Les maudits vents

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(28) 14 juillet 2018 - Un sprint final en formule Club Med

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3 000 km avec une poussette (ou ma longue marche en solitaire dans les USA)

Chronique # 28 – Un sprint final en formule Club Med

Samedi soir, le 14 juillet 2018

À Montréal (Québec)

 

Pourquoi ai-je intitulé cette chronique « Un sprint final en formule Club Med » ?

 

Simple.

 

Pour les derniers jours de cette balade en solitaire à travers les États-Unis, j’ai opté pour la facilité en voyageant en fonction d’un forfait « hébergement repas ». Ne manquait juste que j’engage des sherpas pour faire transporter mes bagages pour que cela se transforme en véritable trek tout inclus. Mais j’ai préféré me garder une petite gêne à ce niveau-là et continuer en poussant moi-même mon Pout-Pout.

 

Sinon, oui, j’ai opté pour la facilité et j’ai sciemment décidé de me prendre des motels pour tout le reste de ma route jusqu’au poste-frontière d’Hemmingford, au sud de Montréal. Les deux principales raisons qui ont motivé ce choix sont celles-ci :

 

1ère raison) Dans l’état de New York, la situation des shelters s’était radicalement modifiée. À toute fin pratique, ils étaient maintenant rendus à peu près inexistants. Les églises étaient encore là, par contre, bien présentes, mais elles n’étaient plus structurées comme dans tous les états que j’avais traversés. C’est-à-dire qu’il n’y avait plus de salles communautaires attenantes ni de gros shelters avec tables de pique-nique à côté. Autres états, autres mœurs.

 

Ne demeuraient plus à ma disposition que les shelters municipaux, mais il n’y en avait pas de façon systématique dans toutes les villes et dans tous les villages. Tomber sur l’un de ceux-ci relevait dorénavant du hasard.

 

De sorte que la question de mon campement quotidien devenait de plus en plus difficile à organiser, car j’étais toujours très réticent à m’installer en plein air à cause du très haut taux d’humidité qui sévissait durant la nuit et qui détrempait ma tente de part en part.

 

2e raison) Mais quand bien même il y aurait eu des shelters en masse, le fait est que je commençais à en avoir ma claque de dormir sur la dure et dans des conditions d’hygiène rudimentaires.

 

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Et plus je m’approchais de ma destination, et plus j’étais réticent à me donner cette misère. Et plus je me permettais des petits motels, et plus je prenais goût à ce genre de confort.

 

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De sorte qu’après avoir analysé ma situation en regard de la distance qu’il me restait à parcourir, j’ai décidé de ne plus dormir sous la tente d’ici la fin de mon expédition. Le shelter qui avait eu l’honneur de m’accueillir dans la nuit du 8 au 9 juillet, à Waterford, celui en forme d’Acropole d’Athènes, avait donc été le dernier à le faire.

 

Et une fois cela arrêté, tout le reste de mon périple est devenu 100 % planifié et sans plus aucune surprise. L’aspect « aventures » en a certes pris un rude coup, mais celui de la « motivation » a bénéficié d’un regain de vie. Car pour tout avouer, j’avais sacrément hâte d’arriver, maintenant, et plus je m’approchais de la frontière, et plus mon niveau de motivation, justement, était difficile à maintenir.

 

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Autrement dit, je commençais à en avoir marre, et je n’avais plus qu’une obsession désormais, c’était de me retrouver dans mon appartement, sur mon canapé, dans mon lit, sous ma douche, en mangeant trois repas équilibrés par jour, et au milieu des miens. Je ne pensais qu’à ça du matin au soir. Et j’en rêvais durant la nuit.

 

Bref, une fois cette décision prise, j’ai organisé tout le reste de ma promenade en fonction de trois facteurs :

 

1) Je voulais arriver à la frontière au plus tard le 14 juillet.

2) Je voulais que le nombre de kilomètres parcourus quotidiennement demeure le même que ma moyenne ordinaire (autour de 50 km).

3) Je voulais qu’un motel soit là à m’accueillir à la fin de chacune de mes journées.

 

Cela établi, j’ai procédé à l’opération mathématique suivante :

 

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46 km par jour de moyenne, c’était jouable en masse.

 

Et j’ai finalement passé quelques minutes sur Google Map afin de spotter les motels qui se trouvaient sur mon itinéraire.

 

De sorte que, lorsque je me suis remis en branle ce matin du 10 juillet, tout était arrêté, organisé, planifié dans les moindres détails. Je connaissais : la route que j’allais suivre, le nombre de kilomètres que j’allais parcourir par jour (au mètre près), les endroits où j’allais jeter l’ancre en après-midi, ainsi que le nom des motels où j’allais m’installer. Et quand j’aurai franchi la frontière, le 14 juillet, je m’en serai scrupuleusement tenu à ce programme.

