2012-01-16 --- Calcutta, toujours...

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De : Yvan – Calcutta

Date : lundi, 16 janvier 2012

À : parents et amis

Bonjour à tous,

Lundi, le 16 janvier. Il est 23h30 et nous sommes toujours à Calcutta. One more night…

Normalement, nous serions en ce moment même à bord d’un train de nuit, en route pour Allahabad. Mais voilà qu’on a dû annuler ce voyage-là et changer un peu nos plans. Que voulez-vous ? Faut s’adapter. Mais c’est quand même dommage, car j’aurais bien aimé voir pour vrai la maison de Nerhu.

L’affaire c’est que Marguerite et moi avons finalement été pas mal malades, la nuit dernière. Des problèmes de digestion, pas besoin de préciser n’est-ce pas ? Marguerite, surtout, qui a passé la journée entière au lit, à dormir comme une bonne.

Pour ma part, c’est pas pire. Je me suis imposé un jeûne total. Et Santano nous a donné une good medecine – deux cachets minuscules qui ont stoppé la diarrhée en dedans de quelques heures. Et voilà pour le contexte… Et voilà pour la raison de l’annulation du train : nous ne sous serions pas vus nous faire brasser dans la promiscuité durant toute une nuit.

Ce que nous avons fait aujourd’hui était un peu ennuyeux, mais fallait passer par là. On a discuté de notre prochain itinéraire avec Sukumar qui est revenu de la Chine, ce matin.

Comme il connaît plein de choses, et qu’il a une foule de contacts, il nous a trouvé des cheap flights et nous a conseillé sur les trains à prendre éventuellement. Il nous a même recommandé des hôtels très bien et bon marché – en poussant l’affaire jusqu’à faire nos réservations d’avance.

Ça c’est du service et de la gentillesse !

Nous en avons aussi profité pour le payer; c’est-à-dire payer Mass Education pour la très belle – et peu ordinaire – semaine qu’il nous a permis de vivre dans ce pays. En roupies – je vous rappelle que 1 roupie = 2 ¢ canadiens –, ça faisait une méchante grosse liasse de billets !

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que cet argent servira davantage à bon escient que celle de nos impôts, chez nous… En tout cas, la cause est bonne.

Cet après-midi, Daniel et moi avons refait une balade en ville – jusqu’à la gare pour réserver nos futurs trains. Le reste de notre itinéraire est pas mal fixé. Si rien d’autres de malheureux ne survient, nous devrions nous en tenir à ça.

Où allons-nous, finalement, d'ici la fin du voyage, me demanderez-vous ?

C’est ce que vous saurez dans les prochains jours, au fur et à mesure. Ben quoi ? Faut ben garder quelques punchs…

Ce soir, Sukumar, son épouse et sa fille Mou nous ont invités à souper au resto. Après une autre petite balade en ville, on s’est retrouvé... en Amérique du Nord ! Oui, oui ! C’est comme je vous le dit : en plein milieu d’un centre commercial, comme il y en a partout par chez-nous – des boutiques et des casse-croûtes de mets rapides – c’est là, d’ailleurs, qu’on a mangé. Pour rentrer dans le parking du centre d’achat, un gardien a ouvert la valise de l’auto pour vérifier s’il ne s’y trouvait pas un bazooka. Et nous sommes passés sous un portique de détecteur de métal en même temps que Daniel se faisait fouiller son sac à dos – au cas où il aurait trimballé quelques grenades. On ne lésine pas avec la sécurité, ici, dans les quartiers de riches.

Le centre commercial était en effet situé dans un nouveau développement de Calcutta, en banlieue : quartier propre – sans presque pas de déchets dans la rue – et des tours d’habitation pour gens aisés. Ça a changé de notre ordinaire de se retrouver là.… Sukumar nous a appris que ce phénomène de centre commercial ne date que de 5-6 ans à peine.

Bon, j’arrête ici. Comme vous pouvez le constater, c’est pas dans ce message-ci que vous aurez lu l’aventure du siècle. Et puis, il est tard, et nous devons nous lever tôt demain. Voulez-vous savoir ce que nous ferons ? Bah, je peux bien vous le dire, finalement… Demain, on prend l’avion pour Delhi, la capitale de l’Inde. Talaaammm !

À demain, donc, et portez-vous bien

Ici, Yvan, en direct de ma dernière nuit à Calcutta – la bonne, cette fois, peut-être…