Les maudits vents

Les maudits vents

Les croyances quasi indestructibles du cerveau humain

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Un voyage seulement que dans ma tête, cette fois, bien au chaud, et assis sur mon canapé. J’invite ce coup-ci à faire une incursion dans notre cerveau à la recherche des raisons pour lesquelles toutes nos croyances qui y sont enracinées en sont pratiquement indélogeables.

 

Mis en ligne le 20 novembre 2024

 

 

LES CROYANCES

 

Les croyances – vraies, fausses, rationnelles, irrationnelles – auxquelles nous adhérons tous, sans aucune exception, sont beaucoup plus importantes que nous pouvons l’imaginer de prime abord. Tant et tellement qu’elles dictent littéralement nos décisions et nos comportements et que, de ce fait, elles sont les maitres incontestés de nos destinées. Rien de moins.

 

Et lorsque nous prenons conscience que nous leur obéissons aveuglément sans même nous en rendre compte, nous constatons alors que nous en sommes les esclaves, et que notre libre arbitre ainsi en prend pour son rhume.

 

Mais avant tout, qu’est-ce au juste qu’une croyance ?

 

Une croyance est une information que nous avons un jour reçue et que nous avons décrétée comme étant la réalité et que nous avons classée telle quelle dans le disque dur de notre subconscient sans jamais plus la remettre en question. Elle est passée du même coup du statut de « croyance » à celui de « conviction ».

 

Ces informations – ces croyances, ou plutôt ces certitudes – qui ont été ainsi emmagasinées dans notre psyché au cours des années se chiffrent par milliers. Si ce n’est par centaines de milliers. Si ce n’est, même, par millions.

 

Il n’est pas faux, à tout le moins, d’affirmer qu’elles sont innombrables.

 

Je crois (dans le sens de « je sais ») :

 

- que la plus haute montagne du monde est le mont Everest ;

 

- que l’homme descend du singe ;

 

- que si je meurs en martyre, 72 vierges me recevront au paradis ;

 

- que le pape est le véritable représentant de Dieu sur Terre ;

 

- que notre planète tourne autour du soleil ;

 

- que la banane que je mange tous les matins a poussé sur un arbre de l’Amérique centrale ;

 

- que l’amitié d’Untel m’est complètement acquise ;

 

- qu’Untel est un vrai salopard ;

 

- etc.

 

 

L’ORIGINE DE NOS CROYANCES

 

La très grande majorité des informations qui sont parvenues jusqu’à nous tout au cours de notre vie, et que nous avons prises pour argent comptant, l’ont été via plusieurs sources :

 

- de nos parents, lorsque nous étions enfants ;

- de nos professeurs, à l’école ;

- de personnes de notre entourage immédiat ;

- de gens que nous connaissons plus ou moins ;

- de lectures que nous avons faites (livres, encyclopédies, Internet…) ;

- d’experts sur des sujets donnés ;

- de reportages/documentaires que nous avons écoutés ;

- de différents médias ;

- de rumeurs ;

- etc. (car j’en passe nécessairement).

 

Autrement dit, la presque totalité des informations que nous avons recueillies au fil de notre existence, que nous avons décrétées comme étant véridiques, et que nous avons emmagasinées dans notre cerveau, ne l’ont pas été par l’entremise de notre propre expérience personnelle, mais plutôt par les « dires » de quelqu’un d’autre. C’est la raison pour laquelle il faut les qualifier de croyances. Ce qu’elles sont réellement du fait que, lorsque nous les avons reçues, nous avons cru en elles sans faire de vérifications directes pour contrôler leur exactitude.

 

Et si nous en avons fait – des vérifications –, il est fort à parier que nous les avons validées en consultant une seconde source intermédiaire en lieu et place de nous confronter nous-mêmes à elles à l’aide de nos cinq sens.

 

- Ce qu’il m’a confié correspond à la vérité parce que son frère m’a révélé la même chose.

 

- Je sais que la nouvelle que j’ai apprise aujourd’hui au bureau est véridique par qu’ils l’ont dit à la télévision.

 

- Ce que tu m’as annoncé hier est vrai, car je l’ai lu sur Internet.

 

- La rumeur selon laquelle Paul a sauvé la vie de quelqu’un est fondée, car il m’a lui-même tout raconté.

 

 

VALIDITÉ DE NOS CROYANCES

 

Si nous voulons être honnêtes avec nous-mêmes, nous devons en effet admettre que, pour qu’une information soit certifiée comme étant réelle, nous devons la valider personnellement en nous servant de nos propres sens physiques.

 

- Je sais que la table de ma cuisine représente une authentique réalité parce que je la vois tous les jours et que je la touche personnellement et régulièrement.