 

Dans ces conditions, les chances d’avoir des surprises et de faire de belles rencontres fortuites ont été réduites au minimum, et cela a eu un impact important sur la quantité et la qualité des anecdotes qui sont survenues.  

 

Et c’est pour ça que cette chronique sera suffisante pour couvrir les 5 jours qui ont suivi.

 

Mardi, 10 juillet

 

Ma principale activité, ce matin-là, a été de prendre soin de mes pieds. Surtout le gauche, qui était toujours aussi dégueu à regarder. Mais je les épargnerais un peu ce jour-là, du fait que ma « planification » ne me ferait parcourir que 35 km cette journée-là.

 

Et je suis arrivé à Whitehall à 12h30. Un gros gaspillage de temps, je sais, mais je ne m’en faisais (presque) pas avec ça du fait que tout rentrerait dans l’ordre en temps et lieu – en compensant les kilomètres perdus plus tard.

 

Juste dire que j’ai aidé un jeune sur la route durant la matinée. Son pick-up était sur le flat, et il semblait très mal pris du fait qu’il ne paraissait pas trop savoir comment faire pour se débrouiller avec ce problème. Fort de mes expériences personnelles de flats avec mon Pout-Pout, ça m’a fait plaisir de lui offrir mes compétences d’expert patenté.

 

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Une demi-heure a été nécessaire pour venir à bout de cette tâche, et je suis reparti avec les mains toutes noires jusqu’aux coudes, mais fier d’avoir « donné au suivant ». C’était la moindre des choses, en effet, après tout ce que j’avais moi-même reçu de tant de personnes au cours de mon périple.

 

Une fois parvenu à Whitehall, mes vacances (dans mon petit Club Med privé à moi tout seul) ont commencé…

 

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Étant donné l’heure où je suis arrivé dans cette ville, j’ai eu le temps de prendre une douche interminable, de faire un long Skype avec ma Domi, et de me faire beau pour une sortie au restaurant. Le restaurant en question était un Subway. Pas trop glamour, je sais, mais à comparer à mon ordinaire des dernières semaines, cela m’a paru d’un resto 5 fourchettes.

 

Mercredi, 11 juillet

 

En frais de conditions de marche, cette journée-là du 11 juillet a peut-être été la plus agréable de tout mon voyage : temps juste assez frais, pas une once d’humidité, larges accotements pour moi et mon Pout-Pout.

 

Les côtes ont commencé à réapparaitre de façon plus évidente, par contre (du fait que j’entrais maintenant dans les contreforts des Adirondacks), mais je m’en attendais, et je me sentais plus en forme que jamais pour les affronter. Dommage qu’il y avait ces satanés pieds qui continuaient à me mener la vie dure.

 

Ma destination était la ville de Ticonderoga. Ce qui m’a encore une fois rappelé des souvenirs. Lors de mon road trip de 2011, j’étais en effet venu ici. J’avais fait une visite du fort historique perché en haut du lac Champlain. Fort que j’ai justement aperçu debout sur son promontoire, au loin, alors que je m’apprêtais à rentrer en ville.

 

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En traversant cette ville, j’ai soudain aperçu un shelter au milieu d’un parc. Bong !

 

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L’idée de m’y installer, plutôt que de me rendre à mon motel planifié, m’a évidemment traversé l’esprit – comment faire autrement ? Je suis même descendu pour l’examiner comme l’expert en shelter que j’étais devenu au fil du temps. Mais j’ai laissé dédaigneusement tomber : il n’était que midi lorsque j’ai fait mon entrée dans cette ville ; j’aurais dans ce cas été obligé de rester là, au milieu des promeneurs jusqu’à 20h00 le soir, avant de pouvoir monter ma tente. Et ce shelter n’avait même pas l’électricité.

 

No way !

 

Un moment donné, j’ai dû demander un renseignement à une femme sur le trottoir. Constatant mon accent, et comme elle avait quelques rudiments de français, elle a désiré me parler dans ma langue. J’ai trouvé ça cute, mais ça a été un peu pénible du fait qu’elle était bilingue genre à 0,01 %.

 

Mais je me suis bien marré lorsqu’elle s’est excusée gros comme le bras, et avec des yeux réellement désolés, de nous avoir imposé Trump en tant que président !

 

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Et je suis arrivé à mon motel après une marche très ordinaire de 43 km en terrain passablement accidenté.

 

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Dolce vita encore une fois, dont une petite sortie propre au restaurant d’en face. Si ce n’était pas déjà fait, ça y était : je m’étais embourgeoisé sans plus d’espoir de retour en arrière possible

 

Jeudi, 12 juillet

 

La journée du 12 juillet pourrait être un copié-collé de celle de la veille : mêmes conditions météo, même distance (43 km) même niveau de difficulté en frais de relief, et arrivée à destination à 12h30.

