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Lundi, 6 juin 2022

 

Si vous êtes dans la province de Québec et que vous vous dirigez vers les États-Unis en auto, et que vous voulez entrer directement dans l’état du New Hampshire, vous n’aurez pas d’autres choix que de passer par le poste-frontière de Chartierville, sur la route 257, en Estrie. C’est en effet le seul point d’accès qui nous fait traverser dans cet état.

 

 

 

Mais en faisant cela, une surprise vous attend…

 

Un moment donné, si vous faites attention – et j’insiste sur le fait d’être vigilant, car il faut vraiment porter une attention très particulière à ce qui va se passer –, si vous faites attention, donc, un phénomène étrange se présentera à vous avant d’arriver aux douanes. Un phénomène digne du célèbre Triangle des Bermudes. Vous entrerez en fait de plain-pied dans une 5^e dimension…

 

 

 

Autrement dit, vous passerez sur la fameuse côte magnétique de Chartierville… Hou hou…

 

L’emplacement

 

Qu’est-ce que c’est que cela, une « côte magnétique » ? Avant de l’expliquer, je tiens à préciser deux ou trois petites choses à son sujet. En commençant tout d’abord par l’endroit où elle est située.

 

La côte magnétique se trouve sur la route 257, au sud du sympathique village de Chartierville. Plus précisément à 3,5 km de l’intersection des routes 257 et 210, et 1,4 km avant d’arriver au poste-frontière des USA.

 

 

 

Le village de Chartierville se trouve lui-même en Estrie, dans la MRC du Haut-Saint-François, au sud du mont Mégantic,

 

 

 

Ce n’est pas à la porte des grands centres urbains, j’en conviens

 

 

 

Distance en km et en temps pour se rendre

à la côte magnétique de Chartierville

à partir des principales villes du sud du Québec

 

 

Cela spécifié, est-ce que ça vaut la peine de se taper tous ces kilomètres et toutes ces heures de route rien que pour assister expressément à cet étrange phénomène ? Sûrement pas, non. Restons calmes.

 

Mais si vous êtes dans le coin, en vacances par exemple, ou sur un petit nowhere en voiture dans cette région-là, pourquoi ne pas faire ce détour pour le fun ? Le spectacle est tout à fait gratuit. Mais c’est quand même à vos risques et périls, car entrer dans une 5^e dimension, ce n’est pas sans danger pour votre santé mentale !

 

 

 

Histoire

 

C’est en 1939 qu’est née la côte magnétique. Cette année-là, la route 257 (elle ne portait pas ce numéro-là à cette époque) a été prolongée pour se rendre jusqu’à la frontière américaine. Peu après, et au fur et à mesure des années, les résidents de la place ont observé que de plus en plus de touristes étrangers s’arrêtaient à un endroit précis sur ce nouveau tronçon de route et qu’ils semblaient s’amuser.

 

Cela est demeuré une anecdote locale jusqu’en 1970. Cette année-là, le curé de la paroisse de Chartierville, monsieur Victor Lamontagne, a attiré l’attention sur ce phénomène en commençant à en faire la promotion.

 

 

Victor Lamontagne 1926-2011

 

La côte

 

Comme son nom l’indique, la côte magnétique est… une côte. Un « bout de côte », faudrait-il plutôt préciser. Mais ce tronçon de côte a ceci de particulier qu’il remet complètement en question la loi de Newton sur la gravitation universelle. Rien de moins.

 

 

 

Comment cela se passe-t-il ?

 

Mettons que vous revenez des États-Unis par le poste-frontière de Chartierville. Aussitôt les douanes franchies, vous commencez presque tout de suite par descendre une longue côte ordinaire.

 

 

 

Rendu en bas, vous aurez l’impression – visuellement – de remonter. Alors qu’en réalité, vous descendrez encore !

 

C’est ça, la côte magnétique. Eh oui : quand je disais que nous étions dans une twilight zone…

 

Mais cette impression ne dure pas longtemps : elle ne s’étend que sur à peine 150 mètres. Autrement dit : on ne s’énerve pas le poil des pattes avec ça, ok ?

 

 

Début et fin de la côte magnétique de Chartierville (ou vice-versa)

 

Et encore : pour que cela soit réellement perceptible, il faut prendre le temps d’arrêter l’auto sur le bord de la route. Les spécialistes de la question nous précisent même de le faire dans l’axe nord-sud, et de constater ce qui se passe derrière nous.

