New Hampshire > Boucle du Fourth Connecticut Lake
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Nous avons fait une excursion chez nos voisins américains, aujourd’hui. Mais nous ne nous sommes pas enfoncés très profondément dans ce grand pays. En fait, pour entreprendre ce (très) court sentier, nous avons garé l’auto dans le stationnement d’un poste-frontière et nous avons commencé par marcher le long de sa clôture barbelée.
30 juillet 2023
Avant-propos
Il n’était pas du tout long, ce sentier d’aujourd’hui, mais ça a quand même été un petit coup de cœur…
Notre intention, au départ, était simplement d’avoir le feeling de marcher aux États-Unis. Et nous avions spotté un sentier qui serpentait juste de l’autre côté d’un poste frontalier. Un minuscule sentier, qui plus est : un peu plus de 3 km en tout et pour tout. À peine de quoi se dégourdir les papattes, et rire un peu en nous disant, à notre retour, que nous avions passé l’après-midi dans les States.
Mais une fois dedans – dans le sentier –, nous avons été agréablement surpris. Tellement que nous l’avons mis sur notre liste de balades à refaire éventuellement.
La rivière et les lacs Connecticut
Pour se rendre à cet endroit, il faut prendre la route 257, c’est-à-dire la seule route du Québec qui mène directement dans l’état du New Hampshire ; ce qu’elle fait à partir des contreforts des Montagnes Blanches. Une fois la frontière traversée, la 257 québécoise devient la 3 américaine.
Et, soit dit en passant, la route 3 débute par de magnifiques paysages.
Juste passé la frontière, il y a un lac… Un étang, plutôt. Un étang que les Américains appellent néanmoins un lac (vous connaissez les Américains) et qu’ils ont baptisé : le « Fourth Connecticut Lake » (le 4e lac Connecticut).
Pourquoi le « 4e » ? Parce que le long de la route 3, trois autres lacs (des vrais, ceux-là) portent ce même nom de « Connecticut » :
- le Third Connecticut Lake ;
- le Second Connecticut Lake ;
- le First Connecticut Lake.
Ils sont tous reliés entre eux par une rivière qui a également été nommée « Connecticut ». Et tout ça alors que nous ne sommes pas dans l’état du Connecticut, mais bien, je le rappelle, dans celui du New Hampshire.
Étant donné que c’est le 4e qui correspond à la source des trois autres, la suite de chiffres devrait donc logiquement être inversée. Mais ce n’est pas le cas, et il ne faut pas chercher à comprendre.
Comme je le disais en entrée de jeu, notre sentier d’aujourd’hui consistait à nous rendre au 4e de ces lacs et à en faire le tour. Le 4e étant tout près du poste frontalier. Il s’étend en outre dans un endroit protégé qui porte le nom de Fourth Connecticut Lake Preserve, qui est intégré au Connecticut Lakes Wildlife Management Area ; lui-même inséré dans une zone plus large appelée la Connecticut Lakes Headwarters Working Forest ; et elle-même faisant partie des New Hampshire State Parks. Et l’arbre est dans ses feuilles…
Je vous avoue que je n’ai pas très bien saisi la subtilité de tout ce capharnaüm administratif, mais je ne me suis pas trop creusé la cervelle non plus pour démêler tout ça, car j’ai estimé que ce n’était pas important pour cette chronique. L’essentiel étant, bien sûr, le lac lui-même. Et la rando qui nous permet d’en faire le tour et de l’admirer tout à notre aise.
