Les maudits vents

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La prodigieuse machine du corps humain

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Temps de lecture estimé : 8 minutes

 

Entre la contemplation des paysages, l’indignation devant les déchets sur les bas-côtés des chemins et les trips de l’imagination qui part en cavale, les longues distances accomplies en solitaire – en vélo ou à pied – sur les routes permettent fréquemment de très intéressantes méditations et prises de conscience. Personnellement, j’en ai eu plusieurs.

 

L’une de celles-ci porte sur notre corps… M’enfin, je veux dire le corps humain en général… La « vie », quoi !

 

Répondez-moi franchement : combien de fois vous êtes-vous pâmés devant cette « machine » qu’est votre corps ? Moi, pas souvent, je l’avoue. Du moins, jadis. Mais depuis mes premières prises de conscience à son égard, c’est devenu l’un de mes sujets de réflexion les plus obsessifs.

 

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On le tient tellement pour acquis, celui-là, que ça frôle le manque de respect étant donné la merveille (euphémisme) qu’il représente.

 

Je sais bien que la « vie » ne concerne pas uniquement le corps humain. La vie, c’est aussi les animaux, les végétaux et les organismes microscopiques. Mais faute de place et de temps, je ne m’attarderai que sur celui-ci pour le moment.

 

* * * * *

 

Lorsqu’on s’arrête pour y penser, il est parfaitement hallucinant de réaliser qu’à la base, nous ne sommes pas « une » personne, mais bien un ensemble de petites unités de vie qu'on appelle « cellules ».

 

 

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Et que celles-ci vivent en communauté et dans une harmonie absolument parfaite. Une communauté monstrueuse, pour dire la vérité. Monstrueuse dans le sens de complètement démesurée, de pétée.

 

Connaissez-vous le nombre de cellules qui compose votre corps ? Selon les estimations, elles sont environ cent mille milliards…

 

100 000 000 000 000

 

Gloup…

 

Avez-vous conscience de ce que ce chiffre représente ? Il correspond grosso modo au nombre d’étoiles contenues dans 500 galaxies comme la nôtre. C’est tellement énorme que notre esprit est absolument incapable de prendre la pleine mesure de telles données. C’est pourtant la vérité : physiologiquement parlant, nous ne sommes pas « un », non ; nous sommes une communauté de cent mille milliards d’unités de vie qui s’activent comme des damnés à l’intérieur de nous.

 

Chacune de ces petits êtres occupe un volume d’une vingtaine de micromètres en moyenne (vingt millième de millimètre). On ne peut évidemment les voir qu’au microscope.

 

Personnellement, depuis ma prise de conscience, je considère chacune d’entre elles comme des individus en chair et en os. Des individus dont le bien-être m’incombe.

 

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Il le faut bien : elles sont moi. 

 

* * * * *

 

Comme n’importe quelle personne sur la Terre, les cellules de notre corps naissent, vivent un certain temps et meurent. À quelques exceptions près, avant de mourir, elles sont remplacées par d’autres cellules semblables à elles-mêmes. Elles se relaient ainsi pendant toute notre vie afin que nous puissions continuer d’exister, nous.

 

Nos cellules sont évidemment spécialisées. En fait, il y en a plus de deux cents variétés. Et du fait qu’elles sont soudées les unes contre les autres, elles forment ainsi les différents composants de notre organisme : la peau, les muscles, les organes, le cerveau, etc., etc., etc.

 

Et pour rester en vie et jouer le rôle qui leur est dévolu dans notre corps, elles ont besoin de manger, de respirer, et d’éliminer des toxines – le dioxyde de carbone – à l’extérieur de leur enveloppe. De cette façon, quand nous mangeons, c’est pour alimenter nos cents mille milliards de cellules ; quand nous inspirons, c’est pour leur apporter leur ration d’oxygène ; et quand nous expirons, c’est pour éliminer leurs toxines.

 

Elles sont certes à notre service – afin que nous puissions vivre nos expériences –, mais nous sommes nous aussi également à leur service. Si nous n’en prenons pas soin, elles mourront. Et nous en même temps, par conséquent.

 

Elles sont nous, et nous sommes elles. Elles n’ont pas de conscience personnelle. Elles n’ont qu’une seule et unique conscience, qui est collective : la nôtre…

 

Il s’agit sans doute là de l’association la plus énigmatique de la Terre.

 

* * * * *

 

Nos cellules vivent donc en communauté.