 

- Je sais que la tour Eiffel représente une authentique réalité à Paris parce que je me suis rendu personnellement à cet endroit et que je l’ai vue de mes propres yeux, et que je suis même monté dedans.

 

- Je sais que mon ami Untel sait jouer de la guitare ; il s’agit d’une authentique réalité puisque je l’ai déjà vu personnellement avec une guitare dans ses mains et que je l’ai entendu personnellement en jouer.

 

- Je sais qu’Untel a tué l’épicier du coin ; il s’agit d’une authentique réalité, car j’étais là, sur place lorsque le drame a eu lieu, et j’ai vu personnellement le meurtrier tirer sur le pauvre bougre à bout portant.

 

Ces informations corroborées par l’expérience directe avec nos sens sont extrêmement rares si nous les comparons à toutes les autres qui sont parvenues jusqu’à nous par ricochet et que nous avons « gobées » comme étant véridiques en nous fiant uniquement à la source de laquelle elles émanaient.

 

Même si je n’ai jamais validé les affirmations suivantes par ma présence et par mes cinq sens personnels…

 

-  Je « sais » qu’il y a réellement des éléphants en Afrique parce que je l’ai appris à l’école, et/ou je l’ai lu dans des livres, et/ou j’ai entendu des gens qui y sont allés et qui en ont vu, et/ou (une autre source).

 

- Je « sais » qu’Untel s’est réellement rendu en haut de telle montagne parce qu’il me l’a dit.

 

- Je « sais » que mon meilleur ami n’a jamais trompé sa femme parce qu’il me l’a assuré.

 

- Je « sais » que Neil Armstrong a réellement marché sur la Lune parce que je l’ai vu à la télévision.

 

- Je « sais » que Jacques Cartier a découvert le Canada parce qu’un professeur me l’a appris à l’école.

 

Celles-ci – ces informations provenant d’une autre source que nous-mêmes – ne sont pourtant en vérité que des croyances qui sont peut-être vraies ou peut-être fausses, et qui le demeureront officiellement tant que nous n’aurons pas pris l’initiative de les valider personnellement avec l’un ou plusieurs de nos cinq sens physiques.

 

L’un de nos amis nous parle d’un restaurant que nous ne connaissons pas, et il nous en vante les mérites de long en large.

 

Mais tout ce qu’il raconte correspond-il à la réalité ?

 

- Le restaurant est-il réellement situé à l’adresse qu’il a donnée ?

- Les plats qui composent le menu sont-ils réellement ceux qu’il a énumérés ?

- Le service est-il réellement celui qu’il a décrit ?

- La nourriture est-elle réellement savoureuse comme il l’a affirmé ?

- L’ambiance est-elle réellement celle qu’il a dépeinte ?

 

Comment pouvons-nous être certains que cette personne ne nous a pas menti ? Ou qu’elle n’a pas omis involontairement certains détails importants ? Ou qu’elle n’en a pas exagéré d’autres à cause d’un trop grand enthousiasme ? Ce qui revient à dire que la réalité, bien que présente, aurait par conséquent été grandement altérée, distordue.

 

Bref, même si nous avons une confiance totale en cette personne, nous ne pourrons jamais être sûrs à 100 % de la réalité qu’elle nous a décrite tant que nous ne nous rendrons pas nous-mêmes physiquement à ce restaurant pour la valider.

 

Et si nous croyons cette personne sur parole sans faire cette démarche, dans ce cas, nous ne sommes plus dans la réalité, mais dans la croyance. Et celle-ci pouvant être vraie ou fausse, nous adoptons alors peut-être dur comme fer à une fausse réalité.

 

Et nous pouvons même la transmettre à quelqu’un d’autre : « Ce restaurant est super, car je connais quelqu’un qui y est allé et qui me l’a dit. »

 

Et plus que ça encore : même si la personne qui nous fournit une information quelconque ne nous ment pas, elle raconte peut-être néanmoins n’importe quoi, car elle l’a sans doute elle-même reçue à la suite d’un ou d’une multitude d’autres intermédiaires.

 

Même si je n’ai jamais validé les affirmations suivantes par ma présence et par mes cinq sens personnels…

 

-  Je « sais » qu’une telle maison a brûlé, car mon ami me l’a dit après avoir lui-même entendu cette nouvelle à la radio.

 

- Je « sais » qu’un de mes collègues est gai, car il l’a lui-même confié à mon voisin de bureau qui m’a confirmé cette rumeur.

 

- Je « sais » qu’il y a eu des aurores boréales dans notre région la nuit passée, car mon fils me l’a appris en l’ayant lui-même lu sur Internet.

 

- Je « sais » qu’un de mes cousins est alcoolique, car toute la famille le dit.

