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Vendredi, le 13 novembre 2020
Cette place porte bien son nom de Castor. Parce que des castors, y’en a un pis un autre dans cette région. La dame à l’accueil me l’a d’ailleurs confirmé lorsque j’ai réglé mon droit d’entrée au départ. Elle a dit que ces petites bêtes sont particulièrement prolifiques, cette année. Je n’en ai pas aperçu un seul, malheureusement ; et c’est bien dommage. Mais des barrages, par contre, ça, j’en ai vu plein… Ainsi que des portions de forêts inondées…
Mais je vais beaucoup trop vite. Je parlerai des barrages quand il en sera question dans le récit que je m’apprête à raconter. Pour le moment, je commence par le commencement en répondant tout d’abord à la question que certains se posent peut-être : c’est quoi, ça, au juste, Aux berges du lac Castor ?
Aux berges du lac Castor est un endroit de villégiature dédié entièrement aux activités familiales de plein air : baignade, canot, randonnées pédestres, etc. Et on peut en outre s’y héberger dans des chalets rustiques de toutes les dimensions, ainsi que dans des yourtes et des huttes...
Cliquer sur l’image pour accéder à leur site Internet.
Le site se trouve à 7 km au nord du village de Saint-Paulin, et à 4,5 km du Baluchon.
Des sentiers pédestres, ils en ont pour les fous pis pour les fins, comme on dit. Pour tous les goûts, si l’on préfère.
Le problème, c’est de faire un choix parmi la panoplie qui s’offre aux randonneurs. Pour ma part, aujourd’hui, j’ai jeté mon dévolu sur l’itinéraire suivant :
- le tout début de la Libellule
- la Croix
- un tronçon du Lièvre
- un grand tronçon de la Feuille d’érable
- les ¾ du Castor
- un tronçon de l’Orignal
- un tronçon de la Chouette (ou du Hibou, c’est selon)
- la fin de l’Orignal
- la toute fin du Champignon
Et voilà… C’est bon ?
Si c’est pas assez clair, juste à se référer sur la carte ci-dessous en suivant les flèches rouges) :
Et en relief, ça donne à peu près ceci :
Et finalement, en ce qui concerne la distance, ça donne environ… heu… très difficile à évaluer, ça… je dirais… je dirais quelque chose comme 8,5 km, mettons ?
Ces détails techniques étant réglés, je passe à la description du parcours, section par section…
Début du sentier Libellule + sentier Croix + 2/3 du sentier Lièvre
Le début de la piste Libellule est un chemin de terre qui longe le lac Castor sur quelques centaines de mètres. Il n’a aucun intérêt particulier sauf de nous faire bénéficier de la vue sur le lac.
La rando commence à devenir intéressante dès qu’on délaisse cette Libellule pour emprunter la Croix. Après quelques mètres de marche dans celle-ci, on arrive en effet à une sorte de… une sorte de « muraille »… Une petite falaise, je veux dire…
Une falaise qu’il faut escalader en s’aidant de ses mains. C’est un peu rebutant sur le coup, mais y’a des cordes pour nous faciliter la tâche. Alors, go. Après quelques minutes d’efforts, on arrive sur un cap de roche à partir duquel on a une vue en plongée sur le lac Castor et sur les bâtiments du site, de l’autre côté. De toute beauté… Et juste pour ça, la grimpette un peu difficile pour en arriver là en vaut amplement la peine…
Après quelques minutes de contemplation, et lorsqu’arrive le temps de reprendre sa besace et de repartir vers l’avant, nous entrons de plain-pied dans le sentier Lièvre. Celui-ci nous permet de revenir en bas du cap, mais par le côté opposé de notre escalade, et nous conduit ainsi à l’autre extrémité du lac Castor.
Mais il faut faire un choix avant de l’emprunter et de l’entreprendre concrètement… Ce sentier – Lièvre – offre en effet à cet endroit 2 façons de redescendre la côte :
1) la manière courte et directe, à l’aide de cordes, là aussi, qui sont là pour nous aider à ne pas dégringoler et nous péter la fiole ;
2) un détour par l’intérieur de la forêt qui se trouve en haut du cap de roche ; il y a encore une montée à se taper, mais on redescend ensuite un peu plus calmement.
De toute façon, les deux sentiers finissent par se rejoindre quelque part en bas.