 

Il est impensable qu’une cellule de notre corps vive en solitaire.

 

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Si elle prenait une telle décision, elle mourrait sur-le-champ : elle ne recevrait plus sa ration de nourriture ; elle ne respirerait plus ; elle n’éliminerait plus les toxines qu’elle a dans le corps.

 

Nos cellules n’ont aucun autre choix que de vivre en communauté. Et pour vivre en communauté, ça, elles le font ! Notre communauté de cellules, c’est la structure la plus gigantesque, la plus intelligente, la plus coordonnée, bref c’est la plus prodigieuse de toutes les organisations que nous puissions imaginer.

 

Et de loin.

 

Et de plus loin encore, et mettez-en.

 

En fait, vous prendriez l’ensemble des meilleurs cerveaux qui ont existé sur Terre depuis le début de l’humanité, vous les enfermeriez tous dans le même laboratoire avec des ordinateurs mille fois plus performants que ceux d’aujourd’hui, et vous leur donneriez comme mandat de coordonner toutes les activités de votre corps – il s’en produit des milliards à la seconde –, et ils n’y parviendraient jamais. Ce serait la pagaille complète. Et votre espérance de vie, dans ce cas, ne serait que de quelques secondes.

 

Et pourtant, en règle générale, notre corps fonctionne très bien. Si nous nous nourrissons bien, chacune de nos cent mille milliards de cellules reçoit les éléments nutritifs dont elle a besoin pour être en santé. Si nous ne sommes pas en train de suffoquer, chacune reçoit sa part d’oxygène. Et toutes ses toxines sont éliminées dans les temps requis.

 

Incroyable, non ?

 

Incroyable, car selon ce qu’on est à même de constater, « personne » ne s’occupe de ça. Ça se fait tout seul. Et tout cela s’adapte à nos activités du moment : à nos activités personnelles quotidiennes.

 

Si nous nous nous mettons tout à coup à courir, par exemple, notre armée de cellules se met aussitôt en branle pour nous fournir l’énergie nécessaire à cette activité.

 

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Le processus demande par contre, et entre autres, beaucoup d’oxygène supplémentaire. Et il en résulte également un volume supplémentaire de gaz toxique à éliminer. Notre cœur (qui est un ensemble de nos cellules spécialisées) se met alors à battre plus vite de façon à augmenter le débit de la circulation du sang. De cette façon, les globules rouges galopent à fond de train afin de capter les molécules d’oxygène dans nos poumons (un autre ensemble de cellules spécialisées) et de les distribuer exactement là où il le faut ; c’est-à-dire aux cellules qui travaillent le plus pendant que nous courons. Au passage, elles attrapent leur gaz carbonique (toxique) dans le but de l’éliminer au plus vite.

 

N’oublions pas que des milliards d’individus (de cellules) sont impliqués dans cette mécanique. Cela demande une coordination monstre. Une coordination impossible à imaginer. Et pourtant, et pour peu que nous n’y allions pas trop drastiquement, tout se déroule de façon nickel : toutes nos cellules s’activent selon le rôle qui leur est dévolu, elles sont toutes alimentées en nutriments et en oxygène selon leurs besoins, et leurs toxines sont toutes éliminées.

 

Et du fait que personne ne semble s’occuper de ce processus, eh bien, personnellement, je trouve ça magique. Le génie d'Alladin ne ferait pas mieux.

 

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C’est un véritable miracle, oui !

 

* * * * *

 

Mais c’est là qu’une question – évidente – se pose : personne ne s’occupe réellement de ça ? Vraiment personne ?

 

Les ésotéristes disent que ce grand coordonnateur, c'est nous-mêmes... M'enfin, que c'est notre « subconscient ». Ce qui, admettons-le, ne répond aucunement à la question.

 

Les scientifiques – dans leur habituelle humilité – admettent pour leur part qu'ils ne comprennent pas le phénomène de la vie pour le moment. Mais ils rajoutent qu’ils le comprendront nécessairement un jour ou l’autre, en temps en lieu, lorsque la science aura avancé davantage.

 

Pour l’instant, ils se contentent de nous apprendre qu’il s’agit d’un processus qui a pris des millions d’années à apparaître et à se perfectionner. Très sommairement, cela s'est passé ainsi : dans l’océan primitif de la Terre, des molécules se sont un jour chimiquement organisées en acides aminés – la « brique du vivant ». Puis, un peu plus tard, ces molécules se seraient à leur tour chimiquement transformées en protéines.

