2014-01-25 --- À la découverte de l'Anse Vata
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De : Yvan – Nouméa
Date : samedi, 25 janvier 2014
À : parents et amis
Bonjour à tous
Je m’acclimate, je m’acclimate... Même si le temps est toujours aussi collant – et que la pluie est un peu au rendez-vous. Mais l’automne va s’installer dans deux mois. Et l’automne, ici, ben ce n’est pas comme le nôtre, dans les hautes latitudes, on s’entend ?
Dans le cadre de ma série de chroniques sur la Nouvelle-Calédonie, je ne vais pas procéder comme d’habitude. Jadis, je vous décrivais quotidiennement le fruit de mes découvertes. Ben là, ce serait un peu plate pour vous-autres parce que je ne vis pas du tout sur le même beat frénétique que lorsqu’on part sur un voyage de quelques semaines.
À ce propos, et pour tout vous avouer, c’est plutôt le farniente, ici, depuis quelques jours. Si je veux m’intégrer à la population locale, je dois au moins adopter leur rythme. Et leur rythme, ben c’est plutôt mollo – ils appellent ça la « Pacific attitude ». Ils disent souvent : « Casse pas la tête » ; ce qui veut dire : « Cool, man, y’a pas le feu ». Alors, que voulez-vous ? Je fais mon possible, mais ce n’est pas évident. La vie est dure, en Nouvelle-Calédonie.
Pour en revenir à mes chroniques, cette fois-ci, je vais plutôt fonctionner en développant un thème précis à chacun de mes envois. Qu’en pensez-vous ? De toute façon, si ça ne vous dit rien, je vais le faire pareil... Ha ! À moins que vos commentaires a posteriori – c’est un beau mot, ça, hein ? – soient négatifs. Si c’est le cas, et si c’est généralisé, je me réajusterai.
Alors, aujourd’hui, pour débuter ce nouveau concept, j’ai décidé de vous parler du quartier de l’Anse Vata. Vous vous souvenez j’espère que c’est là où j’ai élu domicile. C’est un adon, évidemment, puisqu’en venant ici, je squattais de facto l’appart de ma charmante hôtesse. Et c’est ici qu’elle demeure. Et franchement, même si j’avais cherché, je n’aurais pas pu choisir mieux – à deux minutes à pied de la mer, vous l’ai-je déjà dit ?
L’Anse Vata est le nom d’un quartier qui est lui-même intégré dans ce que l’on appelle le Grand quartier du Sud, ou le « Quartier Sud », tout simplement. Dans ce secteur sont regroupés neuf quartiers dans lesquels sont concentrées presque toutes les activités touristiques autour des baies. On y retrouve en outre d’importantes zones résidentielles où vivent des gens plutôt aisés.
Le quartier de l’Anse Vata porte le même nom que la baie qui le borde (Baie de l’Anse Vata) – où j’ai déjà été me saucer le gros orteil. Il se divise en deux zones informelles qui n’ont pas grand-chose à voir l’une avec l’autre. Il y a tout d’abord le sud, qui borde la mer ; c’est l’Anse Vata « littoral », qu’on pourrait dire. Et il y a le nord, une colline urbaine qui s’étire sur un kilomètre à l’intérieur de la ville, et qui est uniquement résidentielle.
La partie de l’Anse Vata qui est fréquentée par les touristes est évidemment celle du bord de l’eau. Et ça m’étonnerait fort que ces mêmes touristes connaissent l’Anse Vata de l’intérieur. En fait, le sud de l’Anse Vata est l’un des secteurs les plus touristiques de Nouméa (avec Baie des Citrons et Baie de l’Orphelinat). C’est même ici qu’on trouve la plus forte concentration de grands hôtels de luxe de la ville. Juste sur ma rue, il y en a déjà deux : un de chaque côté de l’immeuble où je réside. Et ils ne sont pas petits...
Celui de gauche, quand je sors, c’est l’immense complexe du Hilton. C’est justement à travers lui que je passe pour prendre un raccourci lorsque je me rends au lagon. Derrière le bâtiment, entre l’hôtel et la mer, il y a un jardin aménagé, devant une série de boutiques et de restaurants disposées en arc de cercle – dont une terrasse où j’ai été prendre un verre tout à l’heure. Grosse affaire, cet hôtel. Chambres avec vue sur la mer et tout. Si ça vous intéresse, sachez que c’est entre 300 $ à 500 $ la nuit (entre 200 € à 340 €). À ce prix-là le petit-déj n’est pas inclus, évidemment ; si vous voulez le faire monter à votre chambre, sortez 30 $ (20 €) de plus de votre poche... Eh oui, on n’a rien pour rien, ici, dans ce pays…
À propos de ça (du fric), je ne vous ai pas encore parlé du coût de la vie, ici. J’en suis conscient, mais j’aime autant garder ça mort pour le moment. On est très loin de l’Équateur, genre, où on pouvait très facilement se loger en bas de 40-50 $ (25-35 €) et manger un bon repas au restaurant en bas de 10 $ (6 €). Deux mondes…
L’autre gros hôtel d’à côté, quand je tourne à droite cette fois, en sortant de l’appart, c’est le Ramada Plaza. Big affaire, lui aussi. Deux tours avec un restaurant rotatif, tout en haut d’une des deux structures ; sur le même principe que le Concorde, à Québec. Le resto s’appelle Restaurant 360º – hyper original comme nom, je sais ; ils ont été chercher ça loin. Une chambre ordinaire vaut 230 $ (160 €). C’est pas donné, mais si vous pouvez vous le permettre, vous dormirez sûrement mieux qu’ailleurs.