Personnellement, j’ai choisi l’option 2. Parce que, étant donné que c’est un tout petit peu plus long et que c’est plus difficile pour le souffle, ben ça contribue davantage à la mise en forme physique. Et parce que j’étais curieux de savoir s’il y avait une autre vue imprenable tout en haut. Mais de vue imprenable, il n’y en avait pas d’autres, du fait qu’on est en plein cœur du bois. Mais c’est pas grave : la balade était le fun quand même.
Sentier Feuille d’érable (1ère partie)
La prochaine piste – la Feuille d’érable – nous conduit directement vers un lac – le lac Gaucher – à travers la forêt et via le fond d’une vallée.
Personnellement, c’est rendu que je préfère marcher dans la nature à ce temps-ci de l’année, c’est-à-dire lorsque toutes les feuilles sont tombées des arbres. Notre vue s’en trouve ainsi dégagée, et cela nous permet de voir loin et d’admirer toute la structure du paysage qui nous entoure. La perspective que l’on a du terrain en est modifiée du tout au tout.
Mais j’avoue que c’est également plus dangereux. Pour moi, en tout cas. Parce qu’à force d’observer tout le temps tout autour de moi et de m’extasier (mentalement) ou de partir en voyage astral (dans ma tête, toujours), je ne regarde pas où je mets les pieds, et il m’arrive parfois quelques malencontreuses mésaventures.
M’enfin…
Cette courte promenade de 1,1 km se fait sans incident particulier, c’est-à-dire sans côtes ardues à monter ou à descendre et sans obstacles. Elle nous fait en outre passer par un barrage de castors, et nous amène finalement au bout de ce périple sans histoires à un lac : le lac Gaucher. Lac qu’il nous est permis d’admirer à partir d’une passerelle, ou directement sur le bord de l’étendue d’eau en faisant quelques pas supplémentaires.
Petite pause contemplative, ici, bien sûr, avant de reprendre la route vers de nouveaux défis…
Sentier Feuille d’érable (suite)
Cette portion de trail, d’une distance de 1,8 km est quasi identique à la précédente, sauf qu’elle monte légèrement pendant la 1ère partie pour redescendre de façon équivalente en 2e partie. Ça se fait quand même très bien. Et la nature, avec ses arbres dénudés, est toujours aussi splendide.
Fait à noter, vers les 2/3 du trajet, il y a un petit arrêt pour se permettre une pause-détente en face d’un marécage – probablement la gracieuseté de castors qui ont décidé d’installer leur maison à cet endroit un moment donné…
Et puis ensuite, avant d’arriver au terme de ce tronçon de piste, un – autre – barrage se dresse au loin, sur notre droite.
C’est fou, non, tous ces barrages ? Et tous ces castors par le fait même ? Et le pire, c’est que c’est loin d’être fini. Ce qui m’amène à penser que bientôt, on ne dira plus « chaud comme un lapin », mais plutôt « chaud comme un castor »…
Et nous voilà rendus au lac de l’Anguille, qu’on peut admirer de loin à partir d’une seconde passerelle. Et si on ne peut pas s’en approcher jusque sur ses rives, c’est parce qu’il est entouré d’une sorte de marécage rempli de foins. Et comme de raison, il y a un autre barrage de castors à proximité.
Une petite pause-pomme s’est ici imposée en espérant, encore une fois qu’un orignal se pointe le bout du museau quelque part pour se désaltérer… Mais non, snif……
Sentier Feuille d’érable (suite) + 2/3 du sentier Castor
Ce dernier bout de la Feuille d’érable nous fait passer le long d’une forêt inondée sur notre gauche. Inondée par quoi ? Par un barrage de castors, sûrement. Je dis « sûrement », car je n’ai pas vu le barrage en question, cette fois, et j’accuse peut-être sans preuves. Mais quoi d’autre pourrait inonder une forêt comme ça, hein ? Et d’autant plus qu’il y a plein d’arbres coupés ou grignotés par ces petites bestioles partout sur notre passage…
Il n’en reste pas moins que ce spectacle a quelque chose d’hallucinant. Hallucinant pour moi, en tout cas, qui ai toujours été halluciné par les images de marais. Demandez-moi pas d’où ça vient, car j’en sais rien pantoute. Mais le fait est que les marais m’ont toujours fait triper, effectivement.
Mais ce n’en est pas terminé avec les castors. Au bout d’1 km d’une marche tranquille pout-pout dans la Feuille d’érable, je suis arrivé à l’intersection de la piste… Castor ! Fidèle à l’itinéraire que j’avais concocté au début, j’ai donc délaissé la Feuille d’érable pour m’engager dans ce nouveau chemin.