 

 

 

Un panneau est justement planté là, au bon endroit, et nous donne les instructions pour que l’expérience se déroule dans les normes.

 

 

 

Les instructions en question sont, dans l’ordre :

 

1) « Arrêtez ici ». Ce que l’on doit faire sur le bas-côté, bien sûr, et non pas dans le milieu du chemin, qui est quand même une route relativement achalandée et où la vitesse permise est de 90 km/hre.

 

2) « Actionnez les clignotants d’urgence ». Cette directive n’a rien à voir avec le phénomène comme tel. Ce n’est qu’une précaution pour réduire les risques d’accident.

 

3) « Mettez le véhicule au point mort ». Autrement dit, et en bon français : mettez vot' char su’ l’neutre (N). Mais gardez néanmoins le pied sur la pédale de frein tant que vous n’êtes pas prêt à commencer.

 

4) « Regardez en arrière et expérimentez ». « Expérimentez » signifiant : « lâchez maintenant la pédale de frein, laissez-vous aller en toute confiance, et observez ».

 

Et que se passe-t-il de particulier à ce moment-là ? Normalement, vous avez préalablement remarqué que la route derrière vous est en pente ascendante. Or donc, en lâchant les freins, vous seriez censé vous mettre à descendre vers l’avant.

 

Logique.

 

Eh bien, non : c’est le contraire qui se produit – et c’est ça le punch. Vous remontez bel et bien cette pente vers l’arrière, et à une vitesse d’environ 15 km/hre !

 

 

C’est comme si vous vous jetiez dans le vide d’une falaise, et qu’au lieu de vous écraser au fond du précipice, vous vous envoliez plutôt vers le ciel

 

 

 

J’exagère.

 

Plus conformément en lien avec votre situation de conducteur assis dans l’auto, c’est comme si un aimant géant invisible vous tirait vers le haut de la côte.

 

 

 

Cette image est d’ailleurs celle de la « sculpture » publicitaire qui accompagne le kiosque d’information de ce lieu magique.

 

 

 

À noter que le phénomène est également perceptible dans l’autre sens, c’est-à-dire en orientant votre véhicule dans l’axe sud-nord. Les mêmes spécialistes nous signalent par contre que l’effet est moins apparent dans cette direction (ce dont, personnellement, je ne suis pas du tout d’accord – j’en reparle à la fin, restez à l’écoute).

 

 

 

Dans ce dernier cas, alors que vous serez certain que vous reculerez, vous vous mettrez plutôt à avancer, comme si vous montiez la côte devant vous sans nullement peser sur l’accélérateur.

 

Les explications

 

Quelques théories peuvent expliquer ce phénomène des plus étranges…

 

1^ère théorie : la loi de la gravité est inversée à cet endroit précis.

 

 

 

Isaac Newton demeurant bouche bée devant l’anomalie de cette côte qui contredit sa théorie

 

Ce qui serait un événement parfaitement surnaturel, car la loi de la gravitation universelle est « universelle », justement, et elle ne souffre d’aucune exception.

 

Mais pourquoi n’y aurait-il pas quelques exceptions, au fond ? Certains sites new age affirment que ce phénomène existe à quelques endroits dans l’univers. Au royaume de Shamballah, notamment. Alors, dans ce cas, pourquoi ne pourrait-il pas se produire à 3,5 km au sud du petit village de Chartierville, hein ?

 

2^e théorie : pendant cette courte distance, nous entrons dans un univers parallèle.

 

 

 

Selon cette théorie, nous entrerions dans cet univers parallèle par un trou de ver sans nous en rendre compte. Et nous en ressortirions par un procédé identique quelques secondes plus tard. Entre les deux, nous nous retrouverions dans un monde exactement semblable au nôtre, mais qui serait régi par des lois physiques différentes.

 

Cela se tient puisque plusieurs films de science-fiction ont déjà développé ce thème.

 

3^e théorie : des ovnis nous kidnappent systématiquement à cet endroit.

 

 

 

Ils nous emmèneraient ensuite dans leurs appareils volants, nous garderaient prisonniers pendant vingt-quatre heures, nous dissèqueraient, nous recoudraient et nous ramèneraient finalement au même endroit quelques minutes après notre disparition via un voyage rétroactif dans le temps.

 

Pendant cette absence, et pour que nous ne soyons pas conscients de ce qui se passe, ils maintiendraient notre esprit en état de rêve éveillé au sein d’une matrice virtuelle – comme dans le film Matrice, justement, pour ceux qui connaissent.

