Les maudits vents

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(27) 9 juillet 2018 - Dans la vallée de la rivière Hudson

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3 000 km avec une poussette (ou ma longue marche en solitaire dans les USA)

Chronique # 27 – Dans la vallée de la rivière Hudson

Lundi soir, le 9 juillet 2018

À Fort Edward (New York State, USA), au motel Springs Motor Inn (Broadway)

 

Dimanche, 8 juillet

Carnet de bord du capitaine Kirk

 

Une journée plus ou moins intéressante m’attendait hier matin. Mais au moins, je savais que les côtes me seraient épargnées.

 

Au fait, en parlant des côtes, ça faisait un bon bout de temps qu’elles n’étaient plus réellement un problème : depuis mon entrée dans l’état de New York, à vrai dire. Et je ne m’en portais pas plus mal. Après les montagnes que j’avais traversées en Virginie, en Virginie-Occidentale et en Pennsylvanie, j’estimais que j’avais fait ma part, et que je méritais sûrement de me la couler douce du point de vue du relief, jusqu’à la fin de mon périple.

 

Mais je faisais exprès de me leurrer moi-même, car je savais bien, au fond, que les contreforts des Adirondacks m’attendaient dans le détour, quelque part au nord. Ce n’était que partie remise Mais pour le moment, je réussissais assez bien à me faire accroire que je trouverais d’ici là une route qui me les ferait éviter.

 

Ce qui fait que les côtes étaient le dernier de mes soucis pour l’instant. Pour tout dire, des soucis, hier matin, je n’en avais que deux : un petit et un gros.

 

Le petit souci : je devais traverser une zone urbaine.

 

D’aucuns diront sûrement que je suis dur à suivre du côté de la logique. Lorsque je suis à la campagne et que je passe par des zones désertiques, je me plains. Et lorsque je passe par des zones urbaines densément peuplées, je me plains également. Qu’est-ce à dire ? La réponse est simple : l’être humain est ainsi fait qu’il est un chialeux (râleur) naturel. C’est comme ça et on n’y peut rien. Les savants découvriront nécessairement un jour que l’un de ses chromosomes abrite le gène du chialage. Et comme j’en suis un – un être humain –, et bien voilà : je chiale tout le temps.

 

Et ce jour-là, le prétexte de mon chialage du moment, c’était la banlieue de la capitale de l’état de New York (Albany) que je ne pouvais éviter. Et ma mission – si toutefois je l’acceptais, comme Jim Phelps, à l’époque – consistait à la traverser du sud au nord, en passant par Troy, et de ne m’arrêter de marcher que lorsque les derniers vestiges de cette urbanité seraient derrière moi (mission que je réussirai d’ailleurs à accomplir dans le courant de l’après-midi).

 

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Le gros souci : mes pieds.

 

Mes pieds au grand complet n’étaient plus qu’une énorme plaie. Mais celle-ci n’aurait été rien du tout s’il n’y avait pas eu cette gigantesque ampoule sur le talon gauche qui s’obstinait à ne pas crever et dont la couleur (mauve tirant sur le marron) commençait sérieusement à m’inquiéter. Une ampoule, par surcroit, qui occupait une proportion non négligeable de l’espace intérieur de ma shoe-claque, et qui – accessoirement – me faisait grandement souffrir.

 

Et c’est en accomplissant mon « rituel des pieds » habituel, ce matin-là, que je me suis dit qu’il faudrait absolument que je fasse quelque chose avant que la gangrène ne se mette de la partie et que ce problème nécessite éventuellement une amputation. Car pour un marcheur, l’on conviendra qu’un pied amputé, ben c’est pas le pied ! (Ça faisait longtemps que je voulais la placer, celle-là !)

 

Il n’y a pas grand-chose à raconter, du reste, à propos de cette journée qui a été jalonnée de larges routes, de rues étroites, de trafic, de maisons, de petits et grands commerces, de centres commerciaux, de présence et d’absence d’accotements, de quartiers modernes et de quartiers pauvres.

 

Mais pour me consoler, je me disais que c’était fichtrement mieux de passer par cette route-là que de traverser Albany de bord en bord. Je m’étais déjà aventuré dans cette ville, en 2011, lors de mon road trip, sans GPS et sans carte (pas fort, je sais), et j’en conservais toujours un souvenir très désagréable.

 

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Paradoxalement, c’est cette ville-là (je parle toujours d’Albany) qui m’a offert le plus beau spectacle de la journée. J’ai pu en effet admirer son centre-ville, de loin : une image beaucoup plus impressionnante en chair et en os que sur une photo, malheureusement.

