Les maudits vents

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Une petite promenade très zen que celle-là, au milieu des quenouilles, des grenouilles, des tortues et des canards. Et sans autres efforts particuliers à fournir que de marcher pendant cinq kilomètres tranquillos, sans monter ni descendre.

le 20 août 2023

L’étang Burbank à Danville

Réglons tout de suite quelque chose…

J’ai fouillé sur Internet et personne ne renseigne sur l’origine de ce nom de « Burbank » qui a été donné à cet étang. Même la Commission de toponymie l’ignore. J’imagine, comme ça arrive souvent, que ce lieu, dans le temps, a appartenu à un dénommé Burbank, et que la tradition a continué à l’appeler comme ça. Peut-être que les gens qui demeurent dans cette région depuis longtemps pourraient éclairer notre lanterne sur ce sujet-là. Avis à ceux qui aiment s’adonner à ce genre d’enquête.

Cela dit, pour en revenir à l’étang comme tel, il s’agit d’une vaste étendue d’eau, peu profonde, remplie d’algues et de nénuphars, entourée d’un marais luxuriant et habitée par une faune extrêmement diversifiée.

Et ce petit joyau naturel est situé en plein centre du sud du Québec, dans la municipalité de Danville (il faut prononcer « dannville », à l’anglaise) ; autrement dit au milieu de toutes les grandes villes de cette partie de la province, et donc facilement accessible.

Plus précisément, Danville est située à l’extrême centre-nord de la région administrative de l’Estrie, dans la MRC des Sources

Le tableau ci-dessous indique le nombre de km et d’heures nécessaires pour se rendre à cet endroit à partir de quelques principales villes du Québec

L’étang couvre une surface de 1 km². En son sein fourmille une grande variété d’espèces vivantes, dont plus de 1500 plantes indigènes, plus de 220 espèces d’oiseaux et 19 espèces de mammifères, amphibiens et reptiles. C’est également un lieu de transit pour les oies blanches lors de leur migration vers le nord de la province, tous les automnes.

Un organisme sans but lucratif s’occupe de rendre cet endroit accessible aux randonneurs, aux ornithologues et aux amoureux de la nature. Et ils ont très bien travaillé. Des passerelles sont érigées ici et là pour ne pas mouiller les pieds des marcheurs, dont une qui mesure 290 mètres et qui s’enfonce au cœur du marais en dessinant un L. Il y a également 3 tours d’observation ainsi qu’un centre d’interprétation (qui étaient malheureusement tous inaccessibles aujourd’hui à cause de réparations).

Je réfère mes lecteurs au site Internet de l’organisme pour davantage de détails.

Localisation de l’étang

Il se trouve aux abords de la petite et très sympathique municipalité de Danville ; elle-même située tout près de Val-des-Sources (anciennement Asbestos) : 7 km seulement sépare les centres-villes de ces deux agglomérations.

Deux entrées permettent d’y accéder, toutes les deux sur la rue Water : l’une au 150, et l’autre au 246 (juste à côté de la « Reine de la Patate »).

Entrée de l’étang Burbank au 150, rue Water

Entrée de l’étang Burbank au 246, rue Water

Personnellement, je préfère de beaucoup l’entrée du 150. Celle du 246, avec sa Reine de la Patate et ses jeux à la Disney Word (dont un mini-put), disons que ce n’est pas ma tasse de thé. Mais pour ceux qui ont des enfants, ou tout simplement pour ceux qui aiment prendre des bains de foule, eh bien, elle est tout à fait appropriée.

Mais de toute façon, comme nous le verrons plus tard, même si nous entrons par le 150, nous sommes obligés de passer par le 246 (à pied) un moment donné. Pas moyen de l’éviter, donc.

Nous nous sommes quand même garés au 150 pour notre part. Et nous avons entrepris notre marche à partir de là.

Détails techniques du sentier

Tracé et dénivelé

 Informations diverses

Grille d’évaluation personnelle pour établir le niveau de difficulté

Survol aérien

cliquez ici

 (et cliquez ensuite sur l’icône du petit avion)

Il est évidemment possible de marcher cette boucle dans le sens des aiguilles d’une montre, ou dans le sens contraire. Cela dépend si vous êtes du genre à aimer voir le beau en premier. Si vous préférez garder le beau pour la fin, alors, dans ce cas, et sans contredit, vous devez la faire dans le sens des aiguilles d’une montre.

Comme nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, nous l’avons nous-mêmes fait dans le sens contraire. Le beau en premier, donc.

Je décris maintenant cette rando étape par étape…

1^ère étape : le long de l’étang

J’ai dit que le « beau » était en premier parce que c’est lors de cette 1^ère étape que l’on peut admirer l’étang comme tel. C’est en effet ici que se concentrent les points de vue et les passerelles pour le voir de près – et pour le voir tout court. Après cela, on ne l’aperçoit plus jusqu’à la fin…

Mais une étape à la fois. Pour le moment, c’est l’étang oui.