 

 

 

C’est pour ça que nous n’aurions connaissance de rien, et que nous nous croirions toujours entre Chartierville et la frontière américaine pendant qu’ils procèderaient à leurs expériences biologiques sur nos corps.

 

 

 

Mais en même temps, notre subconscient tenterait néanmoins de nous ramener à la raison en nous envoyant des signes pour nous faire comprendre que quelque chose cloche dans notre environnement ; notamment cette fameuse loi antigravitationnelle.

 

Un peu tiré par les cheveux comme explication, je suis d’accord. Mais pourquoi ne pas y croire, encore une fois ? Il existe d’ailleurs une multitude de témoignages d’enlèvements par les ovnis à travers le monde. Dont celui, par exemple, de Barney et Betty Hill qui ont été kidnappés par des aliens dans le New Hampshire en 1961.

 

 

 

Et fait à noter – et tenez-vous bien –, cet enlèvement s’est produit sur la route 3 ; la route 3 dans le New Hampshire étant le prolongement de la route 257 au Québec !!

 

   

 

Si c’est pas une preuve de la véracité de cette théorie, ça, je me demande bien ce que c’est !

 

4^e théorie : il y a une étrange perturbation électromagnétique juste à cet endroit ; d’où le nom qui a été donné à cette côte : la côte magnétique.

 

 

Si l’on pouvait voir dans l’invisible, la Terre, selon cette théorie, aurait l’air de ceci

 

En vertu de cette hypothèse, une sorte d’onde venue des tréfonds des entrailles de la Terre – de son noyau de fer en fusion – suivrait une ligne ascensionnelle selon un courant énergétique tellurique, et elle déboucherait dans l’atmosphère juste là, sur cette route entre Chartierville et la frontière américaine.

 

Et ce champ de force agirait exactement comme le fait un aimant par rapport au métal. 

 

 

 

Encore un peu et il nous soulèverait carrément de terre !

 

5^e théorie : il ne s’agit que d’une simple illusion d’optique.

 

 

 

Et celle-ci est apparemment la bonne explication. C'est l’explication officiellement scientifique, à tout le moins. Mais la plus décevante, aussi, avouons-le, étant donné qu’elle est terriblement banale.

 

Pour ceux dont les descriptions savantes intéressent, je cite ici Wikipédia qui tente de décrire ce qu’il en est :

 

 

 

« L’illusion repose sur le fait que la pente face à l’observateur n’est pas constante, mais présente une brusque augmentation : le secteur entre l’observateur et le changement de pente semble alors plus ou moins horizontal, voire en pente descendante, tandis que l’autre secteur après le changement de pente est conforme à la réalité avec une pente ascendante prononcée.

 

Le facteur le plus important qui contribue à l’illusion est un horizon totalement ou principalement obstrué. Sans horizon, il devient difficile de juger la pente d’une surface. Les objets que l’on pourrait normalement supposer être plus ou moins perpendiculaires au sol (comme les arbres) peuvent effectivement être penchés, compensant la référence visuelle. »

 

 

 

Vous y avez compris quelque chose ? Si oui, alors tant mieux pour vous. Parce que ce n’est pas du tout mon cas. Mais il est vrai que je ne me suis pas vraiment forcé pour suivre ces explications qui m’ont fait bâiller d’ennui.

 

Et puis, de toute façon, et en premier lieu, je ne pense pas que "l'expert" qui a écrit ça les comprenait lui-même, ces explications, tellement elles m'apparaissent comme du grand n'importe quoi.

 

Finalement, et personnellement, je préfère de beaucoup les causes surnaturelles, c’est-à-dire celles qui nous font rêver. Comme la théorie des ovnis décrite ci-dessus, par exemple : en voilà une qui a le mérite d’avoir un certain panache créatif !

 

Bref.

 

« Les » côtes magnétiques

 

Chartierville n’a pas l’exclusivité de ce truc optico-surnaturel. Même si c’est un phénomène relativement rare, des côtes magnétiques, il en existe en effet un peu partout dans le monde.

 

Il y en a justement une autre au Québec : à Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland. Un nom qui ne s’invente pas, en passant. Heureusement, cette municipalité de paroisse se fait plus simplement appeler Notre-Dame-de-Buckland ou – encore mieux – Buckland, et elle est située en Chaudière-Appalaches, dans la MRC de Bellechasse, au sud-est de la ville de Québec.