Bon, j’arrête ça là avec les hôtels. C’était juste pour vous décrire un peu mon environnement immédiat. Des hôtels, il y en a donc un pis un autre dans les alentours. L’immeuble où je suis en est justement un. M’enfin, pas un hôtel, mais un ancien hôtel. Il a fermé ses portes, jadis, et il a été reconverti en appartements.
La partie sud de l’Anse Vata, ce n’est pas que des hôtels, bien sûr, mais on voit que tout y est organisé en fonction des touristes, avec d’innombrables boutiques et restaurants. Bref, vous avez saisi le topo ?
Tout au bout, à l’ouest, il y a un aquarium, devant lequel je passe en faisant mon petit jogging matinal, et qui reste dans ma trousse de lieux à visiter prochainement. Il semble y avoir là un inventaire exhaustif des poissons que l’on retrouve dans le lagon – dont les requins et les raies…
En passant, semble-t-il qu’il n’y a pas lieu d’avoir peur des requins. J’ai lu qu’ils étaient nombreux par ici, mais qu’ils n’attaquaient que très rarement. Ça rassure, hein ? Pour les raies, c’est un autre problème (même si les incidents sont rares également) : il faut apparemment regarder où on dépose les pieds lorsqu’on marche dans l’eau, car elles se cachent sous le sable. Si vous mettez le pied sur une par inadvertance, et même si vous vous confondez en excuses, elle vous plante apparemment son dard dans la cheville comme une débile…pis ça fait pas mal plus mal qu’une piqûre de moustique. Et c’est sans parler que le dard est vénéneux... Je vous en reparlerai.
Pour en revenir à l’Anse Vata, ce qui fait le charme de cette partie de la ville, à mon avis, c’est la Promenade Roger Laroque (nom donné en l’honneur d’un des maires de la ville – 1953/1985).
Visualisation… Imaginez que vous roulez sur une rue avec, sur votre droite (ou sur votre gauche, dépendamment de quel côté vous allez) : un large trottoir, une rangée de palmiers, une plage et une mer turquoise. Vous voyez le topo ? Ben c’est ça la Promenade Roger Laroque. C’est le long de cette artère que j’ai décidé de me remettre au jogging, le matin. Ça n’aide pas à avoir un meilleur cardio (malheureusement), mais c’est quand même cool...
J’ai copié-collé ceci pour vous (particulièrement pour les amateurs de planches à voile), tiré d’une pub sur Internet : « L’Anse Vata est le spot emblématique du windsurf en Calédonie. La bande de gazon entre la plage et la Promenade Roger Laroque, ainsi que la baie, se parent de multiples couleurs de voile dès que le vent se lève. La zone principalement naviguée se situe entre la plage et l’îlot Canard. Les planches sont poussées à pleine vitesse dans la baie, dès que l’alizé du sud s’installe. »
OK, OK, tout le monde sait que je ne suis pas du tout un amateur de windsurf, mais j’aime bien admirer toutes ces voiles multicolores sur l’eau turquoise lorsque j’ai les deux pieds dans l’eau et la face vers le large. Vous feriez pareil, j’en suis sûr…
Idyllique, l’Anse Vata, n’est-ce pas ? Mais mon portrait vous semble peut-être trop beau ?
Si c’est le cas, vous avez raison… Si on ne sortait jamais de là, on pourrait se laisser prendre au jeu, en effet, et croire que ce n’est que ça, la Nouvelle-Calédonie. Je ne tomberai pas dans ce panneau, ne vous inquiétez pas. J’ai juste été me promener dans la partie intérieure du quartier pour me rendre compte que Nouméa ce n’est pas seulement qu’une place de touristes, et loin s’en faut.
Des gens ordinaires vivent également ici : des gens qui se lèvent le matin, qui envoient leurs gamins à l’école et qui vont travailler. Le secteur nord de l’Anse Vata représente bien cette réalité là.
Si je ne vous décris pas ce lieu (le nord du quartier), ce n’est pas parce que c’est malfamé. Non, non, au contraire, c’est un quartier très correct – et même très beau. Mais vous trouveriez peut-être ça un peu plate. Il n’y a que des maisons résidentielles, là-bas, avec des commerces normaux pour des gens normaux, des écoles et des terrains de foot.
Ah oui, parlant de terrains de foot, j’y ai aussi vu un terrain de rugby et un fronton de pelote basque… Des sports qu’on n’entend pas parler au Québec, n’est-ce pas ? À propos, un autre sport qui semble très populaire ici, c’est le cricket (le sport préféré du médecin dans le film La Grande Séduction)…Ce sont surtout des femmes qui en jouent. Curieux…
Bon, allez, je vous reviens plus tard avec un prochain thème. Je ne sais pas encore lequel. Cela dépendra des mes déambulations quotidiennes qui sont elles-mêmes dépendantes de mes humeurs…
Pour le moment, c’est l’heure de la sieste… z z z z z z
Yvan
PS) Les photos jointes sont tirées d'Internet. Je n'en prendrai pas l'habitude, soyez rassurés. Une fois n'est pas coutume...
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