Et au bout de quelques centaines de mètres seulement, je suis parvenu au plus gros barrage de castors que j’ai vu de toute ma vie. D’aucuns diront qu’étant un citadin depuis ma plus tendre enfance, je n’ai pas vu beaucoup de barrages de castors de toute façon. Ce qui est tout à fait exact. Mais quand même : ça empêche pas que celui-là est gros en tabarnouche…
Et non seulement le barrage en lui-même est gros, mais l’inondation qu’il produit en amont l’est tout autant : il forme un immense lac… Ou devrais-je dire un immense marais ? Pour mon plus grand bonheur visuel encore une fois…
Y’a pas à dire, ces rongeurs gros comme des porcs-épics avec leurs dents aiguisées comme des coupe-coupe de bûcherons, eh bien, faut avouer qu’ils font un dégât terrible là où ils passent. Et faut admettre également qu’ils se foutent carrément du reste du monde entier lorsqu’ils décident de construire leurs tanières quelque part.
Pas étonnant que certains propriétaires de terres à bois les vouent aux gémonies lorsqu’ils s’installent sur leurs domaines. En tout cas, ici, dans ces forêts perdues, c’est pas grave pantoute. Et c’est même tant mieux – pour eux et pour nous.
Une grande partie de la piste Castor longe donc cet immense marais dans lequel j’aurais bien aimé voir surgir la tête d’une de ces petites bibittes un moment donné – comme lors de mon périple dans la Vallée Rocanigan. Mais malheureusement, cet événement ne s’est pas produit. On ne peut pas être chanceux à tous les coups…
Tronçon du sentier Orignal + sentier Chouette (ou Hibou)
Un moment donné, j’ai quitté la piste Castor pour tourner à gauche sur l’Orignal.
Le tout début de la piste Orignal termine de contourner le « marais des castors » pour ensuite s’enfoncer dans la forêt. Il n’y a rien à en dire de particulier sauf, peut-être, qu’au bout de 300 mètres environ, elle se met à monter de façon ardue. Je m’attendais à cette déclivité en ayant préalablement remarqué les courbes de niveau sur la carte, mais pas tant que ça. À ma décharge, il est vrai que, mine de rien, la matinée avançait, que je commençais à avoir faim et que le manque d’énergie se faisait doucement sentir – je n’ai plus 20 ans, misère…
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La piste Orignal fait un large tour du domaine et revient au stationnement en dessinant une boucle de 2,5 km. Je n’ai pas suivi ce chemin. J’ai plutôt écourté ce trajet en prenant la piste Chouette (ou Hibou) un moment donné sur ma droite. Et pourquoi j’ai fait ça ? Parce que la piste Chouette (ou Hibou) offre un point de vue quelque part en son centre, et que je ne voulais pas louper ça.
Pour s’y rendre, il faut encore monter, mais pas tant que ça. Et après une petite marche de 500 ou 600 mètres, on parvient au point de vue en question : une zone dégagée sur laquelle est installée une table de pique-nique, et qui permet, par beau temps, de voir jusqu’au fleuve Saint-Laurent. Impressionnant.
En plus, pour le même prix, c’est l’endroit idéal pour luncher. Surtout que c’était justement l’heure pour ça. Je me suis donc mis à table sans plus attendre...
Je ne me suis malheureusement pas attardé trop longtemps. Le fait de ne plus bouger au grand vent, et la température ressentie qui faisait environ 0 degré, ces conditions n’incitaient pas vraiment à la détente zen. Ce qui était bien dommage, car j’aurais bien aimé en profiter plus que ça. Mais après 10-15 minutes de pause, il a fallu que je remballe mes trucs pour ne pas geler sur place.
Suite du sentier Chouette (ou Hibou) + fin du sentier Orignal + fin du sentier Champignon
Ce dernier enchainement de pistes-là, ben y’a pas grand-chose à en dire. C’est environ 2 km de descente pout-pout dans le bois vers le retour au bercail. Ce qui s’est fait sans aucun incident notable à raconter.
Et voilà le travail.
Topo général
Rando relativement facile pour peu que l’on soit le moindrement en forme. Points de vue intéressants en hauteur et sur des lacs. Particularité la plus évidente : les barrages de castors, bien sûr !
Je suis parti à 8h45 et je suis revenu à 12h30. Une rando de 3h¾, donc, incluant un petit pas tranquille pout-pout, plusieurs pauses kodak, quelques pauses collation, et une rapide pause lunch.
Je la recommande chaudement.
DIAPORAMA-PHOTOS MUSICAL DE MA RANDO
AUX BERGES DU LAC CASTOR
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