 

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Mon intention première était de me rendre jusqu’à une ville du nom de Mechanicville (demandez-moi pas pourquoi elle s’appelle comme ça), située à une trentaine de kilomètres au nord du centre-ville d’Albany, et ce qui m’aurait fait une soixantaine de kilomètres de marche pour cette journée-là. Et ce qui aurait été une sorte d’exploit en tenant compte de l’état de mes pieds.

 

Mais vers la fin, à cause de ces fichus pieds, justement, je me trainais littéralement, et je ne cherchais qu’une occasion pour m’arrêter. Et par chance, j’ai réussi à trouver un shelter très potable dans un rest area sur les bords de la rivière Hudson, à 7 ou 8  km avant Mechanicville (en fait, j’ai parcouru 52 km, cette journée-là). Un shelter en forme de « temple grec », aurait-on dit, avec des colonnes.

 

Il faisait tellement hellénique, ce shelter-là que je me serais cru en camping dans l’Acropole d’Athènes.

 

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Et étant donné mon légendaire corps sculpté comme un dieu grec, je m’y sentais parfaitement à ma place !

 

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Bon, là, c’était du sérieux. Y’avait plus à tergiverser une minute de plus. Fallait absolument que je prenne une décision par rapport à cette fichue ampoule. Sa couleur était vraiment écœurante, et sa texture était dure comme de la roche. J’avais beau faire confiance à ce médecin de Poplarville qui m’avait averti de ne jamais percer moi-même une ampoule à cause du danger d’infection, et j’avais beau n’y connaitre à peu près rien en premiers soins, mais là, il me semblait bien (rien qu’à voir, on voyait bien) que cette ampoule était déjà infectée de toute façon, pis pas rien qu’un peu. Alors qu’est-ce que j’avais à perdre, hein ?

 

J’ai donc fait un infirmier de moi. J’ai sorti mon canif et j’en ai chauffé la lame à blanc sous la flamme d’un briquet. Et puis, en retenant mon souffle, j’ai incisé la peau en son milieu.

 

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Je n’ai ressenti aucune douleur – c’était toujours ça. Mais je me suis immédiatement rendu compte que l’intérieur de l’ampoule était rempli de pus. Et ce pus était tellement figé qu’il ne voulait pas s’écouler, étant pogné dans une sorte de gélatine dégoûtante.

 

Considérant que j’en avais assez fait pour le moment, j’ai vaporisé le tout d’un baril d’alcool, et je me suis couché en espérant que mon corps saurait dorénavant quoi faire pour nettoyer tout ça.

 

Lundi, 9 juillet

Carnet de bord du capitaine Kirk (suite)

 

La première chose que j’ai faite ce matin, bien sûr, a été d’examiner ma plaie sous la lumière de ma lampe de poche. C’était encore très laid à regarder, mais j’ai constaté avec soulagement que le pus s’était à moitié écoulé durant la nuit. J’ai pris ça pour un indice de guérison. Mais j’avoue qu’il fallait être optimiste en ta et avoir une foi aveugle en je sais pas qui pour y croire réellement.

 

J’ai encore une fois vaporisé le tout d’alcool (en me retenant de hurler) et je suis reparti comme je l’ai toujours fait chaque matin depuis le début de cette longue marche solitaire (exception faite d’une pause obligatoire à l’hôpital de Poplarville, voilà belle lurette de cela).

 

J’ai fait un arrêt à Mechanicville, après environ une heure et quart de marche. Je me suis engouffré dans un McDo pour prendre un gargantuesque petit-déjeuner : œufs, crêpes, Mc-machins et tout le Mc-tralala.

 

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J’ai également consulté Google Map afin de me trouver un motel pour ce soir. Je tenais en effet à me retrouver dans un endroit propre, ce soir-là, avec une douche, pour pouvoir me laver à fond, mais surtout pour laver mes pieds, et pour pouvoir les laisser reposer dans un environnement comportant le moins de bactéries possible.

 

J’en ai spotté un qui exigerait une marche d’une cinquantaine de kilomètres. Ce qui n’était pas gagné ce jour-là, car la canicule semblait revenir en force (me disait Météo-Média), et à cause de mes pieds, bien entendu, comme toujours.

 

Heureusement, le trajet s’annonçait aussi plat qu’un terrait de foot qui aurait mesuré 50 km de long : il n’y aurait qu’une soixantaine de mètres de dénivelé entre les plus bas et plus haut niveaux. Je ne me souvenais pas d’avoir vu ça depuis le Mississippi.