 

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L’endroit où était situé mon prochain motel – le Lakeside Motel – était magnifique : juste sur le bord du lac Champlain.

 

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J’ai suis allé méditer pendant une heure sur le bord de l’eau. Je voyais le Vermont de l’autre côté, ce qui me faisait prendre encore davantage conscience que j’étais maintenant très près de chez moi.

 

Vers la fin de l’après-midi, le couple qui gérait le motel dans une maison attenante était assis sur leur petit balcon. Ils m’ont aperçu et ils m’ont invité à venir les rejoindre. J’ai jasé une demi-heure en leur compagnie. Lorsque je me suis levé pour retourner à ma chambre, la dame m’a préparé un gros bol de salade de fruits bien frais.

 

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Encore de nouvelles perles à rajouter à mon collier de toutes les gentilles personnes qui ont jalonné ma route.

 

Vendredi, 13 juillet

 

Encore une fois, rien à dire de spécial sur cette journée-là de 54 km qui s’est passé zip zap sous d’excellentes conditions météo et à travers un relief relativement vallonneux.

 

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Avant d’arriver à Keeseville, j’ai eu la chance d’admirer le versant est du Poke-O-Moonshine Mountain (et non pas le Pokémon Shine Mountain !). Le spectacle est banal pour ceux qui sont habitués de descendre dans les States en empruntant l’autoroute 87. Tellement banal qu’il passe toujours pratiquement inaperçu. Mais de marcher juste à côté, en prenant son temps, avec un Pout-Pout, le même spectacle devient très impressionnant.

 

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Et puis, petit moment de nostalgie, ici… À Keeseville, et sans m’en attendre, je suis passé drette devant l’entrée qui menait au tout premier cimetière où j’avais décidé de camper en 2011. Je n’étais qu’à quelques mètres de cet endroit mythique.

 

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Bon ! Là on rit p’us ! À 5 km de l’autre côté de Keeseville, et à peine 1,5 km avant le fameux Ausable Chasm, je me suis arrêté dans mon dernier motel afin de passer ma dernière nuit en sol américain et ma dernière nuit de mon petit périple de marche solitaire à travers les States. Le lendemain si tout allait bien, je coucherais dans mon pays, et je ferais des rêves en français.

 

Comment est-ce que je me sentais en vivant ce moment historique ? J’étais juste fatigué. Pis j’avais juste hâte d’arriver. Pis j’étais aussi un peu découragé du fait que Miss Météo annonçait une journée grise et pluvieuse pour cette ultime balade de mon aventure. Misère…

 

Ma seule consolation était de me rendre compte que malgré le traitement sans pitié que je faisais subir à mes pieds, les plaies semblaient s’améliorer quelque peu. Je m’étais vraisemblablement évité la gangrène. Fiou !

 

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Samedi, 14 juillet

 

Une autre fête nationale, aujourd’hui : celle de ma Domi et de mes quelques amis Français – bonne fête à tous !

 

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J’ai quitté mon motel à 5h06 très exactement. C’est dire comment j’étais fébrile !

 

Il faisait encore noir et je devais faire gaffe aux voitures et aux camions qui me dépassaient. Mon Pout-Pout était muni d’un réflecteur, mais quand même, les conducteurs n’étaient sûrement pas habitués de voir se promener un type sur le bord de la route avec une poussette de bébé à cette heure-là !

 

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Mon objectif pour cette journée-là était de marcher, marcher, marcher, le plus vite possible, en arrêtant le moins possible, et en affrontant la pluie sans chercher à m’abriter le cas échéant.

 

Je n’avais qu’une seule image en tête : le poste-frontière au sud d’Hemmingford situé à 57 km de mon point de départ. Je n’avais aucune idée de ce qu’il avait l’air, ne l’ayant jamais emprunté de toute ma vie pour aller aux États, mais je me désennuyais mentalement en le dotant de mille et une formes architecturales. Et j’imaginais également le scénario qui se déroulerait lorsque je présenterais mon passeport au douanier.

 

Sera-t-on surpris que je précise que mon Ange gardien m’a accompagné pendant tout le trajet ? Le temps était à la pluie, comme on l’avait annoncé la veille. Mais j’étais bien décidé à continuer de marcher quoiqu’il advienne, car je ne voulais pas perdre aucune minute et risquer de devoir passer une nuit de plus de ce côté-ci de la frontière. Et puis, de toute façon, pluie pas pluie, mouillé pas mouillé, sale pas sale, une bonne douche et un bon lit m’attendaient le soir, et j’aurais tout le reste de l’été pour faire sécher mon équipement.

