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Lundi, le 9 novembre 2020
Mission accomplie…
Pourquoi je dis ça ? Parce que c’est la 2e fois que je vais dans ce sentier. La 1ère fois, il y a de cela quelques semaines, j’avais rebroussé chemin en plein milieu à cause d’une difficulté inattendue. Mais comme j’ai la tête dure, je m’étais promis de le refaire au complet en passant outre, cette fois, la difficulté en question. Et voilà, c’est fait : mission accomplie, oui…
Mais je commence par le commencement. Et j’expliquerai ladite difficulté lorsque je serai rendu à cet endroit.
La Vallée Rocanigan, donc… Et non pas celle de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, que tout le monde connait sans doute. Celle-ci – la Rocanigan – tire son nom de… En fait, j’en sais rien du tout. Peut-être que la petite rivière qui coule au fond de cette vallée porte ce nom ? Et je n’ai pas trouvé non plus la signification – probablement amérindienne – de ce mot. Et c’est bien dommage, car j’aime bien ce genre de détails.
Ce territoire, pas très loin du Parc de la Mauricie, est situé à Sainte-Flore, village qui a été annexé à la ville de Grand-Mère en 1970 ; et qui a elle-même été fusionnée à Shawinigan en 2002.
La Vallée Rocanigan est surtout connue pour ses activités familiales hivernales de plein air, notamment de raquettes et de patins.
Mais ses sentiers de raquettes sont également ouverts pendant les trois saisons restantes pour de la randonnée pédestre – pour notre plus grand bonheur.
La Vallée Rocanigan, c’est un autre coup de cœur personnel – j’en ai plein, je sais. Je ne connaissais pas cet endroit voilà encore un mois, jusqu’à ce qu’une amie m’en parle et me propose de nous y rendre. Ce que nous avions fait. Mais comme je le racontais en introduction, nous avions dû rebrousser chemin en plein milieu à cause d’un pépin – j’y arrive, j’y arrive…
Les sentiers couvrent environ 12 km de distance au total. Et ils serpentent à travers les forêts d’un terrain montagneux, longent des ruisseaux, des cascades, des lacs et des barrages de castors, et s’enfoncent même dans un véritable canyon – hou hou…
Parmi les sentiers disponibles, je me suis aujourd’hui concocté l’itinéraire suivant : 1 – 4 – 1 – 8 – 11 – 12 – 14 – 15 – 17 – 14 – 12 – 8 – 5 – 1. Normalement, il faudrait apprendre tout ça par cœur, mais c’est plus simple en regardant la carte, je l’accorde.
Ce qui s'est probablement traduit en 7 km de marche environ en tout et pour tout. Je dis « environ » parce que c’est très difficile d’évaluer le nombre de kilomètres en construisant un circuit comme je l’ai fait et en se fiant aux chiffres inscrits sur la carte fournie par l’organisme. Mais 7 est probablement une approximation réaliste.
Sur une représentation en relief, cet itinéraire donne à peu près ceci :
Comme je le mentionnais précédemment, la Vallée Rocanigan est un endroit familial à vocation de plein air. Tout près du stationnement s’étend une plage devant un lac, avec des tables de pique-nique, des terrains de jeu et des yourtes.
Et c’est de là que partent tous les sentiers.
Les sentiers 1 (Familiale) et 4 (Détour)
Très faciles, ceux-là. Ils servent à nous dégourdir. On commence par longer le « lac du départ ». Je l’appelle comme ça parce que je ne suis pas certain de son nom. C’est peut-être le lac Rocanigan, en fait. Mais dans le doute, je m’abstiens.
On longe le « lac de départ », donc…
Lac qu’on délaisse un moment donné pour s’enfoncer carrément dans le bois. On peut dès lors rapidement admirer une petite cascade qui déboule d’une falaise à gauche et qui descend vers le « lac du départ » à droite.
Les sentiers 8 (Fer à cheval) et 11 (Belvédère de la vallée)
L’effort commence… Le sentier 8 est caractérisé par une montée assez soutenue sur plusieurs centaines de mètres dans la forêt. Ce n’est évidemment pas la mer à boire, mais quand même : il est préférable d'y aller mollo en partant, comme ça, pour se ménager des forces si notre projet est de se taper le grand tour.
On parvient au sentier 11 qui ne fait que 120 mètres et au bout duquel est érigée une petite cabane servant de refuge pour se réchauffer en hiver, ou simplement pour se reposer durant les trois autres saisons. Il offre une vue imprenable (j’aime ce mot) sur le « lac de départ », tout au fond.
Le sentier 12 (Lac Giguère)
Pas grand-chose à en dire sinon qu’il serpente au cœur de la forêt et que sa progression est relativement aisée. Il se termine par une pente descendante abrupte vers le lac Giguère. Où l’on parvient à un endroit – un cap de roches – qui nous permet d’admirer cette belle étendue d’eau dans toute sa splendeur. Une petite pause-collation s’impose évidemment ici dans un but de contemplation méditative, et avant d’entreprendre le reste…
Les sentiers 14 (Lac Long) et 15 (Canyon)
Le sentier 14, appelé « Lac Long », mène vers… le lac Long. Son nom se transforme en « Canyon » (15) en plein milieu, mais pour reprendre son appellation originelle un peu plus loin.