 

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Ça s’est fait exactement comme je l’avais planifié. Bourré d’énergie grâce à mon Mc-petit-déjeuner, j’ai filé tout le long sans presque jamais m’arrêter, et ce, malgré la chaleur caniculaire et mes pieds pour lesquels je n’ai eu aucune pitié.

 

Étant donné que je longeais très souvent la rivière Hudson ainsi que le canal Champlain (voir la capsule encyclopédique des Maudits Vents à la fin de cette chronique), les paysages étaient très beaux et très agréables dans l’ensemble.

 

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En longeant la rivière Hudson

 

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En traversant le canal Champlain

 

Ça faisait différent, en tout cas, des montagnes qui avaient été mon lot depuis si longtemps.

 

Seule anecdote digne d’être racontée… En réalité, ce n’est pas tant une anecdote qu’une coïncidence… Ha ! Eh oui, encore une ! Je ne lâche jamais le morceau !

 

Lors de mon road trip dans l’état de New York en 2011, j’avais couché une nuit dans un village du nom de Schuylerville (essayez de prononcer ce mot sans accrocher la première fois). Si on veut être précis à outrance, j’avais en fait couché à Victory, mais c’est pratiquement pareil, car ça prend une dizaine de minutes à pied pour passer de l’un à l’autre.

 

Bref.

 

Le lendemain matin, j’avais dû me rendre d’urgence dans un garage à cause d’un bris mécanique sous mon auto. Un piéton m’avait recommandé une place qui s’appelait Jo’s, sur la rue principale, à Schuylerville.

 

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Même si l’endroit ne m’inspirait guère confiance de prime abord (comme le garage de Wayne Musick lorsque j’avais eu mon flat de vélo, si l’on se rappelle), il s’était avéré que le proprio-mécanicien était super compétent et sympathique et qu’il s’était arrangé pour procéder très rapidement à la réparation qui s’imposait. « Très rapidement » signifiant que mon auto serait prête dans l’après-midi, car il fallait commander la pièce.

 

Comme j’avais une demi-journée à perdre, je l’avais passée à me promener à pied dans le village. J’avais fait une brassée de lavage dans un landromat, entre autres, et j’avais visité un monument historique – The Saratoga Monument.

 

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Pis j’avais marché de long en large sur la grand-rue.

 

Là où je veux en venir, c’est que 7 ans plus tard, quasiment à la même date, je me suis de nouveau retrouvé en train de marcher dans cette même ville.

 

Non, mais, avouez que c’est space en tabarnouche. Les deux seules et uniques fois de toute ma vie où j’ai passé par ce petit village américain perdu en plein milieu de l’état de New York, eh bien, les deux fois, j’ai dû le faire en marchant

 

J’étais ému, en tout cas. Ça m’a fait tout drôle, par exemple, de repasser devant mon landromat. Landromat qui était toujours là, debout, et digne comme un landromat qui est fier d’être un landromat.

 

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Je suis également passé drette devant le garage Jo’s. Le proprio-mécanicien qui m’avait dépanné dans le temps – Joe lui-même – était justement à l’extérieur, dans la cour du garage. Je l’ai reconnu, mais je ne suis pas arrêté. À quoi bon ? J’étais sûr que lui-même ne me reconnaitrait pas anyway.

 

Je suis arrivé à Fort Edward dans le milieu de l’après-midi, et je me suis tout de suite rendu au motel que j’avais spotté le matin sur Google Map.

 

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Il s’appelait le Springs Motor Inn, qui se traduit (mot à mot) ainsi en français : « l'Auberge des ressorts du moteur ».

 

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Pourquoi pas « l'Auberge des élastiques de la transmission automatique », tant qu’à y être ? que je me suis dit.

 

Ils sont fous ces Américains.

 

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Comme il était tôt, je suis allé laver mon linge dans un landromat. Et même si celui-ci n’était situé qu’à moins de 600 mètres du motel, ça m’a pris une éternité à m’y rendre et à revenir. L’affaire c’était qu’après les 53 km de marche non-stop que je venais de leur imposer, mes pieds se rebellaient et exigeaient maintenant de remettre notre convention collective sur la table. Autrement dit, ils ne voulaient plus rien savoir, et ils étaient sur le point de débrayer.

 

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Pour les calmer, je les ai lavés pendant une bonne demi-heure, et je les ai laissés se reposer tout nus, sur le lit jusqu’au lendemain matin.

