Les maudits vents

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18 octobre 2021

 

Il existe une catégorie de personnes au royaume de la Plandémie dont il vaut la peine de s’attarder pendant quelques minutes, ne serait-ce que pour se bidonner – à leurs dépens. On les appelle les « complotistes ». Une belle bande de joyeux cinglés, que ceux-là…

 

 

 

Mise en contexte préalable

 

Depuis plus d’un an et demi maintenant, le royaume de la Plandémie est aux prises avec une catastrophe sans précédent qui menace la survie de l’Humanité : un terrible virus décime en effet les populations en faisant subir un enfer sans nom à la plupart d’entre elles dans d’interminables agonies. PERSONNE n’est à l’abri de la maladie – appelée covid – dont ce microbe est responsable.

 

Une maladie qui, en passant, est bizarrement similaire à la grippe ordinaire. Celle-là même, oui, qui cohabite avec nous depuis des millénaires. Mais il ne faut pas se méprendre, car en dépit du fait que leurs symptômes et leurs conséquences soient semblables, les deux maladies sont COMPLÈTEMENT DIFFÉRENTES. De toute façon, la grippe n’existe plus : elle a justement été supplantée par la covid le jour exact où celle-ci s’est pointée en mars 2020.

 

Cela spécifié, n’importe qui risque de passer l’arme à gauche à cause d’elle, peu importe son état de santé et sa forme physique : hommes, femmes, enfants, bébés, fœtus, adultes, vieillards, athlètes, élites, sans distinction de races, de religions, de classes sociales ou d’orientations sexuelles… À côté de ce fléau, la peste noire qui a sévi au Moyen âge est un petit bobo sur le bout d’un doigt.

 

 

 

La preuve ultime de sa prolifération démesurée au sein de la population est que chaque personne du royaume de la Plandémie connait au moins quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui a attrapé cette maladie et qui, parait-il, en a réellement souffert.

 

 

 

Bref, comme tout un chacun est à même de le constater, la situation internationale est extrêmement grave, et les gouvernements se concertent et se dévouent corps et âme vingt-quatre heures par jour pour préserver la planète de l’extinction.

 

Dès les premiers signes de la catastrophe, en mars 2020, ceux-ci ont pris d’urgence les rênes absolues du pouvoir en abolissant temporairement tous les droits de leurs citoyens, et ils leur ont imposé une série de décrets drastiques pour les sauver d’une mort certaine. Une chance qu’ils étaient là et qu’ils tiennent encore à ce jour notre survivance mondiale à bout de bras en veillant au grain. Ils surveillent en effet le moindre virus à la loupe, et aucun de ces microbes ne leur échappe. Nous pouvons dormir tranquilles, en autant que nous nous conformions docilement à toutes leurs directives.

 

 

 

Chapeau bas à ces anges de vertu, car s’il existe toujours quelques êtres humains rescapés sur Terre en ce moment – pas beaucoup, mais quand même –, c’est bien grâce à eux.

 

Les sociétés du royaume de la Plandémie vivent donc sous dictature depuis plus d’un an et demi maintenant, mais tout le monde comprend que c’est évidemment l’unique façon de venir à bout de ce cataclysme. Les habitants, conscients que la survie de leur espèce ne tient qu’à un fil, se soumettent volontiers depuis ce temps à un nombre incalculable de mesures qui pourraient apparaitre incohérentes, abusives et complètement débiles au premier coup d’œil, mais qui sont dictées par des gens altruistes beaucoup plus brillants qu’eux, et qui sont les seuls en mesure de bien saisir ce qui se passe et de faire face à la situation.

 

             

 

Une citoyenne québécoise reconnaissante a un jour résumé sur Facebook ce que la population entière pense de ces sauveurs : « On peut se compter chanceux », a-t-elle écrit dans un émouvant élan du cœur, « que des personnes intelligentes prennent soin de nous et nous aident à nous en sortir. Je dis un gros MERCI à notre gouvernement. On s’entend que c’est une gestion gigantesque. »

 

 

 

Et elle a rajouté ceci pour conclure son message de citoyenne modèle et responsable : « Dommage qu’il y ait quelques insouciants qui n’ont aucune reconnaissance. »

 

Oups… À qui faisait-elle référence dans ce dernier commentaire à relents d'amertume ? Qui sont donc ces « quelques insouciants qui n’ont aucune reconnaissance » ? Y a-t-il réellement des citoyens au pays de la Plandémie qui ont quelque chose à redire contre leur vertueux gouvernement ?