 

Il est tombé quatre grains pendant la journée. Quatre petits grains de rien du tout (un genre de bruine) qui m’ont à peine importuné et qui n’ont même pas duré 10 minutes chacun, et qui nous ont à peine mouillés, mon Pout-Pout et moi.

 

Et c’est sans incident particulier supplémentaire que je me suis retrouvé sur le dernier kilomètre avant la frontière.

 

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Dire tout ce qui a défilé dans mon coco pendant ce dernier kilomètre ne tiendrait pas dans un bouquin de 500 pages. Toutes les principales étapes de ma petite odyssée depuis La Nouvelle-Orléans ont défilé dans mon cerveau à partir de ma sortie de l’avion en passant par les dix états que j’ai traversés. Le cœur me débattait à deux cent pulsations à la minute. N’importe quel réalisateur de film le moindrement talentueux aurait pu faire une scène de cinéma de cet ultime kilomètre, et celle-ci serait devenue anthologique à coup sûr.

 

Bon, j’y étais. Il était 14h01 ben juste sur mon Pout-Poutomètre lorsque je me suis arrêté en face de la fenêtre du douanier.

 

J’avais imaginé deux scénarios très plaisants dans ma tête lorsque ce moment historique surviendrait.

 

1er scénario : ma rencontre avec le douanier.

 

Je m’étais imaginé rigolant avec lui, fier de lui apprendre que j’arrivais directement de La Nouvelle-Orléans à pied et que j’avais enfin terminé cette aventure un peu folle. Et je l’avais imaginé, lui, me fixant avec des yeux ronds, impressionné, et me posant mille questions sur ce que j’avais vécu, et me faisant des poings bum comme tous les policiers américains que j’avais rencontrés l’avaient fait.

 

En fait, nous n’avons pas du tout rigolé. Lorsque je lui ai annoncé, avec un grand sourire aux lèvres, que j’arrivais de La Nouvelle-Orléans, il m’a plutôt jeté un regard des plus suspicieux, qui semblait dire : « Mais de kessé pourquoi que t’as fait ça, le twit ? C’est quoi l’intérêt ? » Pis il m’a demandé de lui montrer ce que j’avais dans mon Pout-Pout. Pis il m’a fait signe de passer d’un air blasé. Et j’ai dû obtempérer en me dépêchant, car deux autos attendaient en arrière de moi.

 

Bon…

 

2e scénario : mes retrouvailles avec les miens

 

Cela faisait une semaine que j’étais en contact avec ma sœur et son mari qui m’avaient dit qu’ils viendraient me chercher à la frontière pour m’éviter de me taper les 60 derniers kilomètres à pied en sol québécois.

 

Et alors que j’avais imaginé les voir là, de l’autre côté de la cabane, à m’attendre avec, je sais pas, moi, avec des banderoles, une fanfare, des trompettes ou what ever, eh bien, il n’y avait personne… Pas un chat…

 

À cause de circonstances trop longues à raconter ici, ils n’avaient pas pu venir à ma rencontre dans les temps. De sorte que j’ai dû m’asseoir par terre, le dos contre le mur de la bâtisse, et attendre ¾ d’heure, tout seul comme un rat, pendant que tout le reste de la planète était indifférent à mon sort.

 

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C’était loin d’être comme sur ma photo de présentation, tout en haut de cette chronique – qui symbolisait un fantasme, bien sûr…

 

Bon, ce sera pour ma prochaine aventure…

 

Ben non, je blague !

 

Après cette courte attente (tout à fait hors contrôle), ils sont finalement arrivés. Mais non seulement ma sœur était là, mais également ma fille, ainsi que ma petite-fille, que j’avais à peine entrevue (en catastrophe) deux jours avant de partir. Une super de méga belle surprise, ça !

 

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J’arrête ici…

 

Étant donné qu’une image vaut mille mots, je laisse le soin à quelques photos de décrire l’atmosphère de la fin de cette journée et de clore ce périple !

 

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Premiers pas en sol québécois

 

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Audrey (2 mois) tout heureuse de retrouver enfin son grand-père

 

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Le voyageur avec sa Titou et saTitou Jr

 

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Petits bobos qui guériront bientôt

 

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Cicatrice d’une ampoule récemment remplie de pus

 

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Première petite bière depuis mon départ

 

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Heureux vieillard cuvant sa gorgée de bière

 

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DU MARDI 10 JUILLET AU SAMEDI 14 JUILLET

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Lisez le tout premier épisode

de cette aventure

en cliquant ici

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Présentation du projet

 

La liste de tous les épisodes de cette aventure est ici

https://static.blog4ever.com/2016/03/816195/Chronique-000---Longue-marche---Montage-de-pr--sentation.jpg3000 km avec une poussette



15/12/2018
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