 

- Je « sais » que les Iroquois étaient les méchants Indiens dans le temps de la Nouvelle-France, car mon professeur me l’a dit qui l’a lui-même appris de son propre professeur.

 

C’est le principe « je connais quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui a tout vu et qui m’a tout raconté… »

 

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Et cette propagation d’informations de personne à personne déforme presque toujours la réalité en cours de route. Pour s’en convaincre, il suffit de jouer une seule fois au jeu du « téléphone arabe »…

 

Wikipédia : « [Pour jouer au téléphone arabe] les joueurs forment une ligne. Le premier joueur murmure un message quelconque à l’oreille de la deuxième personne dans la ligne. Celui-ci répète le message au troisième joueur, et ainsi de suite. Le dernier joueur annonce à voix haute le message qu’il a entendu. Les joueurs comparent ensuite le message initial avec la version finale. »

 

Les résultats vont pratiquement toujours dans le même sens : c’est-à-dire que le message final n’a presque jamais rien à voir avec l’original. C’est immanquable. Et plus il y a d’intermédiaires et plus la déformation est importante.

 

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Cela tient en ce que les intermédiaires ne comprennent pas tout à fait ce qu’ils entendent ; ou qu’ils interprètent le message à leur propre manière ; ou qu’ils en oublient certaines parties ; ou qu’ils le déforment carrément de façon tout à fait volontaire.

 

 

IMPERFECTION DE NOS PROPRES PERCEPTIONS

 

Cela dit, le fait même que nous soyons nous-mêmes directement témoins d’une scène – et donc la source première d’une information – n’est quand même pas garant de la véracité d’une réalité. Celle-ci peut en effet également s’avérer faussée, et ce, en dépit de notre bonne foi que nous démontrons à leur égard. Cela est dû au problème de nos propres perceptions qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne sont pas du tout fiables.

 

Tous les enquêteurs et les détectives l’attestent : il ne faut jamais prendre pour argent comptant le témoignage de gens qui ont été les spectateurs d’un événement ; personne ne faisant exception à cette règle.

 

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Les policiers recueillent certes leurs dépositions pour l’enquête en cours, mais chaque fois que cela est possible, ils tentent d’en obtenir plusieurs versions différentes afin de les comparer l’une à l’autre et de faire des recoupements.

 

Cette distorsion que nous faisons nous-mêmes de la réalité qui se manifeste pourtant juste devant nous est due à plusieurs facteurs. En voici quelques-uns :

 

Le bon ou le mauvais fonctionnement de nos organes sensoriels (autrement dit, la qualité de nos sens de la vue, de l’ouïe, du goûter, de l’odorat et du toucher). Si nous sommes daltoniens, par exemple, nous ne dépeindrons pas le même paysage qu’une personne dotée d’une acuité visuelle normale. Si nous avons des problèmes d’audition, nous ne rapporterons pas non plus une discussion avec autant de détails que quelqu’un qui entend parfaitement…

 

Nos centres d’intérêt habituels. Pour parler d’une table, si nous sommes ébénistes, nous nous attarderons sans doute surtout sur l’essence du bois et sur sa structure technique ; tandis qu’un artiste, lui, occultera ces aspects pour se concentrer sur la beauté ou non de son design…

 

Nos connaissances personnelles. Si nous sommes un armurier qui avons assisté à un meurtre, nous serons assurément en mesure de nous remémorer l’arme du crime en en fournissant le nom et les caractéristiques ; tandis qu’un profane en la matière ne sera d’aucune utilité pour cette facette de la question…

 

Notre incapacité à tout voir et à tout considérer. Lorsque nous visitons une ville pour la première fois, il est évidemment impossible de la parcourir au complet. Nous ne nous contentons nécessairement que d’une infime partie de celle-ci en en brossant plus tard le tableau selon l’impression que cette minuscule parcelle nous a laissée…

 

Notre état mental et émotif. Discourir à propos d’un splendide coucher de soleil que nous avions contemplé en étant assis tranquille sur notre patio donne autrement plus de détails que de reconstituer un homicide violent perpétré rapidement juste devant nous et qui nous a bouleversés…

 

Notre propension à oublier. Une fois un objet ou une personne disparus de notre environnement – ou une fois un événement passé –, il ne nous en reste plus ensuite qu’un simple souvenir, c’est-à-dire une image – généralement floue – dans notre tête, que nous ne parvenons plus à décrire avec autant de précisions que lorsque nous l’avions sous les yeux – ou que nous l’avions vécu, s’il s’agit d’un événement.