Détails techniques du sentier
Tracé et dénivelé
Informations diverses
Distance |
3,1 km |
|
Dénivelé positif cumulé approx. |
133 mètres |
D’après AllTrails |
Dénivelé négatif cumulé approx. |
133 mètres |
Idem |
Altitude au départ |
719 mètres |
Plus ou moins |
Altitude plus haut sommet |
830 mètres |
Idem |
Niveau de difficulté |
Facile |
établi en fonction de la grille d’analyse ci-dessous |
Durée estimée |
Entre 1 et 1,5 heure |
Ça nous aura nous-mêmes pris 2 heures à cause de toutes nos pauses-kodiak et autres arrêts |
Grille d’évaluation personnelle pour établir le niveau de difficulté
Distance |
Cote |
Dénivelé positif cumulé |
Cote |
|
1-4 km |
1 |
0-200 mètres |
1 |
|
5-8 km |
2 |
201-400 mètres |
2 |
|
9-12 km |
3 |
401-600 mètres |
3 |
|
13-16 km |
4 |
601-800 mètres |
4 |
|
17 km et + |
5 |
801 mètres et + |
5 |
|
Résultat de l’addition |
Niveau de difficulté |
|||
2 |
Facile |
|||
3 et 4 |
Facile-modéré |
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5 et 6 |
Modéré |
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7 et 8 |
Modéré-difficile |
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9 et 10 |
Difficile |
|||
Survol aérien
(et cliquez ensuite sur l’icône du petit avion)
Comme j’en ai pris l’habitude, je décris maintenant cette rando, étape par étape…
Se rendre sur la ligne de départ
Il faut prendre la route 257, direction sud, en traversant le sympathique petit village de Chartierville. Et… ah oui : juste avant d’arriver au poste frontalier (1,4 km), la route passe à travers la fameuse « côte magnétique » au sujet de laquelle j’ai fait récemment un reportage très détaillé dans ce site.
Une fois les formalités d’entrée expédiées avec les douaniers, nous sommes maintenant officiellement en territoire américain, mais notre road trip dans ce pays se termine tout de suite, car nous devons nous garer immédiatement sur notre gauche. Il y a là 4 espaces de stationnement exprès pour les randonneurs.
Nous sortons de l’auto et nous suivons les indications pour nous rendre au début du sentier qui se trouve de l’autre côté de la route. Pour ce faire, il faut se faufiler entre les deux postes frontaliers Canada-USA, le long de clôtures barbelées.
Et nous pouvons prendre toutes les photos que nous voulons. En tout cas, nous ne nous sommes pas gênés nous-mêmes avec le kodak, et sans nous faire achaler.
Un peu particulier, en effet…
Début de la rando en montant non-stop, et directement sur la frontière
Distance : 0,92 km |
Dénivelé positif cumulé approx. : 101 mètres |
Dénivelé négatif cumulé approx. : 2 mètres |
Une fois parvenu au début du sentier, eh bien go vers l’avant sans plus attendre.
Ça surprend un peu en partant. Du moins, je ne m’attendais pas à ça. Il est vrai que je n’avais pas vraiment étudié la carte avant de me rendre à cet endroit étant donné que nous n’avions que 3 km à nous taper et que je considérais que nous ferions ça les deux doigts dans le nez et en deux coups de cuillère à pot.
Mais ça surprend un peu, oui…
Ce 1er kilomètre se fait tout d’abord en marchant directement sur la frontière canado-américaine, qui est une tranchée d’arbres abattus de chaque côté de la ligne officielle de partage des deux territoires.
De cette façon, nous avançons tantôt au Canada, tantôt aux USA, et tantôt en étant littéralement écartelés entre les deux.
C'est exactement comme sur les Sentiers Frontaliers que je sillonne régulièrement de long en large et dont j’ai fait plusieurs comptes-rendus. Mais c’est pas ça qui surprend, car je commence à être habitué. Je fais plutôt référence à la montée elle-même qui est passablement soutenue pendant presque tout le long de ce premier kilomètre. Le dénivelé est d’une centaine de mètres. Et à quelques endroits, il faut même s’aider avec ses mains pour ne pas sombrer au fond de falaises abyssales (j’exagère un brin).
Pour cette raison, ce court sentier pourrait être qualifié « d’intermédiaire », disons. Du moins pour ceux qui ne sont pas en forme.
Mais c’est le fun. C’est le fun parce que ça met un peu de piquant dans cette rando qui s’annonçait initialement très pout-pout. Mais c’est également le fun à cause des vues derrière nous qui sont magnifiques au fur et à mesure que l’on monte.
Mais cette « épreuve » de grimpette ne dure pas longtemps : un kilomètre seulement, oui. Même pas. Ce qui n’est pas la mer à boire, on s’entend ?