 

À partir de là, de millénaire en millénaire, les protéines elles-mêmes se seraient rassemblés « par hasard » en communautés et former peu à peu des organismes microscopiques dotés d’une autonomie propre : des bactéries monocellulaires. Ensuite – on fait toujours ici référence à un processus qui s’échelonne sur un laps de temps difficilement compréhensible à notre niveau –, ces petits organismes se seraient concertés (on peut pratiquement dire ça comme ça) à leur tour pour former des corps physiques complets – des minuscules et des gigantesques – et pour se perpétuer.

 

On croirait rêver, non ?

 

Des molécules qui forment des organismes unicellulaires par hasard ! Des organismes unicellulaires qui construisent des corps humains par hasard également ! C’est le délire !

 

L’autre jour, mon œil a capté un clou qui avait été abandonné par terre. Y a-t-il quelque chose de plus simple, chimiquement parlant, qu’un clou ? C’est un alliage de différentes molécules toutes semblables et « soudées » les unes aux autres.

 

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Lorsque j’ai aperçu ce clou, j’ai tout de suite su qu’il avait été fabriqué dans une usine – et donc par l’Homme. Il ne m’est pas passé une seule seconde par la tête que les molécules qui le composaient s’étaient rassemblées par hasard pour former un clou ! Si j’avais prétendu une telle idiotie, on m’aurait enfermé à Hyppolyte Lafontaine.

 

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Même chose pour tous les objets qui font partie de notre quotidien : toutes les machines entre autres : les autos, les avions, les fusées… Il ne nous viendrait jamais à l’esprit que des molécules se soient un jour concertées pour s’assembler les unes contre les autres et former une auto. On nous enfermerait là aussi à Hippolyte Lafontaine.

 

Et pourtant, on prétend candidement que ces molécules l’ont fait pour des « choses » des milliards de fois plus complexes que la plus perfectionnée des machines.

 

Prenons juste une cellule – quelques millièmes de millimètres, je le rappelle. Une flopée de scientifiques et des années de recherches ont été nécessaires pour comprendre comment fonctionnait une cellule.

 

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À force de l’observer, de la disséquer, de la triturer, ces gens ont fini par comprendre son mécanisme et son rôle – même s’ils ont encore beaucoup de croûtes à manger pour en venir totalement à bout. Mais demandons-leur maintenant d’en fabriquer une dans leurs laboratoires.

 

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Quand bien même ils auraient tous les matériaux de base – des milliards de molécules – étalés devant eux, ce sera un échec total.

 

Ils n’ont absolument aucune espèce d’idée sur la façon de construire une cellule à partir des matériaux de base, et encore moins sur la façon de lui insuffler la « vie ». Mais avec un superbe aplomb, ils prétendent que cela s’est fait « tout seul », par simples hasards de réactions chimiques. Et ils prétendent en outre qu’une fois construites – toutes seules, par hasard –, d'autres réactions chimiques toutes aussi hasardeuses ont été responsables de leur agglutination les unes contre les autres, elle-même à l'origine de la construction des organismes vivants complexes. Et qu’elles se coordonnent maintenant toutes seules pour que tout cela fonctionne de façon autonome.

 

Personnellement, je trouve qu'il faut être culotté grave pour affirmer une chose semblable. Faut se prendre pour je sais pas qui…

 

Je reviendrai sûrement sur ce sujet, car il est passionnant.

 

Pour le moment, je vous invite à méditer là-dessus. Si comme je le crois sincèrement, notre corps ne s’est pas fabriqué tout seul au hasard de réactions chimiques, alors qui a dirigé le processus ? Et s’il ne fonctionne pas tout seul en cet instant-même, alors qui s’en occupe ?

 

Ah oui, c'est vrai ! Raël me l’a dit, l’autre jour : 

 

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PS) Bon... Avant que quelqu’un me compare à ces fanatiques qui prétendent que c’est Dieu qui a construit l’homme voilà 6000 ans d’un coup de baguette magique – comme il est écrit dans la Bible –, sachez que j’adhère tout à fait à la théorie de l'évolution. Mais l’évidence pour moi, c’est que cette évolution a été dirigée par une Intelligence (appelons celle-ci comme l'on voudra) qui nous dépasse ; et non pas au petit bonheur la chance.

 

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11/04/2017
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