 

Eh bien, oui. Même si cela est difficile à concevoir, ces gens existent bel et bien. On les appelle les « complotistes ». Une belle bande d’ahuris, soit dit en passant. Répétons-le autant de fois qu’il sera nécessaire, car ces zozos croient dur comme fer que cette pandémie est un canular inventé de toutes pièces par les élites mondiales pour faire du royaume de la Plandémie une société dictatoriale, comme celle de la Chine. Et ils essaient de rallier la population entière de la nation à leur cause.

 

 

 

Mais qui sont-ils exactement, ces drôles d’hurluberlus qui osent aller à contre-courant du troupeau ?

 

Définition et évolution du complotisme

 

Même s’il n’est pas nouveau, ce terme de « complotiste » n’apparait pas encore dans tous les dictionnaires actuels. Pas plus que celui de « conspirationniste » qui est son synonyme.

 

Lorsqu’il est considéré dans son sens neutre, sa définition est celle qu’en donne le Robert :

 

Personne qui défend la théorie d’une conspiration organisée pour manipuler l’opinion.

 

Mais dans les faits, personne ne tient compte de cette définition qui est beaucoup trop exacte pour caractériser ces gens qui sont de véritables écervelés dans la vie de tous les jours.

 

L’origine de cette appellation remonte aux années 60 et elle a été inventée pour désigner ceux qui ne croyaient pas – et avec raison, d’ailleurs – en la thèse officielle de l’assassinat de John F Kennedy par un tireur fou isolé.

 

 

 

Étant donné le nombre effarant de théories du complot qui se sont multipliées par la suite – dont beaucoup étaient carrément loufoques –, l’appellation a fini par être reprise par les dirigeants du monde entier dans le but de dénigrer tous ceux qui remettaient désormais en doute n’importe laquelle des versions gouvernementales officielles expliquant n’importe quel événement sujet à controverse.

 

Et de ce fait, la définition neutre du Robert citée plus haut a évolué péjorativement au fil du temps (surtout depuis un an et demi, avec l’avènement de la crise dite du covid) pour devenir à peu près quelque chose comme celle-ci : « Complotiste : Personne paranoïaque qui remet constamment en question les opinions arrêtées du plus grand nombre – habituellement elles-mêmes édictées par les gouvernements et les médias de masse. »

 

Les étiquettes

 

Avec les années, ce mot (complotiste) est même devenu ce que nous appelons une « étiquette », c’est-à-dire un terme qui, lorsqu’il est prononcé par quelqu’un, accole de facto à la personne visée un ensemble de caractéristiques dont celle-ci est dorénavant prisonnière quoi qu’elle fasse ou quoi qu’elle tente pour se défendre. Les vocables « raciste » et « tapette », par exemple, sont des étiquettes classiques.

 

 

 

Se défaire des préjugés apposés à une étiquette est extrêmement difficile à concrétiser, voire impossible (parlez-en aux musulmans et aux homos, entre autres). Cela demanderait tout d’abord une immense prise de conscience de la part de ceux qui l’utilisent. Ce qui représente un effort mental impensable à imaginer étant donné que l’étiquette est beaucoup trop pratique pour quiconque participe à une discussion dans laquelle il n’a aucun argument à proposer. Il ne lui suffit dès lors en effet que de lancer ce mot magique pour clore tous les sujets épineux auxquels il doit faire face.

 

 

 

Étiquette « complotiste »

 

Pour en revenir plus spécifiquement à l’étiquette « complotiste », aujourd’hui, et plus particulièrement depuis mars 2020, l’image instantanée associée à celle-ci comporte un assortiment de préjugés sous-jacents, et désormais bien ancrés dans la psyché collective.