 

 

 

La côte magnétique de cette région se trouve sur un petit chemin de terre du nom de « route Saint-Louis » que l’on ne peut apercevoir sur Google que si l’on zoome très profondément.

 

 

 

Personnellement, je n’en avais jamais entendu parler. Et les gens de cet endroit semblent d’ailleurs être très discrets à ce sujet-là, car il n’y a que très peu d’occurrences sur Google qui nous mène à cet attrait. Peut-être les habitants trouvent-ils que c’est très bien comme ça parce qu’ils tiennent à conserver leur tranquillité. Si c’est ça, on ne peut absolument pas leur en tenir rigueur.

 

Tout le contraire, en tout cas, de la côte magnétique de Moncton, au Nouveau-Brunswick qui, elle, ne donne pas sa place dans la démesure hollywoodienne !

 

Je m’attarderai par ailleurs sur celle-ci – celle de Moncton – dans quelques secondes. Mais avant, je dresse ici une petite liste non exhaustive des côtes magnétiques qui existent de par le monde, juste pour montrer que le phénomène n’est pas unique à chez nous.

 

- La curiosité de Lauriole, en France, dans l’Hérault, sur la commune de Siran, canton d’Olonzac.

 

 

 

- La route magique, sur la route des Noës, en France, un peu avant d’arriver au village de Roannes, en Loire.

 

 

 

- La route magique de l’estrada do Bom Jesus, aux abords de la petite ville de Braga, au Portugal.

 

 

 

- La Magnetic Hill, près de Leh, dans le Ladakh, en Inde.

 

 

 

- La Magnetic Hill, près de la petite ville d’Orroroo, en Australie du Sud.

 

 

 

- La Magnetic Hill Road, dans Bonnechere Valley, près de la petite ville de Dacre, en Ontario, Canada.

 

 

 

- La Magnetic Hill, sur King Rd, à Burlington, Ontario, Canada.

 

 

 

Il y en a d’autres, bien sûr, mais je termine ici avec celle à qui je décerne la médaille d’or de toutes les côtes magnétiques du monde. Et j’ai nommé la majestueuse Magnetic Hill de Moncton, au Nouveau-Brunswick, Canada.

 

 

 

Je tiens en effet à décerner la médaille d’or à cette côte hyper-méga-magnético-magnétique, car l’office de tourisme de cette province – comme pour tout le reste de ses attraits touristiques, d’ailleurs – fait de celle-ci quelque chose d’incommensurablement extraordinaire. Comme si c’était la chose la plus époustouflante jamais vue dans notre vie. Lisez le titre qu’elle en donne (sur son site) :

 

UN PHÉNOMÈNE NATUREL HORS DU COMMUN

FAITES L’EXPÉRIENCE DE LA CÔTE MAGNÉTIQUE

 

Et jetez maintenant un coup d’œil sur la place où se trouve physiquement cette côte :

 

   

 

On peut difficilement passer à côté, en effet.

 

Remarquez qu’elle n’a rien, au fond, de plus époustouflant que toutes les autres, mais ce qu’il y a d’extraordinaire avec celle-ci, en fait, c’est ce que le Nouveau-Brunswick a réussi à en faire. À partir d’une simple curiosité amusante et mineure qui ne prend que cinq minutes à peine à faire l’expérience, ils ont construit un véritable Disneyworld tout autour. Eh oui.

 

En plus de cette côte, qui est à peu près invisible au milieu de tout le fatras qui l’entoure, les touristes peuvent également profiter :

 

- de la Magic Mountain Splash Zone (parc aquatique)

 

 

 

- de la Magic Mountain Fun Zone (manèges et jeux divers)

 

 

 

- du site de concerts de la Magnetic Hill

 

 

 

- du Jardin zoologique de la Magnetic Hill

 

 

 

- du vignoble de la Magnetic Hill

 

 

 

- du Magnetic Hill Golf Club

 

 

 

- et j’en passe sans doute ; et c’est sans compter tous les hôtels, restaurants et boutiques qui portent ce nom également.

 

Le capitalisme à l’américaine dans toute sa splendeur.

 

L’horreur quoi.

 

Et la fameuse côte magnétique, là dedans ? Ah oui, faudrait pas l’oublier, celle-là.

 

Pour ceux qui – par hasard – désireraient en profiter entre deux tours de manèges et deux plongeons dans les glissades d’eau, ils doivent suivre une route qui se tortille au milieu de tout cet effervescent capharnaüm. Mais avant de parvenir à l’endroit escompté, ils doivent obligatoirement s’arrêter à une guérite afin de s’acquitter du droit d’entrée : 6 $ par personne ! Eh oui : 6 $ par personne pour voir la côte et l’essayer une fois. C’est plus fort que le roquefort ! comme dirait l’autre.

