Les maudits vents

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Un lieu hyper-touristique, que celui-là, bien sûr, mais néanmoins incontournable dans cette région de l’Estrie. Nous avons même fait le sentier dans lequel tout le monde s’agglutine : celui de la fameuse gorge qui fait la renommée de cet endroit. Mais ce n’est évidemment pas pour rien que cette promenade-là, en particulier, attire tant de gens…

Le 12 août 2023

Le Parc

Le Parc de la gorge de Coaticook se trouve… à Coaticook. Coaticook qui est une petite ville d’un peu plus de 9 000 habitants située dans le centre-sud de la région administrative de l’Estrie (dans la MRC de Coaticook).

Le Parc tire évidemment son nom de la gorge de 750 mètres de longueur dans laquelle s’engouffre la rivière Coaticook.

Il est intéressant de noter que la rivière Coaticook puise elle-même sa source aux États-Unis, dans le lac Norton Pond (Vermont), et qu’elle prend fin en se déversant dans la rivière Massawippi 70 kilomètres plus au nord – tout en passant en plein centre de la ville qui porte le même nom qu’elle.

Le nom de « Coaticook » vient du mot abénakis « koatikeku » qui signifie quelque chose comme « là où la rivière est bondée de pins blancs ». Et non pas (comme le prétendait ma blonde) : « qu’est-ce que tu cuisines ? » (« quoi tu cook ? ») – je l’ai bien ri.

Pour en revenir au Parc, celui-ci se trouve au nord de la ville. Son adresse officielle est le 400, rue Saint-Marc. Pour s’y rendre, il faut prendre cette rue Saint-Marc et l’enfiler jusqu’au bout. L’entrée (un pont couvert) apparait drette là au fond.

Le Parc couvre une superficie de 615 hectares, soit une surface beaucoup plus vaste que la gorge elle-même.

Limites (très) approximatives du Parc de la gorge de Coaticook

De sorte, qu’en plus du sentier faisant le tour de la gorge, les marcheurs peuvent se taper d’autres pistes ailleurs dans ce Parc. Il y en a quatre, en fait. J’y reviendrai.

Et il n’y en a pas que pour les randonneurs. Ce Parc comprend en outre un camping et une foule d’activités supplémentaires qui attirent les touristes de tous les coins de la province, et de plus loin encore. Pour les détails, je vous réfère au site officiel qui est extrêmement complet.

Je ne m’en tiendrai évidemment pour ma part qu’à l’aspect « rando ».

Les sentiers

Le Parc de la gorge de Coaticook est truffé de sentiers pédestres et de pistes cyclables. Ça pullule quasi littéralement.

Comme je le mentionnais un peu plus haut, les sentiers pédestres en tant que tels sont toutefois regroupés (officiellement) en quatre :

- le sentier de la gorge (3,5 km)

- le sentier de la montagne (3 km)

- le sentier de la promenade (3,5 km)

- le sentier Tillotson (8,5 km)

Chacun pris individuellement se fait aisément, le plus long ayant une longueur de 8,5 kilomètres, ce qui ne représente pas la mer à boire pour des marcheurs aguerris comme nous – ha ! Mais faute de temps, nous nous sommes contentés d’un seul pour le moment, c’est-à-dire le populaire « sentier de la gorge ». Et nous reviendrons (peut-être) un de ces quatre pour faire le reste.

Détails techniques

Tracé

Carte du parc

Tracé à partir du site AllTrails

Dénivelé

Informations diverses

Grille d’évaluation personnelle pour établir le niveau de difficulté

Survol aérien

cliquez ici

 (et cliquez ensuite sur l’icône du petit avion)

Ce sentier fait donc 3,5 kilomètres de long, incluant la marche de 840 mètres qu’il faut faire pour s’y rendre à partir de l’accueil. AllTrails en donne 3,75 pour sa part.

Avec son dénivelé positif accumulé d’environ 100 mètres, cette balade est à la portée de tous, mais être minimalement en forme demeure de mise. Il comporte en effet des côtes et des escaliers qui demandent quelques efforts physiques.

Et pour ceux qui aiment se renseigner, de nombreux panneaux d’interprétation expliquant l’histoire des bâtiments, de la faune et d’autres sujets sont disséminés tous au long de la piste.

Tout cela précisé, nous sommes donc partis de l’accueil pour cette petite tournée en ce beau samedi ensoleillé...

Description

Le « sentier de la gorge » débute officiellement après une petite trotte d’environ 850 mètres qui alterne entre un chemin sur lequel une auto pourrait passer et un sentier en forêt très bien aménagé. Il court le long de la rivière Coaticook, là où les rapides provenant de l’amont sont déjà terminés.

Un point de vue permet d’admirer le barrage au pied de l’ancienne usine Penmans, celle-là même qui fabriquait les légendaires sous-vêtements longs à panneau pour hommes, ainsi que les non moins célèbres Lady’s Bloomers pour femmes – pour ceux qui se rappelle…

Et peu après, nous arrivons au fameux pont qui permet de traverser sur l’autre rive de la rivière, et qui marque le début du sentier de la gorge comme tel. Et de la gorge elle-même

PARENTHÈSE INFO

Une fois de l’autre côté, sont suspendues quelques lanternes de la célèbre Foresta Lumina qui, le jour, ne rendent qu’une bien piètre idée de ce spectacle nocturne apparemment grandiose durant la nuit.