 

De façon détaillée, l’on peut dire que les complotistes sont des gens :

 

- paranoïaques ;

- qui critiquent tout et rien par pure habitude ;

- au QI très peu élevé ;

- au jugement simpliste ;

- qui expriment laborieusement leurs idées sans beaucoup de vocabulaire ;

- qui se vautrent dans les amalgames grossiers ;

- qui expliquent leurs élucubrations avec des arguments tordus qui ne tiennent jamais la route après seulement quelques minutes d’analyse ;

- qui voient des complots partout et en toutes choses ;

- qui adhèrent sans discernement à l’ensemble des théories du complot qui existent de par le monde : la Terre n’est pas ronde, par exemple, l’humanité est envahie par des Reptiliens, Elvis n’est pas mort, l’attentat du 11 septembre a été organisé par la CIA, etc. (il y en a des centaines d’autres) ;

- qui réfutent sur-le-champ les versions officielles des élites, sans même leur accorder une seule minute d’attention ;

- qui refusent obstinément d’admettre la réalité, c’est-à-dire celle à laquelle souscrit le plus grand nombre ;

- qui ne sont jamais à prendre au sérieux ;

- à qui il ne faut JAMAIS prêter ne serait-ce que le début d’une oreille bienveillante ;

- qui sont une menace pour la société, et violents, certains étant sectaires (une autre étiquette) et pouvant même se transformer en terroristes (une autre) pour imposer leurs idées ;

- qui peuvent même, dans certains cas, mettre la survie de l'Humanité en danger en faisant fi des directives qu'ils reçoivent et dont ils nient les bien-fondés ;

- avec qui il faut ÉVITER TOUT CONTACT pour ne pas être soi-même étiqueté de complotiste et en subir toutes les conséquences (voir plus loin).

 

Bref, pour faire court, cette étiquette (cette description globale, immédiate et sans appel) est résumée par le mot « complotiste », qui est lui-même synonyme de « tarés marginaux excentriques dangereux » dans l’inconscient collectif. Et elle est souvent associée à la caricature ci-dessous extrêmement bien rendue dans laquelle tous les éléments essentiels du parfait complotiste y sont réunis en quelques traits de plume bien réfléchis :

 

 

Complotiste type

 

Tous les complotistes se reconnaissent évidemment eux-mêmes d’emblée dans ce dessin.

 

Cette étiquette de complotiste a bien entendu été utilisée et fortement encouragée par les despotes du royaume de la Plandémie – et par les médias à leur solde – contre ceux qui ont osé et osent encore affirmer que cette pandémie est un canular gros comme une cathédrale. Et elle a bien sûr été reprise par la collectivité de moutons habitués de répéter comme des perroquets les mots faciles qu’on leur visse dans le crâne via la télévision.

 

 

 

Associés pêle-mêle aux théoriciens de la terre plate et des reptiliens, il est pratiquement impossible aux complotistes d’obtenir l’attention de leurs propres concitoyens qui ne prêtent jamais la moindre oreille à ce qu’ils ont à expliquer. Comme il a été précédemment mentionné, l’étiquette de complotiste inclut en effet de ne pas être pris au sérieux – et donc de ne pas être écouté –, peu importe ce qui est dit. De cette façon, les discussions s’arrêtent dès les premiers mots échangés. Et la réaction est immédiate, comme un réflexe de Pavlov.

 

  

Réflexes types de Pavlov

 

Coup d’œil rapide sur les élucubrations des complotistes

 

Cela dit, est-ce que ça vaut la peine de s’attarder sur ce que déblatèrent les complotistes ? En sachant désormais à quoi s’en tenir à leur sujet, cela n’aura aucune conséquence puisque cela tombera dans l’oubli aussitôt mentionné. Juste quelques mots ici, donc, pour se bidonner encore un peu davantage tout en les débunkant avant de clore cette chronique anecdotique.

 

Que disent ces abrutis entre eux sur les réseaux sociaux qui ne censurent pas leurs propos ?

 

À propos de leur nombre

 

Ils affirment en premier lieu qu’ils sont plusieurs centaines de milliers au Québec – plusieurs millions dans le monde. La preuve, disent-ils, c’est qu’ils sont des dizaines et des dizaines de milliers de personnes à manifester dans les rues de Montréal durant certains week-ends depuis plus d’un an. En France, ils manifestent prétendument TOUS les week-ends depuis plus de deux mois maintenant simultanément dans des dizaines de grandes villes.