 

 

 

En constatant cela, avouons que nous l’avons échappé belle, nous autres ici, au Québec, avec nos propres côtes magnétiques. Fiou ! Peut-être parce qu’elles sont éloignées des grands centres urbains. J’en sais rien, mais espérons que ça va rester comme ça. Un peu de modestie ne fait pas de tort de temps en temps. Et ce n’est pas non plus un mal de ne pas toujours sauter à pieds joints sur le moindre attrait naturel, comme des mouches le font sur un morceau de viande, afin de faire cinq cennes de profit.

 

 

 

Pour accueillir les visiteurs sur sa propre côte magnétique, la municipalité de Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland ne s’est dotée que d’une pancarte un peu semblable à celle de Chartierville, ainsi que d’un belvédère pour admirer la nature de cette belle région.

 

 

 

Quant à Chartierville, ils se sont contentés d’un petit kiosque d’interprétation – ouvert seulement en saison estivale.

 

     

     

Et surtout : la chose particulière à prendre en note : l’accès à ces deux côtes québécoises est gratuit… Ce qui est extrêmement rare, de nos jours, convenons-en.

 

Avertissement

 

J’avoue que j’en ai mis un peu, au début, lorsque j’ai fait la présentation de cette fameuse côte magnétique de Chartierville, en prétendant – entre autres – que nous entrions dans une 5^e dimension ou que nous nous faisions kidnapper par des ovnis. C’était pour blaguer, bien sûr.

 

En fait, il ne faut pas trop s’exciter avec ça en se créant des attentes trop élevées. Le phénomène est certes curieux, mais c’est juste quelque chose d’amusant, on s’entend ?

 

Je le précise, car certains visiteurs s’en retournent chez eux passablement déçus du fait qu’ils croyaient que la côte était beaucoup plus longue et inclinée qu’elle ne l’est dans les faits. Le phénomène s’avère de ce fait beaucoup moins impressionnant qu’ils l’avaient imaginé dans leur tête.

 

 

 

Mais les plus déçus sont sûrement ceux qui, à Moncton, au milieu de l’orgie de manèges et d’hôtels, déboursent – en plus – 6 $ par personne pour faire l’expérience de ce phénomène naturel « HORS DU COMMUN »… D’après les commentaires sur Internet, ça finit souvent par un « ah, bon » un peu fru au bout de deux courtes minutes d’observation.

 

Conseils

 

Avant de clore cette chronique, je fournis quelques conseils pour bien apprécier le phénomène en faisant part de mon expérience personnelle. J’ai en effet testé cette côte dans les deux sens : c’est-à-dire en garant l’auto dans l’axe nord-sud (comme le suggèrent les spécialistes) et ensuite dans l’axe sud-nord (de l’autre côté de la rue).

 

Voici, sous forme de tableau, ce que ça a donné :

 

 

La différence de distance, de temps et de vitesse est peut-être due au fait que je n’étais pas du même côté de la route. Mais je dis n’importe quoi, car je n’en sais strictement rien. Les experts pourraient sans doute nous renseigner là-dessus.

 

Pour une « vraie de vraie » sensation du phénomène, il est préférable :

 

1) (en reculant – axe nord-sud) de regarder en avant du véhicule ; ce qui est loin d’être prudent, comme de raison ;

 

2) (en avançant – axe sud-nord) de regarder dans son rétroviseur ; ce qui est beaucoup moins dangereux.

 

Personnellement, et contrairement aux conseils des experts, j’ai davantage apprécié l’expérience dans l’axe sud-nord. En allant vers l’avant, donc, et en jetant de fréquents coups d’œil dans le rétroviseur..

 

Au tout début (disons pendant les premiers 10-20 mètres), ce n’est pas très évident. Mais rendu vers les 50-60 mètres, ça devient sans équivoque : l’image dans le rétroviseur nous indique clairement que nous montons une côte, alors que l’auto, manifestement, est en train de descendre.

 

Réellement bluffant.

 

 

 

Il existe plusieurs vidéos sur YouTube de touristes curieux qui se sont filmés en train d’essayer cette côte magnétique de Chartierville. J’en mets une ici. Elle est en anglais, mais elle est très facile à comprendre.

 

 

 

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