Un peu avant la passerelle suspendue, le sentier nous offre la possibilité de faire quelques détours pour admirer la cataracte sous différents points de vue. L’un de ceux-ci correspond à un escalier qui descend à pic, et c’est au choix de chacun de l’emprunter ou non ; mais avant de prendre la décision de s’élancer, il faut être conscient que la remontée suivra obligatoirement !

Et nous voilà déjà rendus à la célèbre passerelle suspendue de la gorge de Coaticook…

Je spécifie « célèbre » parce que, lors de sa construction en 1989, elle a été homologuée par Guinness (pas la bière) comme la plus longue passerelle suspendue du monde entier. On rit pus, en effet… Elle fait 169 mètres de longueur et 47 mètres de hauteur en son milieu.

Ce record a toutefois été battu depuis ce temps par plusieurs autres passerelles. Il est aujourd’hui détenu par le « Sky Bridge 721 », qui s’étend dans le vide entre deux sommets, à Dolni Morava, en République tchèque, tout près de la frontière de la Pologne : 721 mètres de longueur, et 95 mètres de hauteur. Oui, m’sieurs-dames…

Sky Bridge 721

Une fois la passerelle franchie – la nôtre –, le sentier continue vers l’amont de la rivière, c’est-à-dire vers un barrage. Un barrage, oui, car on ne pouvait évidemment pas laisser passer une si belle occasion de faire tourner des turbines.

Juste avant d’y parvenir, nous descendons un long escalier qui nous conduit sur une galerie permettant de s’en approcher. Mais juste à ses pieds – à ceux des escaliers –, un tunnel s’ouvre dans la falaise. Il servait à acheminer les débris hors des canalisations lors de la construction du barrage. Nous pouvons nous aventurer dedans si nous ne sommes pas claustrophobes. Ce que nous avons fait, bien entendu.

Mais ça a été assez décevant. Il ne s’enfonce que d’une vingtaine de mètres dans les profondeurs de la falaise pour se terminer en cul-de-sac. Cette visite éclair a duré moins de deux minutes en tout et pour tout.

Ensuite ? Le bout de la passerelle pour la vue sur le barrage…

Ce barrage, construit en 1921, est toujours fonctionnel. Via un tunnel de 550 mètres de long, il fait tourner deux turbines qui se trouvent un peu plus loin (restez à l’écoute) et qui alimentent une partie de la ville de Coaticook en électricité.

Une fois cette contemplation terminée, on retourne vers l’arrière, en faisant un détour (optionnel) vers le haut d’une côte où une tour nous attend : la tour Couillard, qui a été érigée par la famille et les employés de Gérard Couillard, un entrepreneur de la région à qui ils lui ont donné son nom.

Évidemment, pour en profiter, il faut se décider à monter 29 mètres d’escaliers. Mais ça en vaut la peine…

Et là, c’est bel et bien le retour vers l’accueil.

On repasse un moment donné sous la passerelle suspendue de tout à l’heure…

Pour ensuite redescendre au niveau de la rivière, où nous nous sommes finalement assis pour profiter de notre lunch devant le magnifique spectacle des rapides qui défilaient à nos pieds.

Le dernier attrait avant de boucler la boucle de ce sentier a été la centrale hydroélectrique Belding, juste avant de revenir à notre premier pont qui nous avait permis de traverser la rivière la première fois.

Ses deux turbines produisent apparemment de 5 à 6 % de la consommation électrique de la ville de Coaticook

Une fois revenu au pont (que l’on n’emprunte pas, cette fois), il ne reste plus qu’à retourner à l’accueil par la même route que nous avons prise au début : une petite marche pout-pout (si l’on se souvient bien) de 840 mètres, sur un chemin de luxe.

Mot de la fin

Le Parc de la gorge de Coaticook est un incontournable si vous êtes en vacances dans ce coin-là.

Et si vous n’avez qu’un sentier à faire, faute de temps, comme nous, c’est le sentier de la gorge qu’il faut préférablement choisir.

Le Parc ne donne pas de plan papier des sentiers. Ce que, personnellement, je déplore grandement. Avoir su, je l’aurais moi-même imprimé avant de partir, car en dépit de tous les panneaux qui sont parsemés un peu partout, il est difficile de s’y retrouver dans le maelstrom d’entrecroisements de chemins.

Évidemment, si vous êtes du genre à ne pas trop aimer les foules, ce n’est pas vraiment l’endroit idéal pour marcher. Sinon, y aller sur semaine plutôt que les week-ends. C’est peut-être mieux.

Ne manquez pas le diaporama musical de cette rando ci-dessous.

DIAPORAMA MUSICAL DE NOTRE RANDO

DANS LE PARC DE A GORGE DE COATICOOK

(SENTIER DE LA GORGE)

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