 

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LA RÉALITÉ

 

Bref, en raison de l’origine des informations que nous absorbons à partir de toutes ces sources extérieures, et du fait que notre propre perception fausse peut-être celles dont nous sommes nous-mêmes directement témoins, nous ne sommes aucunement présents dans la réalité, mais bien dans la vision que chacun d’entre nous élaborons de cette réalité. Autrement dit, la « réalité » n’est rien d’autre qu’une construction mentale individuelle qui n’appartient qu’à celui qui l’a conçue dans le cœur de sa pensée.

 

Et si chaque être humain sur la Terre crée sa réalité exclusive en fonction de ses croyances particulières, conséquemment, chacun de nous vivons dans un univers entièrement personnalisé.

 

Dans ce cas : qu’est-ce au juste que la « réalité » ? En tenant compte de ce qui vient d’être dit, nous pouvons presque prétendre qu’elle n’existe pas. Ou qu’elle existe dans l’absolu, mais qu’elle est parfaitement inatteignable par quiconque.

 

Cette constatation ouvre littéralement la porte à d’immenses champs de réflexions métaphysiques. Lorsque nous creusons ce concept avec le moindrement de profondeur, nous entrons en effet nécessairement de plain-pied dans le monde de la spiritualité, et même de la physique quantique pure. Ou dans un amalgame de tout cela en même temps !

 

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Un sujet fascinant s’il en est un qui mériterait entièrement sa place dans la section « affaires bizarroïdes » de ce blog. Mais pour le moment, je laisse le développement de cet aspect de mon propos aux mystiques et aux scientifiques des particules élémentaires. Le plancher des vaches est d’ailleurs bien assez suffisant pour continuer à s’ébahir à ce niveau déjà extrêmement intéressant de la psychologie humaine.

 

 

LA DISCRIMINATION DES INFORMATIONS REÇUES

 

Comment disposons-nous de toutes les nouvelles informations qui viennent à nous à longueur de journée ?

 

En fait, nous avons trois réflexes à leur égard :

 

1) Nous les considérons telles quelles comme des réalités absolues et nous les intégrons dans notre psyché sans aucune discussion et sans aucun instant de réflexion.

 

2) Nous les rejetons d’emblée en étant tout de suite convaincus qu’elles sont fausses.

 

3) Nous acceptons d’en tenir compte comme de possibles réalités jusqu’à preuve du contraire.

 

Et qu’est-ce qui fait la différence entre ces trois réactions ? Plusieurs facteurs entrent évidemment en jeu. Mais il en existe deux majeurs qui valent la peine de s’y arrêter : 1) les lois de l’attraction et de la répulsion ; et 2) l’ingénierie sociale

 

Les lois de l’attraction et de la répulsion

 

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L’être humain nait un moment donné quelque part sur la Terre. Il grandit et entreprend ensuite un certain cheminement avant de mourir.

 

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Il ne sait pas où il se trouvait avant la naissance, et il ignore tout autant où il se retrouvera après sa mort. Conséquemment, il n’a aucune espèce d’idée de ce qu’il fait dans ce monde dans lequel il est littéralement laissé à lui-même. Et c’est à lui, et à lui seul, qu’incombe la responsabilité de donner un sens à son passage ici-bas afin de remplir toutes ces années qui lui ont été attribuées. S’il ne le fait pas – s’il ne crée pas lui-même sa raison d’exister –, il risque de sombrer dans la dépression à très court terme. Certains vont même jusqu’à se suicider pour ce motif.

 

Voilà ce qu’il en est pour chacun d’entre nous, sans aucune exception.

 

Ce chemin de vie que nous nous traçons – très jeune – et que nous tentons tant bien que mal de suivre au fur et à mesure que nous avançons en âge, dépend des croyances qui ont été enracinées – prendre ce mot à la lettre – dans notre cerveau depuis notre plus tendre enfance : par nos parents, notamment, ainsi que par nos professeurs, par nos amis, ou par d’autres gens qui ont eu une influence particulière dans notre existence. Par nos expériences personnelles, également – biaisées par nos perceptions du moment –, qui ont laissé une marque indélébile dans notre psyché profonde.

 

Une fois en âge de foncer vers notre « destin », nous sommes en possession des valeurs qui guideront désormais nos pas vers des buts concrets qui apparaissent très clairs pour certains, mais qui sont encore plus ou moins nébuleux pour la majorité d’entre nous, et qui ne demandent qu’à se raffermir avec le temps.

 

Le sens que nous donnons à notre présence sur Terre, les valeurs qui nous animent, ainsi que les buts que nous nous fixons, s’appuient sur la conception mégapersonnelle de la réalité que nous avons élaborée au fil des ans. Et cette conception a elle-même été érigée, jour après jour, à partir des CROYANCES – vraies ou fausses – ancrées très profondément en nous, que nous avons intégrées depuis notre naissance, et que nous ne remettons à peu près plus jamais en question. Elle est par ailleurs souvent empreinte – consciemment ou non – de religion, sinon d’une certaine spiritualité qui expliquerait notre sort après notre décès.