 

Des balivernes, bien sûr. Si c’était le cas, les médias en parleraient. Or, il n’en est à peu près jamais question ni dans les journaux ni à la télévision.

 

Il est vrai que quelques-uns de ces tarés manifestent de temps à autre sur quelques trottoirs en hurlant le mot « Libarté ! » comme des débiles, mais leur nombre est insignifiant.

 

 

À remarquer ici le même complotiste archétype

véhiculé dans l’imaginaire collectif

 

Lorsque les médias daignent leur accorder une attention condescendante dans des entrefilets (il arrive effectivement quelquefois qu’ils aient quelques colonnes vides à remplir), ils avancent le chiffre de « quelques milliers » (l’an dernier, c’était « quelques centaines »).

 

Nous sommes donc à des années-lumière des photos et des vidéos des manifestations qu’ils se partagent entre eux sur les réseaux sociaux non censurés. À première vue, à froid comme ça, le nombre de personnes qui défilent dans les rues est en effet étrangement effarant. Mais il s’agit évidemment de montages truqués. Si ces photos et vidéos étaient réelles, il va sans dire que les médias les présenteraient eux-mêmes. Or, comme ils ne le font pas, c’est la preuve de la supercherie.

 

   
Photos (truquées) d’une supposée manifestation de complotistes

tenue dans les rues de Montréal le 14 août 2021

contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire

 

 

Photos (truquées) d’une des manifestations simultanées de complotistes

tenues dans plusieurs villes de France (ici celle du 2 octobre 2021)

contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire

 

À propos de la disparité de leurs « membres »

 

Les complotistes affirment en outre que leur mouvement comprend des gens de tous les âges, de toutes les conditions sociales et de tous les niveaux de scolarité. Comme preuve, ils mettent de nouveau de l’avant les sempiternelles photos et vidéos de leurs manifestations.

 

Lorsque l’on y jette un coup d’œil, on voit bien, effectivement, la disparité des marcheurs. Dans les rangs qui défilent, il y a des femmes, des hommes, des familles entières, des jeunes, des vieux, des personnes handicapées, des personnes de couleurs… Et lorsque l’on écoute les vidéos des manifestants qui parlent devant les caméras, on se rend bien compte également que beaucoup d’entre eux ont des degrés intellectuels à cent lieues de la caricature ci-haut exposée. Cela est impressionnant au premier abord, faut l’avouer. Mais pas tant que ça quand on prend conscience, encore une fois, qu’il s’agit de photos et de vidéos truquées.

 

Voilà, c’est simple quand on comprend le principe. Les journalistes – honnêtes et rigoureux – qui veillent au grain rapportent, eux, ce qui se passe réellement derrière ces fausses nouvelles…

 

 

Manifestation complotiste typique

(photo non truquée)

 

À propos de leur niveau intellectuel

 

Et parlant des énergumènes qui font partie de leurs rangs, parait qu’il y a quelques intellectuels de haut niveau et des scientifiques de grande renommée – dont des prix Nobel.

 

Comme pour tout le reste de leurs élucubrations destinées à influencer les personnes crédules afin de les intégrer dans leur secte, de deux choses l’une :

 

1) Ou bien ces gens n’existent pas. Les femmes et les hommes de science qui sont présentés dans leurs vidéos sont des acteurs qui ont appris des textes par cœur.

 

2) Ou bien les quelques-uns qui existent vraiment sont aux prises avec des problèmes de santé mentale. Ça arrive, car personne n’est à l’abri de ces affections du cerveau. En le sachant, on peut extrapoler en affirmant que les explications qui sortent de leurs esprits malades ne sont que du délire pur et simple.

 

C’est nécessairement le premier ou le second cas. Aucune autre option n’est disponible. Et cela n’est pas sans raison. Car que l’on ne s’y trompe pas : les vrais scientifiques sérieux sont invités, eux, dans les médias ; vous les lisez dans les journaux et vous les écoutez à la télévision. Les milliers de « savants fous » disséminés de par le monde ne seront toujours visibles – s’ils le sont – que dans les sites obscurs de propagande complotiste, là où on leur donne une tribune pour qu’ils puissent exprimer leur démence.

