2011-08-09 --- Repos forcé
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Date : mardi, 9 août 2011
De : Yvan
À : parents et amis
Bonjour à tous
Les journées passent et ne se ressemblent pas…
Comme je vous le disais hier, j’avais décidé de remplir ma journée d’aujourd’hui en faisant du vélo dans lle merveilleux Letchworth State Park. Mais les circonstances en ont décidé autrement…
Premièrement, je vous disais également hier que ma pizza avait provoqué des maux de ventre. Eh bien voilà : j’ai attrapé une tourista. Du moins, je crois bien que c’est ça… Je n’ai jamais eu de tourista de ma vie, et je ne sais donc pas ce que c’est qu’une « vraie » tourista. Mais sachez que j’ai dû me lever d’urgence à quelques reprises durant la nuit pour aller à l’orée du bois, dans la noirceur totale, devant mes morts, dans la rosée et parmi les milliers de criquets (vous voyez l’image ?). Misère…
Et ça a continué comme ça une grande partie de la journée d’aujourd’hui… avec des pertes de sang – c’est normal, ça ? J’ai croqué des pastilles de Pepto-Bismol et j’ai cessé de m’alimenter. Là, ça semble s’être calmé – il est 17h00… J’attends de voir avant de décider si je vais souper ou non…
En même temps, ça a été une journée de pluie mur à mur. Ça a commencé, ce matin, peu après mon « réveil » – je mets réveil entre guillemets, car j'étais déjà plus ou moins réveillé, en fait, et depuis longtemps. Et ça a continué ainsi toute la sapristi de journée, sans trop jamais s’arrêter – avec des orages en prime.
Ce matin, je ne savais donc plus très bien quoi décider : remettre mon projet de vélo au lendemain, ou continuer mon voyage ailleurs en faisant encore de la route… C’est mon état physique qui a décidé…
J’ai en effet pensé que ce pouvait être dangereux d’entreprendre quoi que ce soit avec ce malaise. J'ai donc loué un site de camping dans le Parc, et je m’y suis reposé toute la journée, tout en écrivant (une chance que j’avais mon portable), en lisant (une chance que j’avais Somoza), en faisant du lavage (une chance que j’avais des vêtements sales), en sommeillant de temps en temps (une chance que je manquais de sommeil), et en me rendant régulièrement à la toilette (une chance que j’avais la tourista… heu…).
Journée perdue, en fait. Ça en prend, des fois, vous dites-vous, et vous avez raison. Mais c’est long et plate en titi… Surtout que j’ai eu à endurer Grosse-Tête qui n’arrêtait pas de râler entre deux roupillons… Pénible, celui-là… Mes mes trois autres compagnons de voyage sont propres comme des sous neufs, étant donné qu’ils ont passé toute la journée à l’extérieur.
Demain matin, je vais voir ce qu’il en est : et de ma tourista, et de la température. Si la nature n’est pas encore de mon côté, je vais laisser faire le vélo et tenter de reprendre la route vers l’ouest. « Vers l’ouest ; toujours vers l’ouest », disait le professeur Tournesol, avec son pendule, dans Le trésor de Rakham le Rouge…
Ça fait que pardonnez la platitude de cette « chronique ». Et je n’ai pas de photos à vous envoyer, en plus… Demain sera un autre jour, comme on dit.
Bonne soirée
Yvan
PS) Avez-vous pensé à mon sujet de réflexion d’hier (la fameuse branche) ? J’espère que ça ne vous a pas empêché de dormir… Pour ma part, j’ai passé une partie de la journée à me demander autre chose – mais dans la même veine… Pourquoi cette tourista ? Pourquoi cette journée entière de pluie ? Pourquoi cette perte de temps ? À quoi ça m’a servi ? Qu’est-ce que ça m’a rapporté ? Quel message avais-je à retirer de tout ça ?
Comme d’habitude, je n’ai trouvé aucune réponse…
PS) Comme je n’avais pas grand-chose à faire, aujourd’hui, j’ai composé un petit poème pour mon ami le beau L (je le lui avait d’ailleurs promis). Étant donné que ce n’est pas un poème d’amour – et loin s’en faut ! –, j’ai finalement décidé de vous le faire partager à tous.
Pendant que mon ventre crie ayoye
Dans l’habitacle de mon Johnny Boy
Du ciel, il tombe de l’eau
Et c’est vraiment pas beau
Il pleut, il pleut, il pleut
Je suis la risée des dieux
Qui se paient ma tête depuis les cieux
C’est long, c’est long, c’est long
D’attendre comme un con
Que la flotte arrête pour de bon
C’est long, c’est long, c’est long
De sans cesse faire attention
Pour ne pas faire dans mon pantalon
Ce n’est sans doute pas avec ces quelques lignes que je gagnerai le concours Clément-Marchand, mais c’était de bon cœur.
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