 

À regarder aller certains individus, l’on pourrait croire que cette conception personnelle de leur présence sur Terre, qu’elles ont elles-mêmes construite au fil du temps, est irrationnelle et complètement déconnectée du monde concret dans lequel nous vivons tous. Ce qui est faux d’une certaine manière, car chaque modèle conçu par l’imagination humaine est doté d’une cohérence extrêmement logique qui appartient en propre à son propriétaire. Il est vrai de prétendre, par contre, que certains de ces édifices mentaux sont extrêmement fragiles et que ça ne prendrait pas grand-chose pour les faire s’écrouler tant les croyances sur lesquelles ils s’appuient sont tirées par les cheveux. Mais ces modèles, paradoxalement, sont par ailleurs ceux qui sont défendus avec le plus de véhémence par les âmes qui les ont élaborés (les membres de sectes, par exemple).

 

Bref, cette structure du sens que nous donnons à notre vie est évidemment d’une importance capitale. Elle est la base de toutes nos pensées actuelles, de nos émotions et de nos actes. C’est pour cette raison que nous luttons avec acharnement contre toutes les intrusions extérieures qui pourraient la menacer.

 

Et ces intrusions extérieures, malheureusement pour nous, sont multiples. Car comme nous l’avons vu précédemment, chacun d’entre nous, soutenu par notre lot de CROYANCES personnelles, possédons notre propre conception de ces choses, et vivons dans une bulle que nous décrétons comme étant la – seule – réalité absolue.

 

L’un des moyens que nous employons pour défendre ce trésor est de nous entourer de gens qui sont animés le plus possible par cette conception théorique de la vie qui la nôtre et, de fait, par les croyances semblables à celles auxquelles nous avons adhéré. Ce qui consolide celles-ci à un très haut degré. Et a contrario, nous repoussons ceux dont les croyances s’éloignent des nôtres.

 

Et c’est la même chose en ce qui concerne les nouvelles informations que nous devons traiter de minute en minute :

 

- si elles ne cadrent pas du tout avec notre structure de croyances déjà en place, nous les rejetons sans aucunement vérifier leur lien avec la réalité, car elles sont considérées de facto comme des menaces ;

 

- à l’inverse, si elles s’accordent et qu’elles sont cohérentes avec notre structure de croyances, nous les intégrons d’emblée à celle-ci, et ce, même s’il s’agit de fausses informations (de « fake news », disons-nous aujourd’hui) ou complètement irrationnelles, car elles contribuent à renforcer l’armature de notre ego et, partant, à nous sécuriser encore davantage ;

 

- et finalement, si elles ne renforcent ni ne menacent cette structure de croyances qui nous soutient, nous prenons quelquefois le temps de les analyser avant de les insérer ou non dans notre cerveau. Ou nous nous en désintéressons, tout simplement.

 

L’ingénierie sociale

 

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Wikipédia : « Discipline des sciences sociales qui fait référence aux efforts visant à influencer des attitudes et des comportements sociaux particuliers à grande échelle, que ce soit par les gouvernements, les médias ou des groupes privées afin de produire les caractéristiques souhaitées dans une population cible. »

 

Une autre formulation pour désigner l’ingénierie sociale serait de l’appeler la « manipulation à grande échelle des masses ».

 

Tenter d’implanter des croyances, et ainsi des comportements, dans la tête d’autrui est une propension – et même une faculté – de l’être humain qui ne date pas d’hier. Mais cette « compétence » a tellement évolué au fil des années qu’elle est devenue, depuis plus d’un siècle, une véritable science. Et qu’elle ne vise plus seulement que des individus particuliers, mais bel et bien des masses, si ce n’est des peuples entiers.

 

L’ingénierie sociale comprend aujourd’hui plusieurs champs d’activités, dont deux qui sont bien connus de tous depuis très longtemps :

 

1) la publicité, qui est une forme de communication de masse dont le but est de fixer l’attention d’une audience cible afin de l’inciter à adopter un comportement souhaité (dans leurs habitudes de consommation, notamment) ;

 

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2) la propagande, qui englobe des techniques de persuasion pour propager une opinion ou une idéologie par tous les moyens possibles.

 

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Le but de l’ingénierie sociale est d’implanter une croyance précise dans la tête d’un très grand nombre de gens en même temps. Une fois celle-ci « vissée » bien creux dans le cortex cérébral social, elle se transforme alors en une certitude pour tout le monde qui, comme pour toutes les autres croyances que nous avons faites nôtres, devient dès lors pratiquement indélogeable.