 

           

  

        

 

 

 

À propos des faits qu’ils tentent de mettre de l’avant

 

Les complotistes ne cessent de radoter que les gouvernements et les médias mentent à tour de bras à leurs populations, qu’ils manipulent les chiffres, qu’ils fraudent les tests PCR, qu’ils possèdent la maitrise complète des techniques de manipulation des foules, etc. Ils en rajoutent une couche en criant à qui veut l’entendre que la vérité est évidente : rien qu’en étudiant les vraies statistiques, à la source, et en analysant froidement la situation, qu'on se rend tout de suite compte de ce qui saute aux yeux. Ils continuent de plus belle en martelant qu'il faut simplement regarder les milliers d’incohérences qui ne tiennent pas la route en pleine face pour en venir inéluctablement – et très rapidement – à conclure que toutes les décisions qui sont prises par les despotes au pouvoir sont arbitraires, qu’elles n’ont aucun rapport avec une crise sanitaire et qu’elles ne servent que leurs intérêts politiques.

 

Le moins que l’on puisse dire à propos de ces complotistes, c’est qu’ils ont une bien haute opinion d’eux-mêmes. Car qui sont-ils donc, tout d’abord, pour oser prétendre interpréter des statistiques aussi complexes ? Réponse : de simples badauds lambda avec un QI – rappelons-le – qui ne dépassent pas le niveau des pâquerettes.

 

 

 

Rien à voir avec nos élites qui se cassent la tête tous les jours à comprendre ce qui se passe. Il est vrai que les décisions de ces derniers depuis le début de cette crise paraissent de prime abord complètement incohérentes (et invraisemblables et abusives), mais c’est simplement parce que nous n’avons pas leur quotient intellectuel pour saisir l’ensemble de la situation. Comme le disait si bien la citoyenne Facebook plus haut : « On peut se compter chanceux que des personnes intelligentes prennent soin de nous et nous aident à nous en sortir. »

 

Cette catastrophe est l’affaire de grandes personnes. Alors, laissons celles-ci s’en occuper sans les déranger avec nos questions enfantines. Ils ont déjà bien assez de problèmes sur les bras. « On s’entend que c’est une gestion gigantesque », spécifiait toujours la même Facebookeuse, et avec raison.

 

 

 

À propos de leurs prévisions

 

Les complotistes se targuent en outre d’affirmer que toutes leurs prévisions depuis le début de cette crise se sont réalisées au fil du temps : l’état d’urgence qui ne prendra jamais fin, la permanence du port du masque obligatoire, les confinements, l’abolition des rassemblements, les couvre-feux, le vaccin obligatoire, l’augmentation des doses, le pass sanitaire…

 

Qu’est-ce à dire ?

 

Des hasards, rien de plus.

 

 

 

Il est normal qu’il s’en réalise une de temps à autre. Simple loi des probabilités. Et cela ne vaut même pas la peine de s’attarder plus longtemps sur ce point.

 

À propos des débats qu’ils réclament

 

Les complotistes accusent le gouvernement et les médias de refuser tout débat concernant cette crise, notamment celui sur le vaccin obligatoire, en arguant que s’ils le faisaient, ils se feraient planter royalement par leurs arguments et que plus rien de cette fraude ne tiendrait la route.

 

Tout d’abord, il est tout à fait faut de prétendre qu’il n’y a aucun débat.

 

À preuve, certains scientifiques complotistes sont invités sur quelques plateaux de télévision, et quelques journaux leur donnent quelquefois la parole. Lorsque l’un de ceux-ci se retrouve dans les médias de masse, étant donné la réputation qui le précède, il se fait évidemment et rapidement démolir par toutes les autres sommités scientifiques – les vraies, celles-là – qui font front commun contre lui. Le pauvre  se retrouve rapidement à court d'arguments devant les évidences de la majorité.

 

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QUI EST LE SAVANT COMPLOTISTE DANS CE DÉBAT TÉLÉVISÉ ?

 

Ensuite, notre bon gouvernement, représenté par notre héros, monsieur le Goth, a déjà mentionné en point de presse pourquoi il ne voulait pas s’abaisser à parlementer avec les complotistes : « Ça donne rien de s’obstiner avec des gens qui croient qu’Elvis n’est pas mort. »

 

Excellente répartie. Et excellente raison pour couper court à tout débat stérile. La Terre est menacée d’extinction, rappelons-le encore et toujours, et ce n’est vraiment pas le moment, effectivement, de discourir sur sa rondeur ou sur sa platitude.