Avant même de partir, il y a déjà une petite galerie qui nous permet d’étendre notre regard sur toute la vastitude de la chose.

Et puis, avant même de partir, encore une fois, nous avons été accueillis par une horde de canards qui avaient visiblement vu d’autres humains avant nous…

Et go vers l’avant, et pour de vrai, cette fois…

Le sentier alterne entre une marche dans la forêt-marais et des arrêts avec vue sur l’étang. Je dis « forêt-marais », car bien que nous avançons sur le sec, le sol de chaque côté du chemin est plutôt humide, et même carrément mouillé et rempli de plantes aquatiques. C’est extrêmement plaisant.

Il n’y avait aucune bibitte pour nous achaler ; ce que j’ai trouvé très curieux étant donné que nous étions en plein cœur d’un marais. Probablement à cause de la date (20 août). Mais qu’importe la raison, c’était évidemment tant mieux ! Je n’ai quand même pas pu m’empêcher de penser à ce que ça avait l’air, ici, aux mois de mai et de juin. Aïe !

Les attraits de cette étape sont bien sûr les points de vue sur l’étang qui nous sont offerts par différentes passerelles le long du sentier, dont la plus intéressante est celle, en forme de L, qui s’enfonce dans le marais, jusqu’au bord de l’étang, sur une distance de 290 mètres. Et à l’endroit où elle tourne à 90^o, il s’élève une tour d’observation qui était malheureusement fermée lors de notre passage pour cause de réparations. Dommage, en effet. Mais ce n’était pas l’envie qui me manquait de faire mon délinquant pis de passer outre. Mais je ne l’ai pas fait, cette fois. Je vieillis, faut croire…

2^e étape : dans le marais et la forêt

À partir de la dernière passerelle disponible, et ce jusqu’au stationnement du 246, Water, le sentier ne serpente désormais que dans la forêt et dans les zones marécageuses – mais toujours les pieds au sec. Ce qui donne une rando plutôt zen et pour laquelle il n’y a rien de transcendant à raconter.

Ah oui ! J’allais oublier. Sur notre chemin nous avons rencontré une tortue d’une bonne quarantaine de centimètres de diamètre. Elle était sur le point de traverser le sentier lorsqu’elle nous a entendus. Elle a alors stoppé net et elle s’est mise à reculer – bip-bip ! bip-bip ! Puis, une fois retournée dans les fourrés, elle s’est calée dans le fond d’une petite mare où elle a complètement disparu dans la vase.

Pour une tortue, j’ai trouvé qu’elle se déplaçait pas mal vite. Elle ne nous a laissé que très peu de temps pour lui tirer le portrait. Ce qui s’est soldé par des photos à peu près manquées…

3^e étape : le retour vers l’auto par la rue Water

L’étape précédente se termine dans le stationnement du 246, rue Water. Et là, je vous dis que la transition n’a pas été facile. Du sympathique sentier zen que nous venions de traverser de façon pout-pout en écoutant les petits oiseaux pit-pit, nous nous sommes retrouvés dans une sorte de mini parc d’attractions juste à côté de la Reine de la Patate devant laquelle s’étiraient des filles d’attente jusqu’à l’infini..

J’exagère un peu, évidemment, comme d’habitude. Mais ça a quand même été un méchant contraste…

C’est à partir d’ici que le sentier perd tout son attrait, car pour retourner à notre point de départ (le 210, Water), il faut suivre cette rue Water pendant 1 kilomètre, sur la piste cyclable, le long de la route dans laquelle défile des autos, des camions, des motos et autres engins motorisés.

Avis, donc, à ceux qui veulent faire ce parcours. Si vous vous parkez au 210, il serait peut-être préférable de vous débarrasser de ce bout de chemin tout de suite, et de marcher cette rando à l’envers de nous, c’est-à-dire dans le sens des aiguilles d’une montre.

Par contre si vous prévoyez vous taper une petite frite pis un hot dog de chez la Reine de la Patate à la fin de votre balade, eh bien, faite-le comme nous l’avons fait ! Ha !

Compte-rendu final

Très agréable sentier à part le kilomètre entre les deux stationnements.

Pas du tout difficile physiquement – à la portée de tous

Heureux mélange d’une petite marche méditative en forêt et de l’observation de la nature sur l’étang.

Les canards sont en grand nombre, et partout.

Les mésanges et les écureuils mangent facilement dans la main des humains.

Pas tant de monde que ça sur le sentier (et nous étions dimanche, avec le soleil).

Revenir à l’automne lorsque les oies blanches y font escale.

Ne manquez pas le diaporama musical de cette rando ci-dessous…

DIAPORAMA-PHOTOS MUSICAL DE CETTE RANDO