C’est ici qu’il y a un aspect « défi » à cette rando…
Lorsqu’on quitte le lac Giguère, on remarque tout de suite que ça devient plus… plus « sauvage », disons. Le sentier se fait plus rocailleux, un ruisseau descend en cascades sur notre gauche, le jour s’assombrit à cause de falaises qui se montrent le bout du nez des deux côtés et qui obstruent la lumière, et ça commence à monter.
Et un moment donné, on parvient à une intersection. À cet endroit, il est en effet possible de tourner à droite, sur la piste 16 (Rocade) afin de contourner le sentier 15 (Canyon), qui continue tout droit pour sa part. L’on comprend la présence de cette voie de contour lorsqu’on regarde au loin, devant nous.
Et si l’on continue quand même tout droit, un dernier écriteau nous avertit dans quoi on est sur le point de s’engager : « Attention – Experts seulement »
Sur le coup, j’avoue que ça fait un peu peur. Les falaises se rapprochent l’une de l’autre, la pente s’accentue et le sentier s’encombrent de gros rochers et de troncs d’arbres morts. Et le ruisseau se déverse vers le bas à travers tout ça, ne lassant pas grand-place pour se faufiler quelque part.
Bref, c’est là, comme je le spécifiais au début, que j’avais rebroussé chemin lors de ma 1ère visite. J’avais commencé à monter là-dedans et j’en avais conclu après quelques mètres qu’il n’était pas possible de passer à travers cet obstacle sans se mouiller les pieds jusqu’aux chevilles. Ce qui ne me tentait pas du tout – me mouiller les pieds. Il est vrai que nous aurions pu emprunter la voie de contour (la 16), mais nous avions préféré faire simplement demi-tour et reprendre la route du retour en sens inverse.
Mais depuis ce temps-là, j’avais dans ma tête de revenir et de me réessayer. Si ce sentier existait, que je me disais, c’était parce qu’il était sûrement praticable. Ce que j’ai fait aujourd’hui en faisant un Indiana Jones de moi.
Et en fait, il l’est parfaitement – praticable – pfff… Il suffit simplement d’y aller lentement en étant prudent et en prenant des précautions pour ne pas glisser. Le tout ne fait d'ailleurs que 175 m de longueur. Ce qui est loin d’être une incroyable aventure s’étalant sur des kilomètres. Et voilà…
Le spectacle est en outre de toute beauté pendant le temps qu’il dure (voir les photos dans le diaporama à la fin), et une belle surprise nous attend juste en haut, au sortir de ce défilé : un immense barrage de castors, avec – en prime – les castors eux-mêmes qui se baladent allègrement dans leur marais (voir le film dans le même diaporama à la fin).
Le sentier 17 (La pointe)
Ce sentier est un aller-retour de 200 m (x 2) menant vers l’extrémité du lac Long, et il vaut réellement le détour. Vous voulez voir la nature sauvage dans ce qu’elle a de plus beau à offrir ? Le point de vue au bout de ce petit crochet vous en présente un splendide échantillon.
Personnellement, je serais resté là pendant des heures, sur les rochers à contempler ce spectacle. Y’aurait juste fallu qu’un orignal se pointe le bout du museau quelque part sur les berges pour que mon bonheur soit absolu. Malheureusement, pendant que je mangeais ma pomme, d’orignal, il n’y en a point eu. On peut pas tout avoir, en effet...
Les sentiers 14 (Lac Long), 12 (lac Giguère), 8 (Fer à cheval), 5 (Chute) et 1 (Familiale)
Bon, à partir de là, ça commence à devenir moins intéressant, car c’est le chemin du retour en reprenant presque la même route qu’à l’aller…
On commence par aller rejoindre la 12 via la 14 à travers le bois. Et on refait cette 12 en sens inverse.
Il était 11h20 lorsque je suis revenu au fameux refuge du bout de la 11. Comme il n’y avait personne, je m’y suis installé pour luncher, petite fringale oblige.
J’ai pris ensuite la 8 par le côté ouest, pour faire changement. Mais de changement, il n’y en a pas réellement eu. Cette piste redescend vers le point de départ en serpentant dans la forêt à peu près comme son équivalent est.
Juste avant de revenir sur la 1, j’ai décidé de faire le léger détour par la 5 (Chute), et ce, même si un panneau « sentier fermé » l'interdisait. Comme il n’a que 180 m de longueur, je me disais que s’il était bloqué quelque part, je n’aurais pas long à faire pour revenir sur mes pas. Eh bien, il n’était bloqué nulle part. Ce que j’ai trouvé curieux, ne voyant aucune cause à l’interdiction du départ. Mais c’est en longeant la falaise que l’idée m’est venue que c’était peut-être à cause de risques d’éboulement.
J’en sais trop rien. Bref, ça s’est très bien fait, et ce petit détour délinquant a valu la peine pour le peu de temps qu’il a duré.
Bilan
C’est ça qui est ça…
Je suis parti à 8h45. Je suis revenu à 12h15. Ce qui correspond à 3 ½ heures d'une balade pas pressée pout-pout. Et ce qui comprend toutes les pauses : collations / kodak / jasette avec un bénévole sur un sentier / lunch d’une vingtaine de minutes.
Rando chaudement recommandée surtout pour les lacs Giguère et Long, pour le Canyon et pour le barrage de castors.
DIAPORAMA DE PHOTOS ET D'UNE VIDÉO
DE MA RANDO DANS LA VALLÉE ROCANIGAN
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