 

À propos de la censure dont ils sont l’objet

 

Et finalement, les complotistes se plaignent d’être censurés partout : autant dans les médias de masse que dans les grands réseaux sociaux.

 

 

 

Et alors ? Quel mal y a-t-il à ça ?

 

Rappelons que les grands réseaux sociaux sont là pour l’échange de photos de minous, de fleurs et de recettes de cuisine, et non pas pour débattre d’enjeux majeurs de société. Et non pas non plus pour rehausser l’esprit critique de la populace. Quel esprit critique, de toute façon ?

 

 

Quant aux médias de masse, ils sont bien sûr réservés aux vrais journalistes, c’est-à-dire aux professionnels de l’information qui savent, eux, quelle réalité décrire à la population inculte, et comment la décrire.

 

 

 

Et parlant des journalistes, s’il y avait des questions intelligentes à poser à nos dirigeants, à nos héros, au sujet de cette pandémie génocidaire, ce sont eux qui le feraient. Qui d'autres ? Et comme ils ne le font pas, cela signifie simplement que nos gouvernants sont transparents d’une honnêteté à toute épreuve, et qu’il n’y a pas lieu de les enquiquiner avec des vétilles, comme ne manqueraient pas de le faire ces excités de complotistes s’ils étaient invités aux conférences de presse.

 

 

 

Mise en garde extrêmement importante

 

Au royaume de la Plandémie, le mot complotiste est tellement sensible qu’il ne suffit que d’un rien pour qu’une victime sombre corps et âme dans son univers : la moindre opinion un peu différente de celle qui est dominante ; le moindre commentaire douteux lancé par inadvertance ; le moindre j’aime mis sur une publication un peu controversée sur les réseaux sociaux…

 

Une fois cela fait, même par accident, et c’est fini : la personne en faute est étiquetée pour la vie. Si elle le regrette, il ne lui restera plus qu’à faire de plates excuses, qu’à se taire et qu’à revenir dans le moule des bien-pensants en recommençant à n’échanger désormais que des photos de minous sur Facebook, et en priant pour que l’incident soit un jour oublié – ce qui ne surviendra peut-être jamais.

 

La vedette Guillaume Lemay-Thivierge l’a appris à ses dépens. Cet artiste n’est pas du tout contre les mesures sanitaires. Il n’est absolument pas un anti vaccins non plus. Il a juste mentionné sur un plateau de télévision qu’il déplorait qu’il n’y ait aucun débat public sur la question de la vaccination. Et il a osé rajouter par la suite qu’il voulait prendre son temps avant d’être vacciné de façon à choisir la bonne compagnie. C'est tout. Rien de plus.

 

Ces simples mots ont malencontreusement déclenché le fameux réflexe de Pavlov du chien qui bave dans le Québec en entier. Et pas rien qu’un peu.

 

  

 

Quoi qu’il dise maintenant pour tenter de s’expliquer, il est étiqueté jusqu’à sa mort et il doit en subir toutes les conséquences.

 

Conséquences d’être étiqueté complotiste

 

Au royaume de la Plandémie, dans ce pays où les virus sont dotés d’une susceptibilité à fleur de peau, il faut y penser très sérieusement avant d’avancer n’importe quelle opinion, car les conséquences de se faire étiqueter de complotiste sont dramatiques à bien des égards.

 

 

 

Conséquences les moins dramatiques

 

À la minute même où ils émettent le moindre commentaire à contre-courant, les habitant du royaume de la Plandémie sont donc automatiquement étiquetés « complotistes ». Cela signifie :

 

- qu’ils sont de facto considérés comme des hurluberlus qui ne savent plus ce qu’ils disent ;

- qu’ils sont bannis de leur troupeau de moutons habituel ;

 

 

 

- qu’ils sont flushés de la liste d’amis d’une partie de leurs contacts sur leurs réseaux sociaux ;

- que les j’aime sur leurs publications fondent comme neige au soleil ; celles-ci – leurs publications – étant d’ailleurs régulièrement censurées ;