 

En passant, le pus de l’ampoule que j’avais percée hier est maintenant complètement vidangé. Et la chair qui était en dessous est restée en place (ouf !). Mais celle-ci – cette chair toute ratatinée, toute violacée, toute triturée –, elle pourrait jouer le rôle du zombi principal dans n’importe quel film gore. Je l’ai encore aspergée d’alcool, mais du fait qu’elle était à vif, j’ai eu la drôle de sensation de l’arroser avec de l’acide.

 

Mais bon : aux grands maux, les grands remèdes, à ce qu’on dit.

 

Je me suis quand même endormi comme une souche.

 

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DU DIMANCHE 8 JUILLET AU LUNDI 9 JUILLET

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 LA CAPSULE ENCYCLOPÉDIQUE

DES MAUDITS VENTS

 

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Il est possible pour un petit navire de naviguer à partir du fleuve Saint-Laurent jusqu’à la ville de New York. Et si cela est possible, c’est grâce à certaines voies naturellement navigables, mais aussi grâce à des travaux qui ont été conçus et effectués par l’homme

 

Mettons que Jo Binne Ti-Cul Boulamite se trouve à Sorel, par exemple, et qu’il désire se rendre sur l’île de Manhattan, à New York, sans toucher terre. Facile. Voici les étapes qui jalonneront sa route :

 

1) La rivière Richelieu

 

Jo Binne Ti-Cul Boulamite – disons JBTCB pour abréger – devra premièrement remonter la rivière Richelieu vers le sud et se rendre jusqu’au lac Champlain. Mais avant d’y arriver, il devra obligatoirement emprunter un canal – le canal de Chambly – et ses écluses afin d’éviter une série de rapides.

 

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Le canal de Chambly à hauteur de Saint-Jean-sur-Richelieu

 

2) Le lac Champlain

 

Une fois dans le lac Champlain, JBTCB sera maintenant en territoire américain, et il maintiendra toujours son cap plein sud, de façon à se rendre à l’autre bout complètement de cette étendue d’eau. Du fait que le lac Champlain est longiligne et passablement long, cela représente une petite trotte d’environ 200 km.

 

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Le lac Champlain, à Burlington

 

3) La Poultney River

 

Tout au bout, et alors que les berges de chaque côté du lac se rapprocheront de plus en plus dangereusement de lui, JBTCB devra tourner à bâbord et se glisser dans la rivière Poultney, ce qui lui permettra de quitter le lac Champlain et de se rendre jusqu’à la petite ville de Whitehall. Ce ne sera pas long : moins d’une dizaine de kilomètres.

 

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4) Le canal Champlain

 

Et c’est là que JBTCB fera enfin son entrée officielle dans le canal Champlain. Ta-lammm…

 

Le canal Champlain est une voie navigable qui amalgame alternativement des voies navigables naturelles et des voies navigables artificiellement creusées par l’homme et via une série d’écluses permettant d’éviter des rapides et des hauts-fonds. 

 

Il permet la continuité de la navigation entre l’extrémité sud du lac Champlain (via la rivière Poultney) et la rivière Hudson (celle-là même qui longe l’île de Manhattan, à New York)

 

Sa construction s’est échelonnée de 1817 à 1823, année de son inauguration.

 

Il mesure 97 km de long, et il se divise en deux parties :

 

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1ère partie) Le canal lui-même, une création intégrale de l’activité humaine, qui relie le lac Champlain à la rivière Hudson. Il débute à Whitehall (là où je dormirai demain) et il se termine à Fort Edward (là où je dors ce soir). Cette partie mesure environ 40 km et est jalonnée de 5 écluses.

 

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L’écluse no 11 du canal Champlain, à Fort Ann

vis-à-vis de la Prison Washington Correctional Facility

 

2e partie) Le canal sur la rivière Hudson, qui utilise tantôt le cours naturel de cette rivière, tantôt des canaux artificiels. Il débute à Fort Edward et se termine à Troy (là où je suis passé hier). Cette partie mesure environ 56 km et est jalonnée de 6 écluses, la toute première se trouvant à Waterford (là où j’ai dormi hier). À noter que certains canaux artificiels ont été abandonnés au cours des années

 

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Vieux canal Champlain à Shuyllerville

 

5) La rivière Hudson

 

À partir de la ville de Troy, JBTCB pourra continuer sa route pout-pout jusqu’à New York en suivant simplement le cours de la rivière Hudson qui le mènera à sa destination sans plus de complications.

 

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La rivière Hudson à New York, à la hauteur du George Washington Bridge

 

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Lisez le prochain épisode

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Un sprint final en formule Club Med

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La liste de tous les épisodes de cette aventure est ici

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11/12/2018
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