 

Les techniques utilisées pour en arriver aux résultats désirés par ceux qui manipulent ainsi l’opinion des foules sont multiples et elles se sont par ailleurs extrêmement raffinées avec le temps. Tant et tellement que l’ingénierie sociale, comme il a été précédemment mentionné, a aujourd’hui été élevée au rang d’une véritable science.

 

Ce sujet est encore une fois si fascinant qu’il mériterait non pas une chronique comme celle-ci – qui serait loin d‘être suffisante –, mais bien plutôt des livres entiers. Livres qui existent déjà à profusion, du reste. Les lecteurs intéressés à plonger dans cet univers très troublant – sinon, même, effrayant, d’une certaine manière – sont invités à farfouiller sur Internet avec ce seul mot clé. Y’a amplement de quoi se mettre sous la dent.

 

Pour l’instant, retenons simplement que les croyances des gens sont réellement et fortement influencées à leur insu par les corporations, les gouvernements et les médias qui utilisent de nos jours ce savoir jusqu’à plus soif dans des buts mercantiles et de pouvoir. Et cette tendance s’est par ailleurs immensément accrue au cours des toutes dernières années.

 

Les plus récentes croyances de masse en date que l’on doit à l’ingénierie sociale étant sans conteste celles-ci :

 

- « l’humanité vient tout juste de frôler son extinction » ;

 

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- « les vaccins – qui sont absolument sans danger – sont la seule solution pour rester en vie » ;

 

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- « les genres masculin et féminin sont de pures abstractions de l’esprit » ;

 

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À noter toutefois que cette croyance-ci, en dépit de tout le mal que leurs auteurs se sont donné pour l’implanter dans l’inconscient collectif, a plus ou moins bien fonctionné – l’un de leurs rares échecs

 

- « pour la première fois de son histoire, la Terre se réchauffe et nous serons tous morts dans moins de 20 ans si nous ne faisons rien » ;

 

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- « Vladimir Poutine, le président de la Russie, est un monstre sanguinaire qui veut conquérir l’Europe entière » ;

 

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- « Donald Trump est le pire fou furieux psychopathe malade mental narcissique schizophrène misogyne raciste et assoiffé de sang que la Terre a connu ; Hitler était une colombe comparé à lui » ;

 

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- « Volodymyr Zelensky et Kamala Harris sont les deux héros du XXIe siècle, probes, intègres, et deux martyres »…

 

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Toutes ces croyances précédentes enfoncées dans le crâne des masses à grands coups de marteau via toute la panoplie des techniques d’ingénierie sociale représentent-elles des RÉALITÉS ?

 

Lorsque l’on sait qu’une partie de la population y adhère d’emblée et qu’une autre partie – peut-être tout aussi importante – rejette catégoriquement ces assertions, comment peut-on apprendre la réelle vérité à leur sujet ?

 

 

LA RÉALITÉ

 

La question précédente en appelle une autre beaucoup plus importante : est-il concevable d’atteindre la réalité absolue concernant toutes les informations que nous avons à traiter quotidiennement ?

 

Il s’agit là d’une mission qu’il est possible de concrétiser, mais pour une infime minorité d’entre elles : soit celles qui peuvent être corroborées par nos sens physiques personnels, et en faisant montre d’une rigueur à toute épreuve.

 

La maison dans laquelle j’habite est une réalité absolue, car je vis dedans tous les jours.

 

La rue Machin-truc dans telle ville est une réalité absolue, car je l’emprunte régulièrement.

 

Monsieur Untel est une réalité absolue, car je le côtoie fréquemment.

 

Ce qui est extrêmement rare, effectivement, si on les compare à toutes celles – les informations – qui inondent notre cerveau.

 

Dans ce cas, qu’en est-il de toutes ces croyances qui nous sont parvenues par une multitude de sources et que nous n’avons jamais pris le temps de valider par notre présence directe et par nos propres sens physiques ?

 

Comme par exemple :

 

- les informations « matérielles » de base que nous retrouvons dans les encyclopédies, mais que nous n’avons jamais vues personnellement (pays, villes, montagnes, animaux, plantes…) ;

 

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- le fonctionnement de notre propre corps et de notre esprit ;

 

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- les informations concernant les événements qui se déroulent sur Terre et qui nous sont rapportées par les médias de masse ou alternatifs, mais dont nous ne sommes jamais témoins personnellement ;

 

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- les événements historiques ;

 

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- les rumeurs ;

 

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- les théories abstraites (la vie après la mort, l’existence de Dieu ou non, les différentes religions…) ;

 

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- les théories concernant les phénomènes inexplicables du passé et du présent (Atlantide, Triangle des Bermudes…) ;

 

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- les différentes théories du complot qui circulent sur le Net (le Word Trade Center, l’assassinat de John F Kennedy, les astronautes sur la Lune…) ;

 

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- etc.