- qu’ils ne sont plus écoutés par personne, peu importe s’ils ont toujours eu la réputation d’avoir un esprit critique et éclairé auparavant – tout cela est désormais et irrémédiablement révolu ;

- qu’ils sont jugés comme des fauteurs de troubles, des emmerdeurs, dont la compagnie est dorénavant à éviter ;

- qu’on ne les appelle plus pour s’enquérir de leurs nouvelles ; que leur journée d’anniversaire passe pratiquement inaperçue sur leur Facebook ;

- qu’ils s’embrouillent avec les membres de leurs familles et de leurs cercles amicaux habituels ;

- qu’on se moque d’eux dans leur dos ;

- qu’ils sont considérés comme des personnes qui se sont perdues en chemin ;

- qu’ils sont pris en pitié, comme des âmes égarées, et que leurs anciens camarades cherchent à aider en leur faisant comprendre qu’ils doivent impérativement reprendre leur bon sens…

- qu’ils se retrouvent complètement isolés ;

 

Conseil d’ami… Si le fait d’exprimer une opinion contraire à celle de la majorité vous démange et que vous ne pouvez pas vous en empêcher, soyez certains d’avoir les reins assez solides pour affronter l’isolement – qui sera instantané et inéluctable – avant de vous lancer.

 

 

 

Les mieux armés pour affronter cette situation sont évidemment ceux dont les proches sont eux-mêmes complotistes. Le sentiment de solitude sera toujours là, mais il sera sans conteste plus supportable…

 

 

 

Conséquences les plus graves

 

Parmi les conséquences les plus graves, une fois étiquetés de complotistes, et à moins que vous vous rétractiez immédiatement – et encore :

 

- si vous avez un emploi, vous courez l’énorme risque d’être congédié ;

- si vous faites partie d’un Ordre professionnel (médecins, pharmaciens, infirmiers, avocats, comptables, etc., etc., etc.), vous serez très certainement radié de votre profession ;

- si vous êtes contractuel (comme les artistes, par exemple), vous perdrez obligatoirement vos contrats ; parlez-en à Lucie Laurier et à Guillaume Lemay-Thivierge ;

- si vous êtes un lanceur d’alerte le moindrement influent, vous deviendrez de facto la cible de menaces de sévices corporels et de mort…

 

Les citoyens qui font des sorties complotistes publiques et qui sont susceptibles d’être écoutés par un grand nombre de personnes (en particulier les artistes, les médecins, les politiciens et les journalistes, mais pas que) sont ceux qui sont assurés à 100 % d’être démolis sans aucune pitié par les médias et de voir leur réputation entachée à jamais. En fait, ils ne se relèveront jamais de cette initiative. Ils ont donc tout intérêt à bien réfléchir avant de prendre une telle initiative.

 

 

Guillaume Lemay-Thivierge subissant les contrecoups de sa bévue

 

Au royaume de la Plandémie, on se s’improvise donc pas complotiste, on y pense longtemps d’avance et l’on s’y prépare comme si l’on entrait en religion. C’est quasiment une vocation. Une vocation de martyre, qui plus est, car elle implique la notion de sacrifice de sa personne. Il n’est pas donné à tout le monde, effectivement, de se lancer dans cette galère…

 

 

 

Pourquoi font-ils ça, au fait ? Pourquoi se mettent-ils volontairement dans un tel pétrin, alors que la vie de tout le reste du troupeau de moutons dociles est si simple ? Si vous leur posez la question, vous recevrez la réponse habituelle, celle que vous connaissez tous maintenant :

 

 

 

Alors, plutôt que de gâcher votre vie comme ils le font, eux, à essayer de sauver l’avenir de leurs enfants et de leurs petits-enfants, restez donc dociles, peinards, silencieux, bien au chaud dans votre salon, devant votre machine à laver les cerveaux.

 

 

 

La vie est tellement moins stressante de cette façon…

 

Mot (image) de la fin

 

En guise de conclusion, et parce que nous avons perdu assez de temps avec ces tarlas, voici une image – une de plus – qui équivaut à mille mots (inutiles)

 

 

Un lanceur d’alerte complotiste type

s’adressant à son public type

(vu par ceux qui ne se sont jamais arrêtés une seule seconde pour l’écouter)

 

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