comme ici, souvent. Et le centre commercial était la copie conforme des nôtres. De sorte que je n’ai pas pris bien longtemps à m’y retrouver. Comme j’étais un peu tôt, j’ai fait du lèche-vitrine pour avoir un aperçu des prix des articles dans les boutiques. Êtes-vous curieux à ce sujet-là ? Si oui, c’est bien dommage, car étant donné que je ne suis pas du tout magasineux, eh bien je ne connais même pas nos propres prix, chez nous… Une télévision à écran plat, par exemple, comment ça coûte chez nous ? De tous les prix, j’imagine ? C’est comme ici…

 

J’ai au moins retenu le prix des CD : 10 $ pour un ; 15 $ pour deux ; et 20 $ pour trois. Ce qui revient, détrompez-moi si je me trompe, bien moins cher qu’ici… non ? Le reste doit être en proportion.

 

Bref, ça s’est bien passé pour le film. J’avais lu le synopsis avant de partir, pour au moins me mettre dans le bain. J’ai pas mal bien suivi – avec les images ! Mais je détonnais un peu, j’avoue au milieu des spectateurs : j’étais le seul vieux schnock, seul, de la salle – de langue française, de surcroit, j’en suis convaincu –, qui se tapait un film d’enfants… Ha !

 

Bon, c’est bien certain que ça n’a pas remplacé – et loin de là – la belle activité que je m’étais proposé de faire aujourd’hui. Vers la fin de la matinée, je me demandais même si j’allais prendre une chance de donner quand même suite. Il ne pleuvait plus, en effet. Et j’avais encore le temps.

 

Mais le plafond de nuages était encore très épais et très bas. Ça aurait été une mauvaise idée, en fin de compte. OK pour le trip, mais je tiens aussi à prendre des photos. C’est important, ça, des photos. C’est important pour vous autres, mais c’est important pour mes souvenirs à moi aussi… Et de se retrouver toute la journée en plein cœur des nuages, ben c’est pas top top.

 

Et puis, en plus, il a plu de nouveau vers la fin de l’après-midi. Et je combats sûrement un virus, car je me suis littéralement traîné jusqu’à la maison après le film. J’aurais été beau à voir en excursion, tiens !

 

Il ne me reste plus maintenant qu’une seule et unique journée pour la mener à bien, cette fichue expédition : le 20 février ; c’est-à-dire lorsque je reviendrai à Quito, et que je serai à la veille de mon retour au Québec.

 

Je me croise encore les doigts, donc.

 

Mais demain matin, pluie, pas pluie, froid, pas froid, malade, pas malade, un minibus me prendra à deux rues d’ici pour celle (l’expédition) que j’ai achetée cette semaine, à l’agence de voyage. Pas de gnignigni ni de gnagnagna, cette fois. Allez, ouste, on part !

 

Espero que la temperatura de mañana fuere mejor que hoy.

 

¡Buenos noches las amigas y los amigos!

 

Yvan

 

* * * * * * * * * *

 

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20/03/2017
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