Et tout à coup, le sentier quitte la frontière pour s’enfoncer dans la forêt, à gauche…
Le tour du lac
Distance : 1,06 km |
Dénivelé positif cumulé approx. : 17 mètres |
Dénivelé négatif cumulé approx. : 23 mètres |
C’est ici qu’on entre de plain-pied aux États-Unis. Et on le fait à travers une forêt de conifères. Une forêt un peu sombre, même par beau temps (un « dark wood », comme je les appelle).
Mais on ne fait pas long là-dedans. On débouche rapidement sur le fameux 4e lac Connecticut au bout de seulement 300 yards (275 mètres) d’une marche très facile.
Comme on peut le constater sur la photo, il ne faut pas avoir vu beaucoup de lacs dans sa vie pour appeler ça un lac. Il s’agit plutôt d’un étang (« pond » en anglais) recouvert de nénuphars et entouré d’un marais. Nonobstant cette remarque, le lieu est de toute beauté.
Rendu à cet endroit, c’est maintenant le temps de faire le tour de cet étang : par la gauche ou par la droite, c’est notre choix. Nous avons nous-mêmes opté par la droite ; dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, donc.
Ce « grand » tour d’un peu moins d’un kilomètre se fait alternativement dans la forêt et sur les bords du marais pour l’admirer (mais plus souvent dans le bois).
Le terrain étant pratiquement toujours plat, le tout se complète encore une fois très facilement.
Et puis, au bout d’un temps qui dépend de la vitesse de marche des randonneurs, la boucle est bouclée : on revient à la pancarte qui nous informait un peu plus tôt que nous pouvions faire ce tour par la gauche ou par la droite.
Retour au bercail
Distance : 1,12 km |
Dénivelé positif cumulé approx. : 16 mètres |
Dénivelé négatif cumulé approx. : 111 mètres |
Et on retourne au point de départ par le même chemin que l’on avait pris au début. Autrement dit, on retraverse le bout de « dark wood » de 300 yards (275 mètres), on débouche sur la frontière, on marche quelques dizaines de mètres sur le plat avant de toujours descendre, désormais, jusqu’au poste frontalier. Et en profitant au maximum du magnifique paysage qui s’offre maintenant à nos yeux émerveillés, non pas dans notre dos, cette fois, mais bien face à nous.
Et ce, jusqu’à la cabane des terribles pitbulls gardes-frontières américains…
Mot de la fin
Comme je le mentionnais au début, cette courte randonnée nous a agréablement surpris. En très peu de distance, elle nous a fait déambuler sur une frontière entre deux pays, elle nous a fait faire de l’exercice, elle nous a permis d’admirer de très beaux paysages montagneux, elle nous a fait faire le tour d’une jolie étendue d’eau, et elle nous a fait marcher dans le bois. Et le tout en moins de deux heures d’une promenade tranquille pout-pout, sans nous exciter le poil des pattes.
Le sentier est super bien balisé et bien entretenu. Aucun risque de se perdre, même en faisant la balade les yeux fermés.
C’était un peu boueux par bouts aujourd’hui, par contre, c’est sûr, à cause de toute cette pluie qui n’arrête pas de tomber depuis un mois, mais nous avons quand même réussi à revenir les pieds secs. Il y a beaucoup de petites passerelles qui nous aident à franchir les zones humides les plus problématiques.
Je recommande cette sortie à tous ceux qui sont ou qui passent dans le coin. Le détour en vaut la peine, à mon avis.
Ne manquez pas le diaporama musical de cette rando ci-dessous…
Distance selon le tracé initial |
3,1 km |
Distance finale parcourue selon GPS |
3,5 km |
Heure de départ |
13h32 |
Heure de retour |
15h32 |
Temps total |
2h00m |
Temps de marche |
1h31m |
Temps d’arrêt |
0h29m |
Vitesse de marche (moyenne) |
2,36 km/hre |
Vitesse incluant les arrêts |
1,75 km/hre |
DIAPORAMA-PHOTOS MUSICAL DE CETTE RANDO
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