 

La vérité est que, en dépit de nos positions personnelles concernant cet ensemble sans fin de nos croyances – certitudes –, nous ne parviendrons jamais à la réalité absolue pour la presque totalité d’entre elles.

 

Tout juste si nous tendrons tant bien que mal vers cette réalité pour certaines. Mais sans jamais l’atteindre.

 

Et cela tient en plusieurs facteurs évidents :

 

1) Il n’est absolument pas possible pour aucun être humain d’attester personnellement un si grand nombre d’informations, même s’il s’investissait dans cette seule tâche pendant toute sa vie.

 

2) Il n’est pas possible de valider certaines informations précises par notre présence concrète et par nos cinq sens, et ce, même si nous le désirions par-dessus tout : impossibilité de se rendre à certains endroits ; impossibilité de revenir en arrière, dans le passé ; impossibilité d’obtenir la source réelle de l’information, celle-ci ayant été détruite ; impossibilité de voyager dans des lieux imaginaires (ceux des religions, par exemple) ; etc.

 

3) L’être humain, en général, n’a ni le temps, ni la patience, ni la volonté d’entreprendre un tel processus d’analyse. Et s’il le fait, il emprunte alors – consciemment ou non – les multiples « biais cognitifs » existants (voir l’appendice à la fin de cette chronique) qui, plutôt que de l’aider, l’enfoncent la plupart du temps encore davantage dans la contrevérité.

 

4) L’être humain craint par-dessus tout de devoir remettre son système de croyances en question de peur que celui-ci s’écroule comme un château de cartes. De là tous les subterfuges mentaux qu’il se donne pour ne pas en arriver à cette extrémité. L’un de ceux-ci consiste souvent à utiliser son « gros bon sens » personnel pour décider si une information est vraie ou fausse. Autrement dit, à accepter d’emblée ce qui renforce son propre système de croyances et à rejeter d’emblée ce qui ne cadre pas avec celui-ci.

 

 

L’EFFONDREMENT DU STATU QUO

 

Le processus de l’évolution personnelle étant ce qu’il est, il arrive pourtant parfois que nous devions remettre nos croyances en question, ou les valider de façon sérieuse pour les confronter à la « réalité », et même les laisser tomber pour les remplacer par d’autres.

 

Cela ne se réalise toutefois pas sans réticence, tant nos croyances sont a priori indélogeables. Mais cela survient de temps à autre, oui.

 

Je ne fais pas ici référence aux petites croyances qui n’ont pas d’incidence dramatique sur notre vie.

 

J’ai toujours cru que mon patron était honnête, mais voilà qu’il a été pincé à frauder le fisc. C’est très décevant.

 

J’ai toujours cru que je vivrais dans cette maison pendant toute mon existence, mais les circonstances m’obligent à déménager. C’est triste, mais je vais m’adapter.

 

J’ai toujours cru qu’il n’y avait aucun danger à manger telle nourriture, mais j’ai appris le contraire. Heureusement qu’il ne m’est rien arrivé de malheureux avant de m’en être rendu compte et de modifier mon alimentation.

 

Je parle plutôt de celles qui chamboulent complètement une partie de notre vie – si ce n’est complètement – ou qui, minimalement, nous font perdre gravement confiance en notre intelligence et notre faculté de jugement. Ou celles qui nous contraignent à faire amende honorable devant tous ceux qui nous ont connus en train de défendre bec et ongle ces croyances pendant des années.

 

J’ai toujours cru ma femme qui affirmait m’aimer à la folie, mais voilà qu’elle me quitte avec un autre homme. Je suis complètement dévasté.

 

J’ai toujours cru en la sainteté des prêtres de ma religion, mais j’ai appris qu’une grande majorité d’entre eux étaient pédophiles. Je ne peux même plus désormais croire en Dieu.

 

Je viens de réaliser que mon meilleur ami disait la vérité lorsqu’il tentait de me faire comprendre que le vaccin contre la covid-19 n’était pas sans danger. Je m’en veux maintenant énormément de m’être emporté contre lui à cause de ma conviction contraire, au point d’avoir brisé notre amitié sans espoir de retour.

 

L’esprit humain lutte en effet de toutes ses forces pour éviter cette extrémité. Et cela est tout à fait compréhensible si l’on tient compte de toutes les conséquences qui résultent de l’abandon d’une croyance vraiment vitale de notre existence. La perte de nos illusions est souvent perçue comme un château de cartes qui s’écroulent. Et quelques-uns ne s’en remettent même jamais.

 

Les tactiques mentales que nous utilisons pour ne pas devoir confronter nos croyances à la réalité sont nombreuses. J’en énumère ici quelques-unes :

 

Le refus absolu d’aborder le sujet.

 

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C’est de cette façon que la plupart des gens fonctionnent. Et c’est la plus facile.

 

Nous n’accordons tout simplement pas notre attention sur ce genre d’info en faisant semblant qu’elle n’existe pas, ou qu’elle ne mérite même pas un coup d’œil du fait qu’elle est le lot de « complotistes » farfelus et non crédibles. Si l’on insiste pour aborder quand même le sujet, nous montons le ton d’un cran en faisant bien comprendre que cela ne nous intéresse pas. Et si le sujet vient néanmoins sur le tapis, nous le ridiculisons en compagnie de ceux de nos amis qui pensent la même chose que nous

 

Le déni.

 

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Le déni est un processus psychologique qui consiste à « refuser de reconnaitre une réalité perçue comme étant traumatisante ».

 

Nous utilisons cette technique – inconsciente – lorsque nous soupçonnons que notre existence serait complètement chamboulée advenant le cas où une croyance – ou un ensemble de croyances – bien ancrée dans notre cerveau en venait qu’à être mis à jour et complètement détruite par la « réalité » des faits. Comme la femme, par exemple, qui se doute bien que son mari la trompe allègrement, mais qui refuse d’admettre cette possibilité étant donné toutes les conséquences qui en résulteraient si elle affrontait cette réalité (divorce, solitude, diminution de son train de vie, etc.).

 

La mauvaise foi.

 

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L’une des manifestations de la mauvaise foi – celle en lien avec le présent sujet – consiste à trouver des excuses ou des justifications pour éviter d’avouer une faute, d’admettre qu’on a tort ou de reconnaitre un fait que l’on a toujours prétendu, mais que l’on sait maintenant inexact ; et tout cela pour ne pas perdre la face.

 

Autrement dit, agir de mauvaise foi, c’est mentir.

 

Nous pouvons agir de mauvaise fois envers les autres, mais aussi – dans le cas qui nous concerne ici – envers soi-même. Ce qui fait de cette technique une sorte de dialogue de dupes avec sa propre conscience pour ne pas perdre la face devant soi-même.

 

 

CONCLUSION

 

Il y a plusieurs sous-sujets dans cette chronique qui en mériteraient d’autres à elles seules :

 

- Qu’est-ce que la réalité ?

- La réalité absolue existe-t-elle vraiment ?

- Si oui, quelle est-elle ?

- Comment l’atteindre ?

- Si non, quel lien y a-t-il entre toutes ces réalités individuelles que nous construisons nous-mêmes, chacun d’entre nous ?

- Les êtres humains vivent-ils sans le savoir dans des milliards d’univers parallèles ?

- À quel point sommes-nous manipulés par l’ingénierie sociale ?

- Notre libre arbitre n’est-il qu’une fabulation pseudo-philosophique ?

 

Cette chronique-ci ne se voulait qu’un survol sommaire de notre rapport – extrêmement fragile – avec cette notion de pseudo « réalité ».

 

Et le mot « fragile » est à prendre à la lettre, étant donné toute l’énergie que nous déployons pour conserver intact ce monde de croyances – vraie, fausses, rationnelles, irrationnelles… – que nous avons édifié au fil des ans, qui ne repose en définitive sur rien de tangible et dont l’écroulement signifierait la perte complète de nos valeurs, du sens que nous donnons à notre existence et des buts que nous nous fixons.

 

Pas étonnant, dans ces conditions, que nous défendions cet ensemble d’illusions comme si notre vie en dépendait.

 

Ce qui, tout bien considéré, est exactement le cas.

 

 

APPENDICE

LES BIAIS COGNITIFS

 

La route pour se rendre à la validation d’une information par le raisonnement logique et analytique demande un effort intellectuel extrêmement ardu. Et l’être humain – étant ce qu’il est – n’a pratiquement jamais le courage ni la patience d’entreprendre sa quête de la réalité par ce cheminement sûr. Et souvent, plus pratiquement, il n’en a tout simplement pas le temps.

 

Il utilise alors des raccourcis – des subterfuges inconscients – pour se faciliter la tâche. Les psychologues appellent ces raccourcis mentaux des « biais cognitifs ».

 

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Le biais cognitif le plus typique, celui que l’on rencontre partout, est le « conformisme social » : si tout le monde affirme qu’une information est véridique, c’est qu’elle doit l’être ; et nous l’adoptons illico sans aller plus loin dans le raisonnement.

 

Pour ceux intéressés, voici un site qui répertorie une trentaine de biais cognitifs.

 

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https://static.blog4ever.com/2016/03/816195/R--flexions--pour-cat--gorie--2.jpgEn voyageant dans ma tête



20/11/2024
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